"La Symphonie du cinéma", une émission de Fabien Genest pour voyager dans l'univers des musiques de films.
Cinéaste discret, à la carrière intermittente mais cependant prestigieuse, Jean Becker, malgré des débuts dans les années 50 aux côtés de son père Jacques Becker comme assistant réalisateur, aura connu une carrière tout sauf rectiligne. Celui qui a dirigé à plusieurs reprises des acteurs aussi différents que Jean-Paul Belmondo, Jacques Villeret ou encore Gérard Depardieu, a fêté ses 90 ans le 10 mai. Il n’a tourné que seize films en tout et pour tout mais certains ont été marquants et sont devenus des classiques. Des films dans des styles très différents, aussi bien des polars (Un nommé La Rocca, 1961), des comédies (Tendre voyou, 1966) que des drames (L’Eté meurtrier, 1983, Les Volets verts, 2022) ou des fresques historiques (Les Enfants du marais, 1999, Effroyables Jardins, 2003). Un cinéma d’artisan, patient, souvent marqué par les thèmes de la nostalgie, de la vie provinciale et du temps qui passe.
Play list des titres diffusés :
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- Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Theme, BO Les Volets verts, Frédéric Vercheval, 2022
- Opening titles, BO Un nommé La Rocca, Claude Normand, 1961
- Générique, BO Echappement libre, Martial Solal, 1964
- Extrait Tendre Voyou et BO Tendre Voyou, Michel Legrand, 1966
- Le Samedi soir, BO L’Eté meurtrier, Georges Delerue, 1983
- Le Bon Temps du marais, BO Les Enfants du marais, Pierre Bachelet, 1999
- Clown, BO Effroyables Jardins, Zbigniew Preisner, 2003
- La Chanson de Germain, BO La Tête en friche, Laurent Voulzy, 2010
- La Minute Judy Garland : Les conseils de la fée des Lilas, BO Peau d’âne, Delphine Seyrig. Michel Legrand, 1970
- Le Temps qui reste (générique de fin), BO Deux Jours à tuer, Serge Reggiani, 2008
Aller plus loin :
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- Delphine Seyrig en constructions (éditions Capricci, 2023). Un essai signé Jean-Marc Lalanne qui fait l’éloge de cet grand actrice qui avait tourné dans L’Année dernière à Marienbad, d’Alain Resnais, Le Charme discret de la bourgeoisie, de Buñuel en passant par Peau d’Âne, de Jacques Demy et Baisers volés, de François Truffaut. Inoubliable Fabienne Tabard…
- Tanya Lopert : Mémoires d'une comédienne ratée (éd. L’Archipel, 2023). Une autobiographie où l’actrice française, âgée de 80 ans, revient sur ses souvenirs de cinéma aux côtés des plus grands cinéastes et acteurs : de Fellini à Claude Lelouch, en passant par Marlon Brando Gérard Depardieu ou encore Jane Fonda, Sophia Loren. Une carrière faite d’apparitions et de seconds rôles, raconte Tanya Lopert qui aura attendu toute sa vie un grand rôle.
D’"Antoine et Sébastien" en 1973, son tout premier film, à "Voyez comme on danse" en 2018, son dernier à ce jour, la carrière au cinéma de Jacques Dutronc est riche d’une quarantaine de longs métrages dans des styles et chez des réalisateurs très différents. Tenant aussi bien des rôles de comptable, de journaliste que de musicien, petit voyou, homme d’affaires ou mafieux de haut vol, un rôle toutefois surpasse tous les autres. En l’occurrence celui de Vincent Van Gogh chez Maurice Pialat en 1991, qui lui vaut la consécration et le César du meilleur acteur. L’interprète de l’une des plus grandes chansons écrites à la gloire de la capitale ("Il est 5 heures Paris s’éveille") a tourné avec les plus grands : Lelouch, Chabrol, Godard, Zulawski, Deville ou encore Corneau. Ses airs mystérieux et ses fausses apparences de légèreté alliés à une désinvolture légendaire, avaient séduit très tôt le cinéma décelant un réel potentiel. Dès son troisième film "L’Important c’est d’aimer", d’Andrzej Żuławski en 1974, le sentiment se confirmait à travers le rôle d’un clown triste donnant la réplique à une bouleversante Romy Schneider, récompensée du César de la meilleure actrice pour sa performance.
