Faire découvrir, redécouvrir, aimer la poésie.
Vendredi 19 avril
Le poète, écrivain et éditeur belge Guy Goffette, qui vient de mourir ce 28 mars dernier, est sans
doute l’une des voix les plus originales de ces cinquante dernières années. Dans sa poésie
prédominent le sentiment du temps qui coule irrémédiable, les résurgences impératives et
douces-amères de la mémoire, le désir chimérique de refaire la vie enfuie, l’absolue tyrannie de
la mort.
Ecoutons trois courts poèmes : « Le chiffre », « Tant de choses » et « Un jour il faut partir ».
Recueils d’où ont été extraits les poèmes lus : Petits riens pour jours absolus 2016, Eloge pour
une cuisine de province1988, La vie promise 1991, Le pêcheur d’eau 1995, Tombeau du
Capricorne 2009, L’adieu aux lisières 2007.
Jeudi 18 avril
Le poète, écrivain et éditeur Guy Goffette, qui vient de mourir en mars, était considéré comme
l’un des plus importants auteurs belges contemporains. Dans sa poésie prédominent le
sentiment du temps qui coule irrémédiable, les résurgences impératives et douces-amères de la
mémoire, le désir chimérique de refaire la vie enfuie, l’absolue tyrannie de la mort.
Ecoutons trois courts poèmes : « Ce que je voulais toujours avec toi », « C’est ainsi, soir
après soir » et « La main brûlée ».
Mercredi 17 avril
Le poète, écrivain et éditeur Guy Goffette, qui vient de mourir en mars, était considéré comme
l’un des plus importants auteurs belges contemporains. Sa poésie de grande sensibilité, est
vibrante, imaginative, et d’une grande lisibilité.
Ecoutons « La mer quand elle fait son lit » extrait de son recueil Eloge pour une cuisine de
province.
Mardi 16 avril
Le poète, écrivain et éditeur belge Guy Goffette, qui vient de mourir ce 28 mars, est sans doute
l’une des voix les plus originales de ces cinquante dernières années. Il est l’auteur de nombreux
recueil de poésies, de romans et d'essais. Ce long poème « Un peu d’or dans la boue » dont
je vais lire des extraits est un questionnement existentiel.
Lundi 15 avril
Le poète, écrivain et éditeur belge Guy Goffette, né en avril 1947 vient de mourir tout
récemment, le 28 mars dernier. Il était considéré comme l’un des plus importants auteurs belges
contemporains. Il a reçu de nombreux prix dont le Grand Prix de Poésie de l’Académie
Française pour l’ensemble de son œuvre en 2001. Spécialiste de Verlaine et de Rimbaud, il est
l’auteur de nombreux recueil de poésies, de nouvelles et de romans, d'essais, et membre du
comité de lecture de Gallimard. Ce « poète du quotidien » – selon ses propres termes – a
rapidement attiré l’attention de la critique.
Dans les trois courts poèmes qui suivent il nous parle de poésie.
Vendredi 12 Avril
J'ai souhaité, durant toute cette semaine poétique, mettre à l'honneur une poétesse iranienne qui
représente la voix de toutes ces femmes iraniennes opprimées par un régime totalitaire.
C' est une des plus belles voix de la poésie iranienne. Sa vie même, - autant que son œuvre-, l'a rendue
célèbre. C'est la première poétesse iranienne contemporaine à s'exprimer en tant que femme avec le
courage que cela implique. Ses poésies continuent malheureusement à être
d'actualité alors qu'elle a vécu sous le régime monarchiste du SHAH et n'a pas connu le régime des
Mollahs puisqu'elle est décédée accidentellement en 1967.
Je vous lis un extrait de:
Je reviendrai saluer le soleil
Je recommencerai à accueillir le soleil
et ce flux qui ruisselait en moi,
les nuages de mes pensées déployées,
la douloureuse croissance des peupliers du verger
qui m’accompagnèrent au travers des saisons sèches ;
je saluerai le vol de corneilles
qui m’apporta le parfum nocturne des champs
et ma mère qui habitait le miroir
révélant une image de mon vieillissement ;
j’accueillerai la terre qui dans son désir de me recréer
gonfle son ventre en feu de vertes semences.
Je viendrai, j’émergerai
avec mes cheveux charriant leurs senteurs sédimentaires
avec mes yeux qui ont capté la noirceur souterraine,
j’apparaîtrai avec un bouquet assemblé dans les broussailles
de l’au delà du mur ;
je recommencerai, renaîtrai,
l’entrée resplendira d’un amour
partagé par ceux que j’accueillerai comme
la jeune fille debout dans le seuil éblouissant.
Jeudi 11 Avril
Poursuivons aujourd'hui la découverte de cette grande poétesse Forough Farrokhzad née en 1934
et décédée suite à un accident de voiture en 1967 . Elle fut la première femme marquante
de la littérature iranienne. Son lyrisme moderne dans une société répressive contient
parfois des échos de la grande poésie classique persane.
