
Les Belles Lettres Belges
présentée par Bou Bounoider
Les Belles Lettres, votre émission littéraire qui vous fait découvrir les perles littéraires de Bou et les auteurs...
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- Un soir d’orage, un homme surgit dans la nuit. Détrempé, fiévreux, poursuivi.
Il frappe à la porte du domaine des Sauvel, à l’Esparre, en pleine France rurale ébranlée par la guerre. Isaure, maîtresse des lieux, patriote intransigeante, refuse de l’aider.
Sa fille Rosalie, dix-neuf ans, le cache au grenier. Ce geste, minuscule en apparence, fissure l’ordre établi. Dès lors, chacun devra choisir : obéir ou transgresser, se taire ou agir.
Qui est vraiment cet homme - Théodore ? Un déserteur ? Un survivant ? Pourquoi Isaure semble-t-elle si troublée à sa vue ?
Gaëlle Nohant signe avec L’Homme sous l’orage un huis clos incandescent où la grande Histoire se heurte aux tempêtes intérieures.
Alors que la guerre fait rage, Isaure maintient le domaine viticole, seule avec Rosalie. L’arrivée de l’inconnu agit comme un révélateur : Rosalie s’émancipe, Isaure se débat avec ses contradictions, Marthe, la servante, rêve d’une autre vie, et Théodore incarne le refus de la boucherie. La guerre n’est pas que fracas : elle est aussi ce qu’elle fracture dans les familles, ce qu’elle éveille comme refus ou comme désir.
Gaëlle Nohant mêle souffle romanesque et précision historique. Mais ici, l’intime prend une intensité nouvelle. L’art, la mémoire, l’amour et la liberté s’entrelacent dans une langue vibrante, poétique, habitée.
L’Homme sous l’orage est tendu comme une corde, entre l’histoire collective et les frémissements de l’intime. Un hommage au courage et à l’audace des révoltes silencieuses.
Un livre L’iconoclaste
Bienvenue Galle NohantDroits image: © rcf - Aujourd’hui, un roman qui secoue. Emprise, de Salvatore Minni. Un thriller ? Oui. Mais surtout un huis clos glaçant sur les violences invisibles.
Catherine est amoureuse, insouciante… Elle y croit… Elle n’entend pas et ne voit pas certains signes, certains bémols. ELLe vient de se marier. Tout va trop vite. Son mari, Fred, contrôle, manipule, isole.
Et puis, le confinement tombe. L’horreur s’installe. Caméras, chantage affectif, perte de repères… jusqu’où peut aller la folie?
Son amie Valérie sent que quelque chose ne va pas…
Elle tente, elle essaie, elle enquête. Elle veut aider.
Puis, Fred disparait… Mais même après la disparition de Fred, Catherine reste piégée, hantée, enfermée dans sa propre maison… et dans ses souvenirs.
Un roman fort, lucide, d’une lenteur glaciale. Un cri discret mais puissant contre les violences conjugales.
Emprises se lit d’un souffle. Et il laisse sans voix.
On en parle aujourd’hui justement avec Salvatore Minni et son Emprise paru chez Les presses de la cité….Droits image: © rcf - Un corps flottant sur la Leysse, paré d’une couronne d’edelweiss, dérive jusqu’au centre de Chambéry. La mise en scène est spectaculaire, théâtrale. Très vite, l’enquête menée par le major Fred Langlois révèle une signature macabre : ce n’est pas un simple meurtre, mais l’œuvre d’un tueur méticuleux et cruel, un véritable metteur en scène du crime.
Les indices convergent vers un suspect tout désigné, un certain Durieux, un homme violent au passé trouble, Mais lorsqu’une nouvelle victime est découverte avec la même couronne de fleurs, le doute s’installe : Durieux est-il vraiment coupable ? Un complice agit-il dans l’ombre ? Ou bien le véritable tueur est-il toujours en liberté ?