Play list des titres diffusés :
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- Générique Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- L’Aventurier, BO OK patron, Jacques Dutronc, 1974
- Ballade du bon et des méchants, BO Le Bon et les méchants, Jacques Dutronc, 1976
- Extrait Violette et François, de Jacques Rouffio
- Violette…, BO Violette et François, Philippe Sarde et Hubert Rostaing, 1977
- Rumeurs dans la ville, BO Sauve qui peut (la vie), Gabriel Yared, 1980
- Thème, BO Mes Nuits sont plus belles que vos jours, Andrzej Korzynski, 1988
- Bande annonce de Van Gogh, de Maurice Pialat
- Symphonie nº 2, Molto moderato allegro BO Van Gogh, d'Arthur Honegger, 1991
- Funérailles, BO Merci pour le chocolat, Franz Lizst, 2000
- Suite n°5 – Gigue, BO Embrassez qui vous voudrez, Sainte-Colombe le fils, 2001
- La Minute Judy Garland You kill me, I kill you (version film), BO Clara et les chics types, Michel Jonasz, 1981
- La Confession de Fardiano, BO Deuxième Souffle, Bruno Coulais, 2007
Aller plus loin :
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- Une vie en chansons (Hugo Doc, 2023). Les journalistes Olivier Cachin et Eric Jean-Jean proposent de découvrir, à l'aide de nombreuses anecdotes, l'histoire des chansons de Jacques Dutronc, comme autant de repères qui jalonnent la vie de l'artiste. 250 pages où l’on croise le gratin de la variété française des années 60 à 2000.
- Jacques Dutronc l’insolent (L’Archipel, 2021), de Frédéric Quinonero. Une radiographie de l’artiste à travers sa vie privée, ses choix artistiques et ses rencontres. Un livre passionnant truffé d’anecdotes pour fans comme pour non fans.
Épris de liberté, romantique mais jamais marié, Johannes Brahms, fidèle en amitié, vivait avant tout pour sa musique. Son héritage est immense et l’œuvre du compositeur allemand, qui naissait voilà 190 ans, le 7 mai 1833 dans la ville hanséatique d’Hambourg, est très souvent utilisée au cinéma. Depuis Charlie Chaplin et la "Danse hongroise numéro 5" dans "Le Dictateur" en 1940, les citations de sa musique sont légion. On ne les compte même plus. De "La Fureur de vivre" en 1955 au récent long métrage, fin 2022, du Britannique Martin McDonagh "Les Banshees d’Inisherin", les œuvres plus ou moins connues du grand Johannes jalonnent la bande son de nombreux films. Anatole Litvak, Claude Lelouch, Francis Ford Coppola, Yves Robert, Claude Chabrol ou encore Patrice Leconte ont puisé dans son répertoire, souvent avec délice.
