Les veilleurs du patrimoine

Une première église fondée vers l’an 980 par l’évêque de Metz, Thierry de Hamelant, marque la fondation officielle de la Cité, ce qui en fait un symbole emblématique d’Épinal. Elle établit sa fortune sur le pèlerinage voué aux reliques de saint Goéry, ramenées de Metz à Epinal. Trop petite, l’église est reconstruite au XIe siècle dans style roman ottonien. Elle figure parmi les premières églises de Lorraine à avoir été reconstruites dans le style gothique, au XIIIe siècle.
Avec Patric Nardin, maire d'Epinal

Sauvons une maison du XVIe siècle unique en Lorraine, témoin de la fin du Moyen Âge et du passé commerçant de Châtillon-sur-Saône.
Situé contre une ancienne porte de la petite ville, l'Ancien hôpital, avec sa façade gothique et son aspect de « maison forte » mérite de redevenir un monument emblématique de la Saône Lorraine.
Avec le temps, le bâtiment s’est dégradé et il est devenu nécessaire de refaire la toiture ainsi que la charpente. Une fois celles-ci restaurées, la réfection des façades et de l’intérieur du bâtiment pourra être entreprise. Les menuiseries, vétustes, doivent également être remplacées.
En compagne de Estelle Hassenforder, propriétaire

La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ UNITED, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.

Découvrons les 4 lauréats pour la région Lorraine. Avec Marie Petitcolas, déléguée régionale de la Fondation du Patrimoine

Le projet vise à restaurer plusieurs éléments du sanctuaire dédié à Notre-Dame de La Salette. Il comprend la réfection complète du plafond de la chapelle, dont l’enduit s’est décollé avec le temps, ainsi que la rénovation de la toiture du chœur actuellement en shingle, qui sera remplacé par du zinc. Les gouttières et descentes d’eau pluviale seront également changées. Le calvaire extérieur, œuvre du sculpteur vosgien Émile Collin, doit lui aussi faire l’objet d’une reprise structurelle et d’un traitement de la statuaire.

Située dans l’aire urbaine de Nancy, la ville de Champigneulles possède un patrimoine remarquable, témoin de sa proximité avec l’ancienne capitale ducale. Parmi ses lieux d’intérêt se trouve le château de Bas, construit au XVIIIe siècle au sein d’un écrin de verdure de 13 hectares.

Malheureusement, l’ensemble de la toiture du château présente des infiltrations d’eau. La couverture ainsi que les lucarnes laissent passer l’eau, qui détériore certains éléments de la charpente et les plafonds intérieurs. Il y a donc un risque de dégradation de l’ensemble de la structure compromettant également la conservation du magnifique plafond ovale peint, visible au-niveau de l’escalier à courbe à double volée.
Avec Valentin Dethou, maire de Champigneules

Insérés dans le mur de la grange, les éléments d’une croix - croisillon doté d’un christ finement sculpté, dé monolithe et socle légèrement pyramidal - proviennent d’un édicule datant du premier quart du XVIIe siècle, comme il s’en voit encore à Herny ou à Vic-sur-Seille. L’ensemble est bien abîmé, le Christ a les jambes brisées et le fût a disparu.

Les travaux consistent en la sculpture de la partie basse du croisillon, jambes et pieds du Christ, la restitution du fût, le scellement et la consolidation du socle ainsi que la mise en valeur d’une curieuse inscription redécouverte fortuitement.
Avec Stephane Beck, propriétaire de la ferme

Un vitrail signé Jacques Gruber, célèbre maître verrier de l‘école de Nancy, a été découvert à l’intérieur l’espace Berlioz pendant les travaux de restauration. Ce chef-d’œuvre retrouvera sa place à l’issue des travaux en 2026.

Si l'abbaye a été fondée au VIIIe siècle, son architecture actuelle date du XVIIIe siècle. Reconstruite, rénovée, agrandie entre 1689 et 1775, de style néo-classique, elle a cependant été admirée, dès sa fondation, grâce à sa bibliothèque bénédictine qui en faisait un centre de formation connu et reconnu dans les contrées les plus lointaines sous le nom de « l'Université ».

L'abbaye bénédictine a été religieusement active durant dix siècles pour se vider de ses bénédictins en 1791. A partir de cette date, elle s'est vue transformée et malmenée au cours des siècles pour finir par s'endormir.
Avec Pierre Hippert, adjoint au maire

A ce jour, le château présente une couverture très dégradée et trouée et une charpente localement fragilisée. Des infiltrations ont été constatées dans les salles voûtées, dues à la terrasse qui n’est plus étanche. Les enduits de façade se décollent sous l’action des eaux pluviales de ruissèlement. Un bastion se décolle des remparts. Les maçonneries fragilisées de ces derniers sont aujourd’hui confortées sommairement par des ouvrages d’étaiement. Dans un premier temps, des travaux d’urgence doivent être entrepris pour la sécurisation des abords et la mise hors d’eau du château.
Avec Emmanuel Penetrat, propriétaire

La Maison Jules II est située sur la place de la Libération, face au Monument à la Victoire et aux Soldats de Verdun et à côté du musée de la Princerie. Construite en 1533, elle est remaniée au XVIIIème siècle.