Axelle, une journaliste pugnace et passionnée, est sur l’affaire…Droits image: © rcf
12 septembre 2025Polaroïds du frère – (Fraternité en ruines, amour à voix basse) - Albin Michel
Un livre tendre et dur à la fois. Une tendresse au bord du gouffre.
Ce gouffre laissé par l’absence d’un frère, par la perte, la culpabilité, le silence trop long, et l’amour trop tard.?
Grégoire Delacourt pose des mots d’un récit bouleversant : Polaroïds du frère, une longue lettre intérieure qu’un homme adresse à son frère mort.
Est-ce un hommage ? Est-ce un appel ? Ou un passage obligé…
Avec des éclats de mémoire, des éclats de colère, des éclats d’amour, comme ces instantanés Polaroïd qu’on colle au mur de l’oubli pour s’interdire de trop vite effacer.
Ce récit, c’est celui d’un deuil impossible. C’est aussi une enquête intime : que s’est-il vraiment passé ? Pourquoi la solitude du frère est-elle devenue son cercueil ? Et pourquoi, surtout, trente années de silence entre deux êtres n’ont-elles jamais été réparées ?
Grégoire Delacourt met à nu la violence familiale, les silences en fratrie, les tragédies intimes que personne ne raconte, mais que tout le monde soupçonne. Et il le fait avec une langue précise, poétique, parfois cruelle, souvent bouleversante.
Polaroïds du frère n’est pas un récit comme les autres. C’est une traversée. Un recueil de douleurs figées sur le papier comme autant de clichés instantanés qu’on voudrait, parfois, ne pas avoir pris. Mais qui sont là. Inoubliables.
C’est une histoire de lien défait, de mots qui n’ont pas été dits, de larmes qu’on n’a pas montrées. Une tentative de comprendre après-coup, trop tard peut-être, mais sincère. Bouleversante.
On referme ce livre le cœur serré, habité par une seule question : si demain l’un de nos proches appelle, serons-nous au bout du fil ??Parce qu’à force de trop tarder, on finit toujours par parler à un silence
Tout ce silence prend corps, donne sa voix, crie sa toute puissance dans Polaroïds du frère écrit avec toute la force d’un frère qui a perdu son frère - Un livre Albin Michel,
Bienvenue et Merci Grégoire Delacourt.Droits image: © rcf- Bienvenue Dans Culotte et cocaïne ce roman déjante de Pierre Guilbert paru chez Academia
Direction le Val d’Argent chez Rachel, terrain de jeu improbable où se croisent de droles de personnages, la police, une jeune fille enlevée qui prend le contrôle de ses ravisseurs, un trio de ravisseurs de bras cassés, deux clans mafieux en conflit amoureux, un policier fétichiste des dessous féminins, et un ours et 2 chiens témoins de toutes les absurdités humaines.
Avec Culotte et cocaïne, Pierre Guilbert signe un polar burlesque à la mécanique parfaitement détraquée. Entre satire sociale, vaudeville et poésie animalièrement amoureuse et un peu dévié, l’auteur orchestre un joyeux chaos où les trajectoires s’emmêlent, les fusils font écho, , et les quiproquos pleuvent - un hochet métallique brille comme une étoile à suivre…
C’est drôle, absurde, rythmé — et sous le vernis comique, ça parle aussi de liberté, de désir, et de ce qu’on fait des ruines de nos vies.
Culotte et cocaïne - un livre Academia…
Un excellent moment de lecture délirant…
Un livre Academia…Droits image: © rcf - "H" de Bernard Minier : Une plongée dans la fascination du crime et la société du spectacle
Avec H, Bernard Minier nous plonge dans la noirceur humaine avec ses dérives. LEs dérives d’une époque… la nôtre ??? En tout cas dans une enquête captivante mettant en scène Martin Servaz, son commandant de police emblématique - pour la 9e fois en s’inscrivant dans une continuité et comme une récompense aux attentes de tous les fans….