Play list des titres diffusés :
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-Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Danse hongroise N°5, BO Le Grand Blond avec une chaussure noire, Johannes Brahms, 1972
- Quand tu dors près de moi, BO Aimez-vous Brahms ?, Yves Montand, Georges Auric, 1961
- Vier ernste gesänge, BO Que la bête meure, Kathleen Ferrier, Johannes Brahms, 1969
- Waltz in A-flat major, op. 39, No. 15. BO Percy Jackson la mer des monstres, Katia & Marielle Labèque, Johannes Brahms, 2013
- Symphony No. 1: First Movement, BO Tetro, Chicago Symphony Orchestra, Johannes Brahms, 2009
- Concerto in D major pour violon op.77: 3. Vivace non troppo, BO There will be blood, Johannes Brahms, 2008
- 2e Rhapsody, BO De battre mon cœur s’est arrêté, Caroline Duris, Johannes Brahms, 2005
- Quatuor en sol mineur N°1 pour piano, violon, alto et violoncelle op. 25 (4e mouvement, rondo alla zingarese), BO Monsieur Hire, Martha Argerich, Gidon Kremer, Yuri Bashmet, Mischa Maisky, Johannes Brahms, 1989
- La Minute Judy Garland : I’m ready to groove, BO A Swingin' summer, Raquel Welch, 1965
- Wiegenlied, op. 49 No. 4, BO Florence Jenkins, Anne Sofie von Otter, Johannes Brahms, 2016
Adepte de partitions mélodiques et très orchestrales, Philippe Rombi est un compositeur rare. Aussi à l’aise dans la comédie ou le mélodrame que le film historique, ce fidèle complice de François Ozon depuis Les Amants criminels en 1999 s’est construit, en un peu moins de 25 ans, une discographie remarquée et remarquable. A l’affiche du dernier Ozon, Mon Crime, son style délicat épouse à la perfection cette comédie policière d’époque qui prend pour cadre le Paris des années 30. De Swimming pool à Angel en passant par Potiche et Frantz, pas moins de 13 films illustrent la collaboration Rombi-Ozon. Une entente fidèle mais pas exclusive. Christophe Barratier (Envole-moi, Le Temps des secrets), Christian Carion (Joyeux Noël, Une Belle Course) ou Dany Boon (Bienvenue chez les Ch’tis, Rien à déclarer), constituant également autant de réalisateurs où s’exprime la musique du Palois, nommé plusieurs fois aux César mais encore curieusement jamais récompensé.
Play list des titres diffusés :
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- Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Le Calvaire de Suzette, BO Mon Crime, Philippe Rombi, 2023
- Dans la maison thème, BO Dans la maison, Philippe Rombi, 2012
- La Vie sans Virginia, BO Une Nouvelle Amie, Philippe Rombi, 2014
- Hymne des fraternisés (murmures et vocalises) BO Joyeux Noël, Philippe Rombi, 2005
- Une Dernière Ballade, BO Une Belle Course, Philippe Rombi, 2022
- Générique d’ouverture, BO Bienvenue chez les Ch’tis, 2008, Philippe Rombi, 2008
- Générique de fin, BO Rien à déclarer, Philippe Rombi, 2011
- Ouverture, BO Le Temps des secrets, Philippe Rombi, 2022
- La Minute Judy Garland : Plus fort que nous, BO Un Homme et une femme, Nicole Croisille, Pierre Barouh, Anouk Aimée, 1966
- Nocturne n° 20 en do dièse mineur, de Frédéric Chopin, BO Frantz, Philippe Rombi et Stefan Rodescu, 2016
Claudia Cardinale, c’est d’abord une beauté à tomber par terre et un regard brun pénétrant et mélancolique dans "Il était une fois dans l’Ouest", de Sergio Leone en 1968. Un rôle à jamais mythique qui marquera sa carrière grâce au succès phénoménal du film. Tout avait commencé en Italie en 1955 pour cette fille, née de parents siciliens installés en Tunisie, qui découvre, à 17 ans, à la Mostra de Venise, pour la première fois le pays d’origine de sa famille. Elle vient de remporter le premier prix de beauté de « la plus belle Italienne de Tunis », organisé par l'Office du cinéma italien. Trois ans plus tard, malgré des réticences à devenir actrice, elle apparaît dans "Le Pigeon", de Mario Monicelli aux côtés de Renato Salvatori, Marcello Mastroianni, Totò et Vittorio Gassman. Le film fera date et est considéré comme fondateur d’un genre qu’on allait appeler la comédie à l’italienne. Mais c’est "La Fille à la valise", de Valerio Zurlini, qui l’adoubera vraiment dans le métier, deux ans plus tard, et lui vaudra d’hériter du joli surnom de « petite fiancée de l’Italie ». Maîtrisant encore mal la langue, elle est doublée, ce qui ne l’empêchera nullement d’enchaîner les succès dans les années 1960, de loin la décennie la plus prolifique de sa carrière. Elle tourne successivement "Le Bel Antonio" et "La Viaccia", chez Bolognini, "Cartouche", chez De Broca, "Huit et demi" chez Fellini, "Le Guépard" chez Visconti, "La Panthère rose" chez Blake Edwards… et mène de front une carrière hollywoodienne ponctuée par une petite dizaine de films. Les années 70 et 80 verront aussi des films notables comme "Les Pétroleuses", La "Scoumoune", "Lucia et les Gouapes", de Pasquale Squitieri qu’elle épouse en 1974, ou encore "Le Ruffian", de José Giovanni.
