Ondes poétiques RCF - page 20

Je terminerai cette semaine et cette anneé 2023 par
un texte de l’Abbé Pierre intitulé « Poème sur
l’Espoir » et deux strophes de Jean Richepin (1849-
1926) extraites du poème « Pas Frileux » publié dans
Chanson des gueux. Sur ces notes d’espoir et de
gaîté, au nom de toute l’équipe d’Ondes poétiques ,
je vous souhaite de belles fêtes de Noël et rendez-
vous en 2024.

J’ai choisi dans l’anthologie de l’Abbé Pierre « Cent
poèmes contre la misère » un fragment du poème de
Jehan Rictus (1854-1891), qui s’intitule « La maison
des pauvres » extrait du recueil « Les Soliloques du
pauvre ». Son œuvre est célèbre pour ses écrits
composés dans la langue du peuple du Paris de son
époque.

Refusant toute règle de forme pour l’écriture de ses
vers, Jules Laforgue (1860-1887) fait partie du
mouvement décadent. Ses écrits sont empreints
d’un fort mal de vivre, d’un spleen marqué par le
sentiment de malheur et la recherche vaine de

l’évasion. J’ai choisi dans l’anthologie de l’Abbé
Pierre « Cent poèmes contre la misère » le poème
intitulé « On les voit chaque jour » extrait du recueil
"Premiers poèmes".

L'abbé Pierre, écoutait les voix des poètes criant la
misère et s'élevant contre elle ..
Un groupe de poètes, animé par Henry Colombani, a
donc recherché et choisi pour l'abbé Pierre Cent
poèmes contre la misère à travers les principaux
moments et lieux de l'expression poétique de langue
française.
Puissent ces poèmes contribuer à donner voix à
ceux qui en sont privés et constituer un appel à la
pratique de la solidarité cet autre nom qu'il faut
ajouter à la fraternité ! J’ai choisi un court passage
(1860-1887) de Chrétien de Troyes (vers 1135-1190)
suivi par « Le guignon d’ hiver» de Rutebeuf ( 1230-
1285) extrait du recueil « Poèmes de l’infortune ».

Cette semaine sera consacrée à des choix littéraires
de l’Abbé Pierre, à la voix de poètes criant et
combattant la misère mais aussi à ses propres
poèmes.
Le recueil Feuilles éparses 1  dévoile plus d’une
trentaine de ses poèmes écrits jusqu’en 1955, dont
Anges Gardiens, écrit le 2 août 1955 quand « l’Abbé
Pierre et Emmaüs mènent la guerre du logement.
Pour obliger l’opinion publique et les autorités à

ouvrir les yeux, ils installent un campement de sans-
logis en plein Paris, sous les arches du pont Sully et
sur les berges de Seine. Dans le poème Anges
gardiens, l’abbé Pierre appelle les anges gardiens à
la rescousse. »

Cette semaine sera consacrée à la poésie grecque contemporaine. Ce sera l’occasion d’entendre des auteurs connus, mais  aussi de découvrir des poètes plus confidentiels. 

Écoutons aujourd’hui 2 textes de poètes reconnus :voici de Yorgos Seferis  1900-1971 «Comédiens » suivi d’un texte de Odysseas Elytis 1911 -1996  « Marina ».

Artiste aux multiples facettes, Jean Cocteau posa sa touche inspirée sur tout ce qu'il créa avec une grâce particulière, une originalité et une intuition rare. Il insista toujours sur le fait qu'il était avant tout un poète et que tout travail est poétique. Mort il y a 60 ans, il compte parmi les artistes qui ont marqué le XXe siècle. Voici un extrait de son long poème d’amour « Plain-Chant » écrit en 1923.

 

 

 

 

Jean Cocteau mort il y a 60 ans, a écrit dans « Le journal d’un inconnu » : «  Je suis sans doute, le poète le plus inconnu et le plus célèbre ». Lui qui se déclarait avant tout poète, repose dans la petite chapelle de Milly-la-Forêt aux murs décorés de ses dessins sur le thème des plantes.

Ecoutons son poème « Batterie » suivi de « Iles ».

 

Comptant parmi les artistes qui ont marqué le XXe siècle, Jean Cocteau a côtoyé la plupart de ceux qui ont animé la vie artistique de son époque. Il a alterné les activités artistiques avec la poésie. A la fin de sa vie il a écrit une série de sonnets, dont celui que voici «  Sonnet en prose ». Il sera suivi de « Préambule ».

 

Jean Cocteau, jeune homme très sensible, à la santé fragile, sera réformé à la Grande Guerre et servira comme ambulancier pour la Croix Rouge. En 1925 il publiera un recueil contenant des poèmes écrits de 1916 à 1923 avec de nombreux souvenirs de guerre.  

Voici « La forêt qui marche »

 

Né en 1889 Jean Cocteau est mort en octobre 1963, il y a juste 60 ans. Dessinateur, graphiste, romancier, dramaturge et cinéaste, il se voulait avant tout poète. Il a été élu à  l’Académie française en 1955. Son œuvre poétique, imposante en quantité, a pourtant été considérée comme secondaire dans son parcours artistique.

Dans son premier recueil, « La lampe d’Aladin », ce jeune homme de 20 ans montre un certain pessimisme et une grande mélancolie. Les 2 poèmes que voici en sont extraits : 

« Ce que m’a dit la minute » et « Désespérance ».