Des scènes de meurtre à en pâlir…
Fascination, crimes médiatiques, voyeurisme, enquêtes parallèles, show télé, poursuites, risques inconsidérés… sont au coeur du récit… Quel cocktail explosif…
H comme Hirtman, ce célèbre criminelle anciennement procureur, qui hante tout le monde car en liberté…
Mais où est-il?
S comme Sachs écrivain en quête de notoriété désirant écrire dans le style True crime…
Il se met à la recherche de Hirtman et souhaite impliquer Servaz qui est mis à l’écart pour le moment.
Sachs enquête et il est aidé par une équipe de geek, de rat d’internet les inénarrables enquêteurs. Ils fouillent pour trouver tout ce que la police ne trouve pas…
D comme Dix, animateur populaire d’une émission « tout le monde regarde » qui n’hésite pas à enchaîner polémique sur polémique… et va utiliser les crimes pour faire de l’audience…Propose une prime pour des infos sur Hirtman et En direct, il invite Hirtman à le rencontrer pour une interview inédite… Voilà une nouvelle façon qui permet d’instrumentaliser le crime…
Martin Servaz n’est pas au meilleur de sa forme… et il ne sait plus où donner de la tête… surtout que tout le monde est à peu près certain de faire mieux que la police.
Au milieu de cette tempête, Bogdan - de chez (Post Mortem Cleaning) - et la lieutenante Samira Cheung nous offre des moments de pause …
Des pistes, il y en aura, on les explore, on explore le passé également et on découvre beaucoup de choses… jusque dans un ancien collège et un ancien centre de vacances pour jeunes…
C’est Haletant, c’est givré, c’est glaçant, c’est sanglant et bourré d’adrénaline…
Bienvenue Bernard Minier…Droits image: © rcf - Il y a des romans qui s’ouvrent comme des portes grinçantes sur des châteaux hantés.
Mademoiselle Spencer en fait partie.
Dès les premières pages, nous entrons dans la vie de château ou plutôt dans la vie de ceux qui vivent une vie de château.
Park House, la demeure maudite des Spencer. Une dispute… qui suit plusieurs autres…
Une mère s’en va sans un regard, sans une larme. Juste une bise. Et une vérité glaçante…
Mais les promesses faites sans regarder dans les yeux ne valent rien.
Diana Spencer est la troisième fille d’un couple en ruine… C’est avec elle que tout a basculé…
Un couple instable, et une fratrie qui observe le désastre avec les yeux trop grands des enfants trop seuls. Dès sa naissance, Diana est un déclencheur de mésentente. Et pourtant, c’est elle que le destin – ou la monarchie – va désigner pour entrer dans la lumière. Une lumière crue, brutale, presque cruelle.
Christine Orban ne raconte pas Diana. Elle l’incarne. Elle fait parler cette jeune fille coincée entre les murs d’une histoire familiale qui saigne, et les ors d’un royaume qui cherche une épouse convenable pour son prince.
Diana ou Else, Diana se projette dans la figure de Mademoiselle Else, cette héroïne de Schnitzler prête à tout, même à se perdre, pour sauver l’honneur de sa famille.
L’honneur… Un mot qui pèse. Diana est noble, elle le répète, le sang des Spencer est plus pur que celui des Windsor. Mais quelle importance, quand on vous demande d’être belle, douce, et silencieuse ? Pas trop de personnalité. Savoir se taire. Savoir plaire aux grand-mères, aux apparences, au peuple. Et surtout, plaire à Charles.
Mais Charles, lui, n’est pas seul. Dans les ombres du récit, Madame C. – Camilla Parker Bowles – rôde comme une absente toujours présente. Elle sait tout. Elle guide, elle murmure, elle dévore l’espace. Diana a Charles sur papier, Camilla l’a dans le cœur. Et dans ses bras. Et sur ses boutons de manchette.
La romance tourne vite au drame. Dès les premiers baisers, il y a dans l’air ce bonheur inquiet qui ressemble plus à une alarme qu’à une promesse. Les paparazzis, les soupçons, les lettres anonymes, les silences de Charles... Diana s’épuise à chercher une vérité qu’on lui refuse. Elle épouse un destin, pas un homme.
