Notre héritage: En Quête d'Histoire RCF - page 6

« Mon père, ce héros au sourire si doux », ce vers nous l’avons tous récité. Le sourire fut-il vraiment aussi doux ? Derrière la légende de parents mythifiés, quel furent les véritables destins des parents de Victor Hugo ? Nous enquêtons sur le sujet cette semaine. Enquête sur Léopold Hugo, Brutus Hugo pendant la Révolution, ce lorrain qui va servir en Vendée comme officier, contraint par les ordres d’organiser de multiples rafles de Vendéens et Vendéennes, et de commander les exécutions sommaires dans sa garnison du château d’Aux en pays de Retz. Enquête également sur Sophie Trébuchet, fille de la bourgeoisie haute-bretonne, élevée par sa famille maternelle, des proches de Carrier, très impliqués dans les excès de la Terreur à Nantes. Quelle réalité, double, inversée, déformée, se cache également avec brio sous la plume de Victor Hugo dans son flamboyant roman Quatrevingt-Treize ?

Napoléon fut un profond admirateur des « Géants » de la Vendée, lui qui dit aux maires vendéens réunis dans sa ville nouvelle, qu’il souhaitait venir finir ses jours dans une retraite tranquille au milieu des braves Vendéens dans sa bonne ville de Napoléon. L’empereur se fit un point d’honneur à venir rencontre les habitants des anciens départements insurgés en août 1808. Comment se déroula ce voyage commencé quelques semaines plus tôt dans le Sud-Ouest de la France ? Réponse avec Alain Fougeray, auteur d’un ouvrage très détaillé sur le sujet.

La Vendée porte en elle une belle identité, faite de différents terroirs avec autant de différentes traditions, marquée par les contrastes et une histoire tumultueuse. Qu’en reste-t-il ? Un aperçu nous en est donné à travers les choix toujours partiaux mais éclairants d’un dictionnaire insolite de la Vendée qui vient de paraître. De la lettre A à la lettre Z, nous découvrons une Vendée insolite et généreuse, déclinée sous toutes les lettres de l’alphabet.

Il y a 80 ans, en juin 1940, à l’image d’autres départements de l’Ouest, la Vendée accueillait ses réfugiés, mis sur les routes par la percée allemande de mai, puis par la débâcle française de juin. 82 000 ardennais vont vivre en Vendée pendant plusieurs mois, plusieurs années, ils ne vont pas repartir tout de suite car leur département fut déclaré zone interdite, et certains ne repartiront jamais. Ce mariage de deux populations, cette histoire commune écrite d’abord dans la douleur, puis dans la joie du travail partagé, des mariages, du football, de l’amitié, nous vous les contons.

Surnommée très tôt par ses promoteurs, la « plus belle plage d’Europe », la plage des Sables connut le développement des bains de mers, un succès qui modifia profondément sa physionomie, sa destinée. Les Sables n’étaient plus seulement un port de pêche mais aussi une cité balnéaire ouverte, notamment grâce au train. Ouverte d’abord aux plaisirs bourgeois faits d’élégance et d’apparence, puis au milieu du XXe aux vacances familiales et populaires. Depuis 1854, des guides du baigneur et du touriste ont ainsi été édités pour aider le visiteur à y découvrir les meilleures adresses. Daniel Durandet marche sur leurs traces et propose lui son nouveau guide des baigneurs.

Dans les pas de Charette, au superbe château Renaissance d’Apremont, à l’Historial de la Vendée : le pays Vie et Boulogne est un terroir riche d'Histoire et de patrimoine. Gilbert Métivier nous fait aussi découvrir des chapelles, des châteaux, des lavoirs, des événements oubliés ou non.

La Vendée fut et reste une terre de poètes. Pourquoi ? Sûrement par la nature, par l’histoire, et bien sûr par ce tempérament, ce caractère vendéen. Cette âme vendéenne que l’écrivain Gilles Bély voyait comme l’osmose de plein d’éléments : le granit, l’océan, la douceur poitevine, la fierté de ce peuple, le labeur des générations, le goût pour la fête, et l’inclinaison pour le mystère. Ces poètes, ils sont nombreux et traversent les époques, du XVIe siècle à nos jours. Récemment, Alain Perrocheau en a brillamment écrit l’histoire.

Deuxième volet sur la vie et le legs de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Nous plongeons dans ce numéro au cœur de l’apostolat missionnaire de ce prêtre hors-norme : près de 200 missions et retraites, principalement dans les diocèses de Luçon et la Rochelle, diocèses dont les évêques lui étaient acquis, prêchés en quelques mois et qui s’arrêteront brusquement à Saint-Laurent-sur-Sèvre, un jour d’avril 1716. 164 cantiques créés firent de lui sa célébrité de son vivant, davantage que ces écrits restés eux longtemps confidentiels. Nous découvrirons comme rayonneront les deux congrégations créées : les Filles de la Sagesse qui vont se développer très vite, devenant la seconde congrégation religieuse du Royaume en 1789, et les prêtres et frères de la compagnie de Marie qui resteront toujours un petit groupe, mais tonique et missionnaire !

Nous enquêtons sur une figure religieuse majeure de l’Ouest catholique, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Un portrait en deux volets que nous débutons aujourd’hui sur RCF Vendée. Apôtre missionnaire des diocèses de l’Ouest, de la Rochelle à Saint Malo, il nait en Bretagne en 1673 et meurt en Bas-Poitou en 1716. Nous évoquons aujourd’hui sa jeunesse, sa formation, son apostolat à l’hôpital de Poitiers, puis ses débuts de missionnaire dans le diocèse de Nantes après avoir reçu de Clément XI le titre de missionnaire apostolique.