Je vous lis:
Captivité
C’est vers toi que je tends tout en comprenant
jamais je ne t’enlacerai à satisfaire mon cœur
car tu es le ciel brillant et sans nuage
et je suis un oiseau captif dans la cage.
Derrière les ternes barreaux de fer froid
étonnée mélancolique j’observe ton visage,
dans une rêverie survient une main magique
libérant l’oiseau qui s’élève vers toi.
Échappant en rêve à la volière
dans l’instant feutré de l’inattention
je ris sur le gardien et m’engage
vers une vie de clarté en ta compagnie.
Mais ceci n’est que songe, je sais que le bonheur
de quitter cette cage je n’en ai la force,
même si le veilleur me laissait fuir
mon souffle est trop court pour survoler la terre.
Au-delà de la grille l’œil gai
d’un enfant me sourit au matin lumineux
et ses lèvres chaque fois miment un baiser
quand j’entonne mes trilles limpides.
Si un jour je parvenais à étendre les ailes
m’évader de cette suffocante ténèbre
que dire, ô ciel, à l’enfant attristé?
«oublie l’oiseau car il est parti vivre».
Je suis la chandelle dans la sombre ruine
que j’illumine par la flamme en mon sein
et si je choisissais de m’éteindre
j’emplirais de cendres la demeure.
Extrait de : Forough Farrokhzad : Asir, 1952. Traduit du persan par Jean-René
Lassalle en croisant les traductions anglaise et allemande avec l’original farsi.
Mercredi 10 Avril
Forough Farrokhzad est une des plus belles voix de la poésie iranienne. Sa vie même, - autant que son
œuvre-, l'a rendue célèbre. C'est la première poétesse iranienne contemporaine à s'exprimer en tant que
femme avec le courage que cela implique.
Aujourd'hui, je vous lis:
Une autre naissance
Toute mon existence est un verset obscur
Qui se répète et te ramène
À l'aube des éclosions et des croissances perpétuelles
Dans ce verset
Je t'ai soupiré, j'ai soupiré
Dans ce verset
Je t'ai greffé à l'arbre, à l'eau, au feu
La vie, c'est peut-être
Une longue rue où passe chaque jour une femme avec un panier
La vie, c'est peut-être
Une corde avec laquelle un homme se pend à une branche
La vie, c'est peut-être un enfant qui revient de l'école
La vie, c'est peut-être allumer une cigarette
Dans la langueur qui s'étire entre deux étreintes
Ou c'est l’œil distrait d'un passant
Qui à un autre dit en levant son chapeau avec un sourire banal bonjour
La vie c'est peut-être
Le moment sans issue où mon regard se dissout dans tes pupilles
Et à cette sensation je mêle la perception de la lune et des ténèbres
Dans une chambre à la mesure d'une solitude
Mon cœur, à la mesure d'un amour
Se tourne vers les raisons naïves de son bonheur
Vers le jeune arbre que tu as planté dans notre jardin
Vers les canaris qui chantent à la mesure d'une fenêtre
Ah...
C'est mon sort
C'est mon sort
Mon sort, c'est un ciel qu'un rideau m'empêche de voir
Mon sort, c'est descendre un escalier désert
Et rejoindre quelque chose dans le pourrissement et l'abandon
Mon sort, c'est marcher nostalgique sur les terres du souvenir
Et défaillir dans la tristesse d'une voix me disant :
J'aime tes mains
Je plante mes mains dans le jardin
Et je sais, je sais, je sais, je vais verdir
Et dans mes paumes violacées d'encre
Les hirondelles vont venir pondre
J'accroche deux boucles de cerises rouges à mes oreilles
Je colle des pétales de dahlia sur mes ongles
Il existe une rue
Où des garçons les cheveux en bataille
Le cou mince et les jambes maigres
Étaient amoureux de moi
Et pensent encore aux sourires innocents d'une feuille
Qu'une nuit le vent a emporté
Il existe une rue que mon cœur a volé
Aux quartiers de mon enfance
Moi
Je connais une petite fée triste
Qui habite un océan
Et qui souffle son cœur dans une flûte en roseau
Si doucement, doucement
Une petite fée triste
qui la nuit meurt d'un baiser
Et d'un baiser au matin renaîtra
In Seule la voix demeure, p.89
Mardi 9 Avril
La poésie de Forough Farrokhzad, poétesse iranienne, décédée en 1967 à l'âge de 33 ans, était une écriture
de la protestation dans laquelle elle révélait la condition féminine avec ses désirs intimes, ses peines et ses
aspirations. Ses poèmes sont encore aujourd'hui cités pour la liberté et l'indépendance des femmes.