Liste des titres diffusés :
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- Générique Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Extrait interview de François Chalais, 1962
- Prairie woman, BO Les Pétroleuses, Claudia Cardinale, Francis Lai, 1971
- C’era una volta il West, BO Il était une fois en Amérique, Ennio Morricone, 1968
- Blues for Gassman part. 1, BO Le Pigeon (I Soliti ignoti), Piero Umiliani et Chet Baker, 1958
- Titoli di testa, BO La Fille à la valise, Mario Nascimbene, 1960
- Valzer brillante ou polka, BO Le Guépard, Nino Rota, 1963
- Orchestral Suite (Part 12), BO Le Bel Antonio, Piero Piccioni, 1960
- Vénus et Cartouche, BO Cartouche, Georges Delerue, 1962
- La Passarella d’addio, Huit et demi, Nino Rota, 1963
- The John (Duke) Wayne March, BO Le Plus Grand Cirque du monde, Dimitri Tiomkin, 1964
- La Minute Judy Garland : Sinnò me moro, BO Meurtre à l’italienne (Un Maledetto imbroglio), Alida Chelli, 1959
- Theme, BO L’Affaire Mori, Ennio Morricone, 1977
Aller plus loin :
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- Schnock (ed. La Tengo, 2021). Numéro spécial consacré à Claudia Cardinale avec notamment une longue interview de l’actrice mais aussi de Jacques Perrin, son partenaire dans "La Fille à la valise", ainsi qu’un long focus sur l’un de ses rôles les plus marquants, celui de Jill Mc Bain dans "Il était une fois dans l'Ouest".
- "Dolce Claudia" (ed. ContreJour, 2014). L’histoire racontée d’une rencontre en 1958 entre un photographe et l’actrice au cours d’une séance photo solaire. Un livre agrémenté de très belles photos noir et blanc, suivi d’Eloge de la starlette, une courte réflexion du philosophe Frédéric Schiffter sur la représentation sociale de l’actrice au début des années 60.
Le 19 avril 1973 sortait sur les écrans Scorpio, film d’espionnage de Michael Winner. Une intrigue politique sur fond de guerre froide mettant face à face Burt Lancaster et Alain Delon. A la partition, on retrouvait Jerry Fielding, qui depuis un peu plus de dix ans, compose pour le cinéma. Tout commence chez Otto Preminger en 1962 pour Tempête à Washington mais il s’était surtout fait remarquer chez Peckinpah dans le western La Horde sauvage. Jerry Fielding a marqué de son empreinte les années 70 avec des compositions très incarnées mais aussi très différentes que l’on retrouve dans Le Corrupteur, Tueur d’élite, L’Evadé d’Alcatraz ou encore Josey Wales. Né à Pittsburgh en 1922 et disparu en 1980, ce passionné de jazz, ne s’est pas cantonné à un seul genre dans toute sa carrière. Malgré une vingtaine de collaborations seulement au cinéma, l’Américain avait su imposer son style, influencé par la musique de Bernard Herrmann, son modèle, et aussi les big bands des années 40 et 50 qu’il écoutait à la radio dans sa jeunesse.