Et pourtant, elle avance. Elle devient mère. Elle devient icône. Elle devient, sans qu’on l’ait prévu, la princesse des cœurs. Elle ne séduit pas Charles, alors elle séduit le monde.
Et la révélation se produit sur le tarmac en Australie où la foule scande son nom à elle, pas celui du prince. Et dans les palais, on grince des dents.
Christine Orban signe ici une œuvre sensible, brûlante de lucidité.
À travers le regard d’une femme jeune et vulnérable, elle dissèque l’engrenage d’une vie volée, confisquée, mise en scène. Et le lecteur est pris au piège comme Diana… la
Princesse des coeurs qui ne se prenait pour personne, juste Diana, juste une fille, une soeur, une mère, une femme qui voulait aimer.
Bienvenu dans un conte de fées inversé, où la princesse tombe du cheval blanc pour se relever seule, meurtrie mais entière. Car si Diana n’a pas sauvé son mariage, elle a sauvé autre chose : la tendresse du peuple, la voix des fragiles, la puissance de celles qu’on croyait naïves. Mademoiselle Spencer - Un livre Albin Michel
Bienvenue Christine OrbanDroits image: © rcf - Nos Étoiles Filantes
Laure Manel - Michel Lafon
Chronique littéraire – Nos étoiles filantes de Laure Manel (Michel Lafon)
Il y a des romans qui vous laissent comme suspendu·e·s dans un battement de cœur. Des récits de deuil, d’espoir, de silences habités. Nos étoiles filantes en fait partie.
Fanny, secrétaire médicale, va atterrir dans une boulangerie à Montréal. Car elle a tout perdu. Car elle fait ce voyage pour Hadrien, son compagnon, son amour, sa moitié, qui a disparu dans un terrible accident de voiture.
Un drame brutal, tranchant, avec ses cris, le verre brisé, la tôle froissée, les images qui hantent. Seule survivante, elle reste prisonnière du choc, du vide, des regrets. Elle n’a pas pu lui dire adieu. Elle n’a pas pu tenir ses promesses. Alors elle s’effondre, en silence.
Pour survivre, elle quitte tout. Après Montréal , elle s’installe loue un chalet en Mauricie, à la Pourvoirie du Castor, et nous partagera l’été indien, cet instant suspendu où la nature semble pleurer les feuilles tombées. C’est là, entre érables rouges et nuits glacées, que la reconstruction va doucement commencer.
Il y a Céline, enceinte de son troisième enfant, dépassée, abîmée. François, le voisin discret, passionné par la langue française et l’histoire. Et Simon, l’énigmatique fils des propriétaires, qui vit avec ses chiens et ses fantômes.
Car chacun porte sa douleur. Un accident. Un secret. Une culpabilité tenace.
Ce roman est une ode à la douce lenteur. La lenteur du deuil, des souvenirs, des gestes qui guérissent. Laure Manel y aborde avec justesse le syndrome de stress post-traumatique, la culpabilité du survivant, mais aussi la thérapie — notamment l’EMDR —, et cette terrible peur d’aimer à nouveau, de trahir la mémoire de l’être perdu.
Fanny avance par petits pas. Elle observe, aide, doute, recule parfois. Elle devient une véritable acéricultrice, apprivoise les enfants, les silences, les hivers. Elle s’attache, contre toute attente.
Il y a de la beauté partout dans ce roman. Dans un thé partagé, une virée en motoneige, une pêche sur la glace, un vol en hydravion, ou même une chanson qui résonne comme un appel : "Les étoiles filantes".
Le titre n’est pas anodin. Nous sommes tous des étoiles filantes, dit Laure Manel. Des présences brèves mais intenses. Des êtres qui traversent d’autres vies et laissent une traînée lumineuse. C’est peut-être ça, le vrai miracle de la vie : oser aimer, malgré tout.
Un roman doux-amer, à lire pour se rappeler que tant qu’on est vivant, on n’est pas mort. Et qu’on se doit de vivre.