Aujourd'hui, je vous lis:
Révolte
Ne scelle pas mes lèvres au cadenas du silence
Car j'ai dans le cœur une histoire irracontée
Délivre mes pieds de ces fers qui les retiennent
Car cette passion m'a bouleversée
Viens, homme, viens, égoïste
Viens ouvrir les portes de la cage
Toute une vie, tu m'as voulue en prison
Dans le souffle de cet instant, enfin, délivre-moi
Je suis l'oiseau, cet oiseau qui depuis longtemps
Songe à prendre son envol
Mon chant s'est fait plainte dans ma poitrine serrée
Et dans les désirs, ma vie a reflué
Ne scelle pas mes lèvres au cadenas du silence
Car il me faut dire mes secrets
Et que je fasse entendre au monde entier
Le crépitement enflammé de mes chants
Viens, ouvre la porte, que je m'envole
Vers le ciel limpide du poème
Si tu me laisses m'envoler
Je me ferai rose à la roseraie du poème
Mes lèvres sucrées par tes baisers
Mon corps parfumé à ton corps
Mon regard avec ses étincelles cachées
Mon cœur plaintif, par toi rougi
Mais ô homme, homme égoïste
Ne dis pas c'est une honte, que mon poème est honteux
Pour ceux dont le cœur est enfiévré, le sais-tu,
L'espace de cette cage est étroite, si étroite ?
Ne dis pas que mon poème était péché tout entier
De cette honte, de ce péché, laisse-moi ma part
Je te laisse le paradis, ses houris et ses sources
Toi, laisse-moi un abri au cœur de l'enfer
Livre, intimité, poème, silence
Voilà pour moi, les sources de l'ivresse
Qu'importe de n'avoir pas voie au paradis
Puisqu'en mon cœur est un paradis éternel !
Lorsque dans la nuit, la lune danse en silence
Dans le ciel confus et éteint
Toi, tu dors et moi, ivre de désirs inassouvis
Je prends contre moi le corps du clair de lune
La brise m'a déjà pris des milliers de baisers
Et j'ai mille fois embrassé le soleil
Dans cette prison dont tu étais le geôlier
Une nuit, au profond de mon être un baiser me fit vaciller
Rejette loin de toi l'illusion de l'honneur, homme
Car ma honte m'est jouissance ivre
Et je sais que Dieu me pardonnera
Car il a donné au poète un cœur fou
Viens, ouvre la porte, que je déploie mes ailes
Vers le ciel limpide du poème
Si tu me laissais m'envoler
Je me ferais rose à la roseraie du poème
Lundi 8 Avril
Je consacrerai cette semaine poétique à une très grande poétesse iranienne,
Forough Farrokhzad, née à Téhéran en 1935 et morte accidentellement en 1967. Elle publie 3 premiers
livres de facture classique,La Captive (1955), Le Mur (1956), La Rébellion (1958) qui choquent
cependant parce qu'ils affirment déjà qu'elle veut « être le cri de sa propre existence. ».
Après un divorce et l'éloignement forcé de son enfant, à 27 ans, en 1962, elle réalise un film
intitulé "Khane siah ast" (La maison est noire) dans la léproserie de Baba Baghi, près de Tabriz, et
adopte le fils d'un couple de lépreux. Avec la publication de Une autre naissance (1964), sans doute son
œuvre la plus importante, et Ayons foi en l’approche de la saison froide (posthume), elle affirme sa
modernité et se libère de la tradition poétique iranienne.
Je vous lis ce court poème:
Le vent nous emportera
Dans ma petite nuit, hélas !
Le vent a rendez-vous avec les feuilles.
Dans ma petite nuit, persiste l’angoisse de la ruine
Écoute ! Entends-tu le souffle de l’obscurité ?
Je porte un regard étrange sur ce bonheur, et je m’habitue à ma désespérance.
Écoute ! Entends-tu le souffle de l’obscurité ?
Il se passe quelque chose cette nuit.
La Lune est rouge, anxieuse
et sur ce toit
qui risque à tout instant de s’effondrer,
les nuages comme une foule en deuil semblent attendre l’instant de la pluie !
Un instant et puis, rien.
Derrière cette fenêtre la nuit tremble
et la Terre cesse de tourner.
Derrière cette fenêtre, un inconnu s’inquiète pour moi et toi.
Ô verdoyant !
Mets tes mains comme un souvenir brûlant
dans mes mains amoureuses
et confie tes lèvres comme une sensation vivante
aux caresses de mes lèvres amoureuses !
Le vent nous emportera !
Le vent nous emportera !
Ismène est l'un des grands textes de Yannis Ritsos , où, derrière le
procès intenté à Antigone, se lisent les interrogations du poète lui-
même sur le terrorisme et le culte de la personnalité, au sein des
mouvements de gauche, dans la Grèce des années 1970.