Play list des titres diffusés :
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- Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Extrait de Scorpio, Michael Winner
- Main title, BO Scorpio, Jerry Fielding, 1973
- Into the underground, BO Scorpio, Jerry Fielding, 1973
- Main title, BO Le Corrupteur, Jerry Fielding, 1971
- Advise and consent theme, BO Tempête à Washington, Jerry Fielding, 1962
- Try a little softer, BO Tueur d’élite, Jerry Fielding, 1975
- Main theme, BO Josey Wales hors-la-loi, Jerry Fielding, 1976
- The Delivery, BO L’Epreuve de force, Jerry Fielding, 1978
- Main theme, BO L’Evadé d’Alcatraz, Jerry Fielding, 1979
- La Minute Judy Garland : La Bourse et la vie, BO La Bourse et la vie, Richard Anthony, 1966
- End titles (La Golondrina), BO La Horde sauvage, Jerry Fielding, 1969
Aller plus loin :
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- Le Cinéma de Sam Peckinpah, d’Alain Cresciucci (Lettmotif, 2022). 300 pages dans lesquelles, l’auteur dissèque les quatorze longs-métrages de ce cinéaste phare du Hollywood des années 60 et 70 qui témoignent de la force et de la cohérence de son œuvre, laquelle a influencé Martin Scorsese Quentin Tarantino, Kathryn Bigelow… et bien d’autres encore.
- Sur la route de Clint Eastwood, de Marc Godin (éditions du Layeur, 2021). Le dernier livre en date sur l’acteur et réalisateur américain. Un ouvrage sur son parcours atypique et éclectique, de sa jeunesse à son accession au statut de star à partir de Pour une poignée de dollars, de Sergio Leone en 1964.
Chez Quentin Tarantino, la bande originale fait partie intégrante de ses films. En plus d’être le réalisateur star que l'on connaît, il en est aussi, depuis trente ans maintenant, le metteur en musique, une sorte de super DJ qui apporte un soin méticuleux, presque monomaniaque à marier au mieux les images avec des chansons ou des instrumentaux préexistants puisés en grande partie dans son impressionnante collection de disques vinyles. De Reservoir Dogs en 1992, son premier long métrage, à One upon a time… in Hollywood, son dernier film en date en 2019, huit longs métrages, aussi passionnants qu’atypiques, marqués par de nombreuses références à la pop culture, jalonnent une carrière à nulle autre pareille. Chez Tarantino, on a l’assurance de trouver des histoire solides, des personnages charismatiques, une musique au diapason, le tout filmé de façon hors pair par l’un des meilleurs réalisateurs de sa génération.
Liste des titres diffusés :
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- Extrait Once upon a time… in Hollywood, Quentin Tarantino
- Brother Love's Traveling, BO Once upon a time in Hollywood, Neil Diamond, 2019
- Stuck in the middle with you, BO Reservoir dog, Stealers Wheel, 1992
- Misirlou, BO Pulp Fiction, Dick Dale, 1994
- Bang, bang, BO Kill Bill 1, Nancy Sinatra, 2003
- Il Tramonto, BO Kill Bill 2, Ennio Morricone, 2004
- L'Ultima Diligenza di Red Rock, BO Les 8 Salopards, Ennio Morricone, 2015
- Baby it’s you, Bad Love, BO Boulevard de la mort, Smith, 2007
- La Resa (The Surrender), BO Inglorious Basterds, Ennio Morricone, 2009
- La Minute Judy Garland : Daddy, BO Guy, Alex Lutz, Dani, Elodie Bouchez
- Across 110th Street, BO Jackie Brown, Bobby Womack, 1997
Aller plus loin :
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- « L'oeuvre de Quentin Tarantino » du cinéphile au cinéaste (éditions Third, 2021). Un essai de Guillaume Labrude. Une analyse sur l’oeuvre et la carrière à travers le scénario, l’esthétique et leurs multiples références au cinéma de Quentin Tarantino.
