"La Symphonie du cinéma", une émission de Fabien Genest pour voyager dans l'univers des musiques de films.
Le cinéma français a perdu deux des siens en ce début d’année 2022. L’un était acteur, l’autre cinéaste et tous deux avaient, à leur manière, marqué et écrit une page de l’histoire du cinéma français. Jeune premier au physique d’éphèbe, Gaspard Ulliel avait été un Saint Laurent habité chez Bertrand Bonello, mais aussi un écrivain tourmenté chez Xavier Dolan dans "Juste la fin du monde" ou encore Manech le bleuet, amant d’Audrey Tautou, disparu à la Grande Guerre, dans "Un Long Dimanche de fiançailles", de Jean-Pierre Jeunet. Avec Louis Garrel, Pierre Niney ou Pio Marmaï, il incarnait depuis une dizaine d’années la relève et cette nouvelle génération d’acteurs français qui ont la faveur des réalisateurs.
Jean-Jacques Beineix, lui, restera associé à jamais à un film : "37°2 le matin" en 1986. Manifeste d’une génération. Betty et Zorg, leur liberté sans entraves, les maisons à pilotis de Gruissan, les couchers de soleil et le couple formé par Béatrice Dalle et Jean-Hugues Anglade. Il avait tourné peu. Six films en tout, souvent incompris par la critique, ce qui avait eu pour conséquence de l’éloigner des plateaux. On se souviendra essentiellement de "Diva", en 1981, et de "La Lune dans le caniveau", en 1983, deux Ovni cinématographiques, représentatifs, également, des « eighties » par leur esthétique colorée très marquée.
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