C’est chez Michel Lafon - Nos étoiles filantes…Droits image: © rcf - Bienvenue à Hidden Grove, ce lieu au nom aussi prometteur qu'illusoire. C'est là qu'Emmylou, jeune fille au pair bretonne, décide de poser ses valises avec l'espoir d'une vie meilleure. Mais très vite, ce rêve se mue en un huis clos oppressant. Les murs se resserrent, les secrets s'amoncellent, et l'espoir se fait piège.
Dès son arrivée, recueillie en Jaguar par James White, Emmylou sent un malaise indescriptible. La maison, immense et luxueuse, abrite pourtant une petite chambre étrangement austère. Monica, la mère de famille, semble régner par le silence et les rituels mystiques. Chaque matin, son murmure dans la chambre de Lewis, son fils handicapé, résonne comme une litanie glaçante :
Hidden Grove, avec ses voisins trop parfaits et ses enfants semblables à des poupées de porcelaine, semble tout droit sorti d'un cauchemar. Chaque soir, Emmylou écrit à Morgane, son amie... décédée. Les noms des autres filles au pair hantent les rumeurs : Virginie, Kristina, Irina...
Une vieille Bible écrite en 1604, la King James Version, trône dans la maison, semblable à un organisme vivant. Ses pages rappellent la peau, ses veines semblent battre. Les bruits sourds derrière les cloisons hantent les nuits d'Emmylou. Un message gribouillé sur le mur lui glace le sang :
_Je sais pourquoi je suis ici._
Le régime de vie devient toxique. Monica cache les courriers d'Emmylou, James refuse de lui rendre sa carte d'identité.La nourriture et le thé deviennent des armes silencieuses.
Photos parfaites, enfants identiques, maisons trop lisses... tout n'est qu'illusion. Emmylou hurle dans le silence. Les lignes se brouillent entre la folie et la réalité.
Chers amis de BXFM, suivez Emmylou qui lutte pour sa survie. Dans Un Thriller Captivant
Sidonie Bonnec signe un roman glaçant, où chaque détail compte.
Une Lecture Qui Laisse sans Voix
_La Fille au Pair_ plonge le lecteur dans l'intimité toxique d'une famille en apparence parfaite. On en ressort secoué, hanté par le silence les frissons encore présents bien après avoir tourné la dernière page.Droits image: © rcf - "La Plus Jolie Fin du Monde" de Solène Bakowski
Il y a des romans qui résonnent comme des murmures, des souvenirs qui s’effacent sous les vagues mais reviennent toujours, obstinés. La Plus Jolie Fin du Monde est de ceux-là. Solène Bakowski nous livre une histoire qui oscille entre mélancolie et espoir, une fresque où le passé et le présent se superposent, où les âmes errantes tentent de faire la paix avec les fantômes du temps.
Gaëlle, serveuse à bout de souffle, quitte son emploi après une humiliation de la part d’un client…une de trop. Mais c’est un autre événement qui la fait chavirer : sa grand-mère adorée, Yan, victime d’un AVC, ne reconnaît plus la date de son anniversaire. Un détail en apparence, mais un séisme pour Gaëlle, qui voit là une brèche irréparable dans leur lien indéfectible.
Alors elle part. Direction Lannion, terre des souvenirs et des non-dits. Ce voyage, c’est un retour aux racines, aux histoires enterrées sous le sable et les silences des anciens. Car Yan n’a pas toujours été la grand-mère forte et rassurante que Gaëlle connaît. Il y a cinquante-cinq ans, six mois et dix-sept jours, un drame a eu lieu. Un bateau, un nom mystérieux—Jane—et une vérité que la mer semble vouloir garder pour elle.
Gaëlle se met en quête, interroge les vivants, exhume les ombres du passé.
Entre un agent immobilier trop curieux, un vieux marin hanté par un amour perdu, une clé dissimulée et des rumeurs de naufrage et de sorcellerie, elle cherche. Elle veut comprendre ce que Yan a toujours attendu sur cette plage, ce que ce décompte signifie, ce que Jane représentait vraiment.