- « Tarantino reservoir films » (éditions Omaké books, 2020). L'anthologie des films qui ont inspiré Quentin Tarantino. 288 pages méticuleusement organisées par Philippe Lombard où l’on découvre plus de 200 longs-métrages et séries qui ont influencé l’œuvre du cinéaste, enrichies de nombreuses photographies et de citations de Tarantino.
Disparu, il y a 30 ans, Georges Garvarentz, comme Gérard Calvi, Michel Colombier ou Eric Demarsan, n’appartient pas franchement à la catégorie des compositeurs de musique de film les plus connus du grand public. Pourtant, tout comme eux, son œuvre, qui comporte près de 70 collaborations, est dense, souvent brillante, et son nom lié à un certain âge d'or du cinéma français populaire des années 60 à 80. Un cinéma où les vedettes avaient pour noms Lino Ventura, Jean Gabin, Maurice Ronet, Robert Hossein, Michel Serrault ou Jean Poiret tandis que les dialogues étaient eux écrits par Pascal Jardin, Michel Audiard ou Alphonse Boudard. On ne connaît de Georges Garvarentz, souvent que la musique du "Tatoué" et celle d’"Un taxi pour Tobrouk" mais ce complice fidèle d’un réalisateur en particulier, Denys de La Patellière, avait exploré tous les genres, marié différents styles, tout en composant avec exigence pour des artistes de variété à commencer par Charles Aznavour, son beau-frère et alter ego de création pendant 30 ans. Il lui a donné les tubes "Hier encore" et "Paris au mois d’août" mais a aussi composé de nombreux titres chantés au cinéma, en particulier chez Denys de La Patellière et Sergio Gobbi.
Play list des titres diffusés :
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- Stella, BO Le Temps des loups, Georges Garavarentz, 1970
- Extrait d’Un Taxi pour Tobrouk, de Denys de La Patellière
- La Marche des anges, BO Un Taxi pour Tobrouk, Georges Garvarentz, 1961
- Douce violence, BO Douce Violence, Johnny Hallyday, Georges Garvarentz, 1961
- Générique de début, BO Du Rififi à Paname, Georges Garvarentz, 1965
- Haschisch Party, BO Un Beau Monstre, Georges Garvarentz, 1970
- Nues dans l’eau, BO Sapho ou la Fureur d'aimer, Georges Garvarentz, 1971
- Relaxation, BO Les Bonnes Causes, Georges Garvarentz, 1963
- La Minute Judy Garland : Impossible, BO Marlowe, Jade Vincent, 2023
- Love theme, BO Killer Force, Georges Garvarentz, 1976
Aller plus loin :
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- "Georges Garvarentz et la musique de film", de Daniel Bastié (éditions Ménadès, 2019). Un inventaire sur sa discographie plus qu’une biographie qui se révèle un très bon ouvrage en tout cas pour découvrir la richesse de l’œuvre de ce compositeur injustement oublié. Le seul ouvrage existant sur Georges Garvarentz.
- " Un été chez Max Pécas", de Thomas Morales (éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2019). Une savoureuse digression sur un certain cinéma léger des années 70 et 80 où l’un des maîtres s’appelait Max Pécas. Des comédies désinvoltes et coquines, aux titres évocateurs : "Belles, blondes et bronzées" ou "On se calme et on boit frais à Saint-Tropez". Des films tournés souvent l’été, qui conjuguent insouciance, jolies filles avec un scénario souvent un peu mince il faut l‘avouer, et pourtant devenus cultes.
Il y a 40 ans, au mois de mars 1983, les fans de Dire Straits s’enthousiasmaient pour Local Hero, un film britannique à petit budget se déroulant dans un village perdu de la côte nord-est de l’Ecosse. Il faut dire que la bande originale planante n’était pas signée de n’importe qui mais de Mark Knopfler, cofondateur avec son frère David, du mythique groupe de rock Dire Straits. Celui que l’on surnomme « l’homme tranquille du rock » entamait en parallèle de sa carrière de guitariste et chanteur à succès une collaboration avec le cinéma qui s’étend, à ce jour, sur plus de trente ans et une dizaine de films, alternant grosses productions hollywoodiennes (Princess Bride, de Rob Riner, Des Hommes d’influence, de Barry Levinson) et films d’auteur (Cal, Dernière Sortie pour Brooklyn, Altamira). Autant de films et de BO proposant, tantôt bonne vieille country, tantôt musique trad et compositions instrumentales pures.