La Sonate au clair de lune, œuvre emblématique de Yannis Ritsos
est écrite en 1956 qui obtint le 1 er Prix national de Poésie. Ce texte
s’inscrit dans l’ensemble poétique intitulé « Quatrième dimension ».
Soirée printanière.
Grande chambre d’une vieille maison. Une femme âgée, vêtue de
noir, parle à un jeune homme. Par les deux fenêtres, entre un
implacable clair de lune.
Yannis Ritsos a écrit ces poèmes « Tard bien tard dans la nuit, »
entre juin 1987 et mai 1988. La période où ils ont été écrits leur
confère une valeur testamentaire. Ritsos y dresse le bilan de sa vie,
de ses engagements poétiques et politiques. Il se montre comme à
son accoutumée toujours amoureux de la vie et lucide, le climat des
poèmes baigne dans une atmosphère sereine, teintée d'humour,
avec toujours ce mélange de réalisme et de merveilleux qui
caractérise la parole de celui qui fut, au-delà de la Grèce, l'un des
plus grands poètes du XXe siècle.
Les poèmes Jusqu’à ce que et A une heure de pluie tirés de
« Tard, bien tard dans la nuit » sont teintés de nostalgie.
Yannis Rítsos est un poète grec dont la renommée s’étend au-delà
de son pays, grâce notamment à l’impulsion d’Aragon qui le saluait
comme « le plus grand poète vivant » et menait campagne pour sa
libération. il emporte le prix Lenine en 1977. (Il a été aussi proposé
pour le Prix Nobel de Littérature en 1968).
Né le 1er mai 1909 à Monemvasia et mort le
11 novembre1990 à Athènes,
Sa famille très tôt détruite (ruine économique, mort de la mère, , et
du frère aîné, démence du père, et de sa sœur bien-aimée, ainsi que
les attaques de tuberculose, marquent sa vie et obsèdent son
œuvre.
Prolétarisé et précarisé, il survit en calligraphiant des actes
juridiques à l'ordre des avocats et en participant à des spectacles
de danse classique.
Yánnis Rítsos a commencé à militer au sein du Parti communiste de
Grèce (KKE) puis incarcéré entre 1948 et 1952. Avec la liberté, il
acquit, à la chute des Colonels en 1974, un statut de « poète
national ».
Le poème GRÉCITÉ de Yannis Ritsos, texte mythique écrit entre
1945_1947 en pleine guerre civile, et devenu, contre la dictature des
colonels, un hymne à la liberté mis en musique par son ami Mikis
Théodorakis
Publié par Fata Morgana dès 1948, il est traduit par Jacques
Lacarrière, alors que Ritsos est déporté à Laros.
Vendredi 29 mars 2024
Terminons cette semaine consacrée à la lecture de poèmes de Joseph Brodsky par 2 textes d’inspiration religieuse.Le premier intitulé « 24 décembre 1971 » confronte la croyance à la réalité et suggère que la foi intime est parfois bien cachée ..
Le second texte « Nunc dimittis » est une méditation à partir de l’épisode de Siméon dans l’évangile, les paroles fortes résistent au temps...
Jeudi 28 mars 2024
Dans « Une halte dans le désert »,Brodsky décrit le passage du temps dans le paysage et aussi à l’intérieur des hommes,c’est une réflexion sur le souvenir,sa permanence et aussi sur la mort et la façon de lui tenir tête.Voici deux extraits de ce poème.
Mercredi 27 mars 2024
Ce premier texte de Joseph Brodsky décrit un monde provincial un peu dérisoire où cependant Dieu est présent, même sous forme de superstition. Le second intitulé « Soir d’hiver à Yalta »,sous forme impressionniste, au moyen de flashs, d’images suggère la brièveté et le côté unique de chaque instant de bonheur.
mardi 26 mars 2024
L’amour est présent dans l’œuvre de Joseph Brodsky. C’est un amour passé, image de repli sur soi, d’enfermement, de fugacité dans le texte intitulé « 6 ans après ».Un 2e texte intitulé « Amour » montre un univers de cauchemar, un amour rêvé, inaccessible dans le réel, qui accentue l’impression de solitude du poète.
Écoutons ensemble cette semaine quelques poèmes de Joseph Brodsky,extraits du recueil « Poèmes 1961-1987 » paru chez Gallimard.
Cet auteur russe ,naturalisé américain ,a vécu de 1940 à 1996.Né en Union soviétique,il fut arrêté et déporté pour « parasitisme social » puis expulsé en 1972.
Il recevra le prix Nobel de littérature en 1987.
Lundi 25 mars 2024
Aujourd’hui commençons par 2 sonnets sans titre ; ils suggèrent quelques thèmes que l’on retrouve dans toute l’œuvre de Brodsky,la vie est une quête bien solitaire dans un monde réel plutôt sombre.
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