Mais la mémoire est un prisme. Ce que l’on croit vrai l’est-il vraiment ? Et à la fin, vaut-il mieux une vérité brutale ou un mensonge qui réchauffe ?
Solène Bakowski tisse une toile d’émotions, entre passé et présent, entre les âmes et les échos qu’elles laissent derrière elles. Son écriture est sensorielle, immersive. Chaque odeur, chaque brise marine, chaque regard échangé est un fil qui lie le lecteur à l’histoire.
Un livre Récamier : "La Plus Jolie Fin du Monde"Droits image: © rcf - Aujourd’hui, nous allons essayé de quitter nos addictions grâce à un roman aussi percutant que nécessaire : Époque de Laura Poggioli, publié aux éditions L’Iconoclaste.
Ce livre nous plonge dans un service d’addictologie pédiatrique, où Lara - mariée et mere de 3 enfants, en stage, observe des adolescents prisonniers des écrans : Lou, dix ans, élevée par un iPad, Stefania, phobique scolaire, ou encore Julien, déscolarisé depuis trois ans.
Si le roman est ancré dans des thématiques contemporaines comme le cyberharcèlement, la pornographie en ligne ou les ravages de l’algorithme, il interroge aussi des problématiques intemporelles : la quête d’amour, la peur de l’abandon, l’emprise des figures d’autorité. Et Lara affronte ses propres failles et addictions, notamment une liaison toxique et destructrice avec un médecin manipulateur.
Époque explore tous ces ravages de notre monde hyperconnecté. C’est un cri d’alarme sur une génération en mal de sens.
C’est une réflexion bouleversante sur notre époque, où la technologie capte nos vies et altère nos relations.
Laura Poggioli signe un roman à la fois intime et universel, à mi-chemin entre témoignage et fiction. Un récit viscéral qui interroge notre capacité à préserver nos libertés face à des outils conçus pour nous rendre accro.
Avec Époque, Laura Poggioli offre une réflexion urgente et troublante sur le rapport que nous entretenons avec le numérique et ses conséquences psychiques et sociales. Porté par une écriture sans concession, ce livre ne laisse pas indemne. Il parle à nos angoisses, à nos souvenirs, à notre époque.
(Alors chers amis de BXFM, voici )
Un livre essentiel, Féroce, dur, éprouvant qui nous pousse à reprendre le contrôle et à retrouver du lien humain.
Un conseil : lisez-le, et posez votre téléphone… ne serait-ce qu’un moment !
Epoque de Laura Poggioli, un livre L’iconoclasteDroits image: © rcf - Comme un lancement d’une fusée, nous assistons au lancement méthodique d’un JT de 20 avec Maxime Chattam
Dans Prime Time son nouveau roman paru chez Albin Michel.
Alors ça fait toujours plaisir quand un livre vous prend et ne vous lâche plus.
Après chaque interruption, vous êtes impatient d’y revenir et de retrouver vos personnages. Et quels personnages.
Maxime Chattam nous les décrit magnifiquement bien, ils sont réels, ils sont là devant nous - voire nous sommes à côté d’eux. Témoins de cette prise d’otage en plein 20h00.
Observateurs de cette Prise d’otage du présentateur Paul Daki-Ferrand, icône du 20h, adoré de tous les téléspectateurs.
Témoins de la négociation commandée par Charlène - dit Charlie - sous l’appui de Yanis normalement le vrai négociateur du GIGN.
Nous vivons cette peur vécue par Paul mais transmise par le preneur d’otage dissimulé sous un costume de lumière au masque de miroir et qui se fait appelé Kratos…
Comme ce livre, la prise d’otage devient virale et addictive car filmée en directe sur toutes les chaine de télé nationales et internationale ainsi que sur les réseaux. Une histoire qui analyse toute notre société.