Elle est aujourd’hui dans un état de dégradation avancée du fait des fuites d’eau qui endommagent la façade, les planchers ainsi que les parties architecturales remarquables du bâtiment.

Partiellement classé en 1926, l’édifice offre la vue d’une façade en grand état de délabrement. Les travaux de restauration d’urgence concerneront donc la toiture et les façades. Les menuiseries extérieures seront également remplacées.

Le Comte Arthur de Rochechouart de Mortemart nous accueille au Château de Hombourg-Budange dans la vallée de la Canner, au Pays des 3 Frontières en Moselle.
Depuis la Seconde Guerre mondiale son état ne cesse de se délabrer, malgré la campagne de travaux d’urgence menée en 2010 pour le mettre hors d’eau.
Le bâtiment se compose de trois ailes Renaissance et d’une façade XVIIIème. Les toitures sont à bout d’usage, l’intérieur est en ruine et les décors ont été pillés.
La première étape de ce projet est de sécuriser le château et le mettre hors d’eau, Le début des travaux est fixé à l'été 2025.

Avec Pascal Yonet, directeur de La Maison Vent des Forêts
C'est un corps de ferme de 1300 m2. Quatre granges attenantes accueillaient jusque dans les années 80 l'activité agricole avec étable, grenier, porcherie... et jusqu'en 2018 un café-restaurant et même une salle de bal.

Patrimoine rural non protégé au cœur du village de Lahaymeix, il témoigne de l'activité de ferme et de bistrot. Les trois tranches de travaux envisagés s'attachent à tirer parti des volumes et mettre en valeur l'édifice. Il privilégie les matériaux traditionnels, la matière brute, le réemploi d’éléments, mais aussi les compétences et ressources locales. L'état avéré de fragilité des structures a aussi induit des travaux de mise en sécurité temporaire.

Le panneau ornemental en céramique, réalisé par la Faïencerie de Sarreguemines vers 1880, représente la reine Cléopâtre.
Monté sur son support d’origine, il porte les marques du temps. Il nécessite une restauration afin d’être exposé dans des conditions qui assurent sa bonne conservation.
Avec Christine Marchal adjointe au maire en charge de la culture.

Entre Epinal et Vittel se trouve le village de Ville-sur-Illon, berceau de l’industrie de la brasserie dans les Vosges. Dernier témoin de cet artisanat dans la région, l’Ecomusée Vosgien de la Brasserie souhaite faire perdurer le savoir-faire ancestral du brassage de la bière.

Située dans le Nord du département de la Meuse, dans un écrin de verdure, la « Basilique des Champs » d’Avioth est un patrimoine unique et exceptionnel qui a besoin de vous pour retrouver toute sa superbe.
Explications avec Laurent Geoffroy, maire d'Avioth

Le lavoir de Pannes est un élément architectural majeur et un marqueur dans la traversée du village. Ce monument a toujours été au centre du village et dans la vie des habitants jusqu’au XXe siècle. Lieu de rassemblement pour les femmes du village, de causerie et de communication, il faisait partie de la vie du village.

La toiture a besoin d’être revue avec une poutre à remplacer, tous les crépis intérieur et extérieur doivent être repris à la chaux, les ferronneries d’origine vont être conservées et restaurées pour accueillir un nouveau vitrage. Concernant le bassin d’eau, les margelles périphériques endommagées seront remplacées et un dallage tout en pierre va être remis au sol. Ce dallage sera composé de pierres récupérées lors de la restauration de la mairie l’an dernier et réemployées pour le lavoir.

Montigny-lès-Metz souhaite créer une médiathèque au cœur de l’ancienne caserne de la ville.
La longère 16 accueillera la médiathèque au cœur du nouvel éco quartier Lizé.
La caserne construite en 1887 abritait le XVIème Corps de l’armée allemande jusqu’en 1918, puis le 507ème régiment de chars de combat de 1919 à 1939, sous les ordres du général Delestraint, commandé par le lieutenant-colonel Charles de Gaulle.
Denis Schaming, délégué régional, nous présente la nouvelle médiathèque livrée en 2026 et soutenue par la Fondation du Patrimoine.

Une nouvelle chronique hebdomadaire sur RCF en Lorraine, Les Veilleurs du Patrimoine avec la Fondation du Patrimoine. Au cours de cette chronique de présentation, Denis Schaming, délégué régional Lorraine de la Fondation du Patrimoine, nous explique comment fonctionne la fondation et quelles sont missions.