Et vous - chers amis - regarderez-vous jusqu’au bout ? Attendrez-vous le drame qui se tient au bout des armes ? En tout cas tout le monde lira jusqu’à la toute fin, pour comprendre, pour découvrir, pour être surpris par le Prime Time, magnifique roman Albin Michel - thriller psychologique - manigancé par la plume efficace de Maxime Chattam.Droits image: © rcf - je vous invite à un voyage vers l’infini… grâce au magnifique livre Li et les mystères de l’univers d’Isabelle Cornet et Anne Norman (CFC Éditions)
Les auteures nous proposent un voyage initiatique unique en son genre, où poésie, science et émerveillement s’entrelacent pour dévoiler les secrets du cosmos. À travers les yeux curieux de Li, accompagnée de son fidèle compagnon Séhaltiel, un être à l’apparence de lémurien, nous sommes entraînés au-delà du temps et de l’espace.
Une odyssée universelle
L’histoire commence simplement, avec un réveil matinal orchestré par Abysse, le chat, et un petit-déjeuner qui annonce un voyage hors du commun partout et nulle part, dans les recoins les plus éloignés de l’univers. Ce périple extraordinaire est aussi une quête de compréhension, où l’enfant découvre l’immensité cosmique et les lois fascinantes qui régissent notre existence.
Au fil des pages, les rencontres marquent autant d’étapes initiatiques : Filea, l’araignée de l’univers, qui tisse les liens invisibles entre galaxies, planètes et étoiles, devient une figure métaphorique de la matière noire. Grâce à elle, Li entrevoit la mécanique subtile qui équilibre expansion et attraction dans l’univers. Puis vient Alya, la majestueuse centauresse et gardienne de la Voie lactée, qui révèle les connexions entre les astres, tels des milliards de cheveux lumineux reliant le grand tout.
Chaque rencontre est l’occasion d’un apprentissage ludique et scientifique. Avec Scargus, l’imposante pieuvre protectrice de notre système solaire, Li découvre la danse céleste des planètes, leurs révolutions, rotations, inclinaisons, et leurs différences entre telluriques et gazeuses. Scargus, irritée par les satellites commerciaux et guerriers qui envahissent son domaine, symbolise les enjeux contemporains d’une exploration spatiale responsable.
La visite de Saa, le Soleil personnifié en un lion de plasma, plonge Li dans les mystères des étoiles : leur composition, leur évolution, et leur rôle crucial dans la genèse des éléments – un rappel que nous sommes tous faits de poussières d’étoiles. Cette plongée temporelle et cosmique nous mène à Gaia, la Terre, et son âme Awi, incarnation de la vie. Là, le récit devient plus intime et écologique, évoquant l’Anthropocène et la fragilité de notre planète face aux bouleversements humains.
Li et les mystères de l’univers brille par sa capacité à marier des concepts scientifiques pointus – l’expansion de l’univers, la vitesse de la lumière, la matière noire – à une narration accessible et poétique. Les auteurs rendent hommage aux grands noms qui ont façonné notre compréhension du cosmos, de Copernic à Einstein, en passant par Kepler et Newton. Les clins d’œil à la littérature et à la culture populaire (de 20 000 lieues sous les mers à Dragon Ball) enrichissent l’expérience de lecture, créant des ponts entre les générations et les imaginaires.
Les illustrations délicates qui accompagnent ce conte renforcent l’immersion, donnant vie à l’univers de Li et à ses compagnons extraordinaires.
Ce récit n’est pas seulement une aventure spatiale, mais une invitation à réfléchir sur notre place dans l’immensité cosmique et sur la responsabilité que nous avons envers notre planète.
Destiné autant aux enfants qu’aux adultes, ce livre est une porte d’entrée merveilleuse vers les mystères de l’univers, où chaque page invite à rêver, à apprendre et à s’émerveiller. Avec Li et les mystères de l’univers, Isabelle Cornet et Anne Norman offrent une œuvre intemporelle, mêlant connaissance et poésie dans un écrin d’étoiles.Droits image: © rcf
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