Play list des titres diffusés :
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- Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Extrait Local Hero, de Bill Forsyth
- Going home, BO Local Hero, Mark Knopfler, 1983
- Wild theme, BO Local Hero, Mark Knopfler, 1983
- The Way it always starts, BO Local Hero, Mark Knopfler (feat Gerry Rafferty), 1983
- Father and son, BO Cal, Mark Knopfler, 1984
- Storybook story / Storybook Love, BO Princess bride, Mark Knopfler, 1987
- Main theme, BO Des Hommes d’influence, Mark Knopfler, 1997
- He’s the man, BO Un But pour la gloire, Mark Knopfler, 2001
- Marcelino’s despair, BO Altamira, Mark Knopfler feat Evelyn Glennie, 2016
- La Minute Judy Garland : We’ve only just begun, BO L’Antre de la folie, The Carpenters
- Last Exit to Brooklyn, BO Last Exit to Brooklyn, Mark Knopfler, 1989
Aller plus loin:
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- Screenplaying, une compilation CD (Warner, 1993) qui reprend quelques-uns des meilleurs titres de Mark Knopfler au cinéma notamment ses collaborations pour Local Hero, Cal, The Princess Bride et Last Exit to Brooklyn.
Disparu le 11 décembre à 85 ans, Angelo Badalamenti avait travaillé pour Paul Schrader, Joel Schumacher ou le Français Jean-Pierre Jeunet pour "La Cité des enfants perdus" et "Un Long Dimanche de fiançailles". Compositeur de BO pénétrantes et de musiques de films d’atmosphère par excellence, que l’on pourrait qualifier de climatiques presque, ce fils d’un poissonnier de Brooklyn, d’ascendance sicilienne, était avant tout l’alter ego musical du réalisateur David Lynch. Rencontré en 1986 pour "Blue Velvet", le compositeur new-yorkais avait eu un coup de cœur réciproque pour un univers esthétique et cinématographique atypique. Ensemble, ils allaient collaborer à plusieurs reprises dans la décennie 90 puis au début des années 2000. On retient "Sailor et Lula" en 1990, romance baroque et criminelle éclaboussée par la performance du couple que forment Nicolas Cage et Laura Dern. "Twin Peaks" en 1992, chef-d’oeuvre envoûtant, film noir, oscillant entre rêve et cauchemar, mêlant le fantastique et le thriller. La partition d'Angelo Badalamenti y prend des allures d’expérience sensorielle intense, magnifiée par le son des synthétiseurs et des notes de jazz par moments. En 2001, pour "Mulholland Drive", Angelo Badalamenti épouse comme rarement l’ambiance angoissante et triste du film de David Lynch.
Liste des titres diffusés :
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- Générique Le Casse, Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Opening titles, BO Blue Velvet, Angelo Badalamenti, 1986
- Love theme (finale), BO Cousins, Angelo Badalamenti, 1989
- Dark Lolita, BO Sailor et Lula, Angelo Badalamenti, Kinny Landrum, 1990
- Main title, BO Etrange Seduction, Angelo Badalamenti, 1990
- Twin Peaks theme, BO Twin Peaks, Angelo Badalamenti, David Lynch, 1992
- Love theme, BO Mulholland drive, Angelo Badalamenti, 2001
- Opium Prince, BO La Cité des enfants perdus, Angelo Badalamenti, 1995
- Laurens walking, BO Une Histoire vraie, Angelo Badalamenti, 1999
- La Minute Judy Garland : BO Car sauvage est le vent (Wild is the wind), Anna Magnani
- Mathilde’s theme, BO Un Long Dimanche de fiançailles, Angelo Badalamenti, 2004
Aller plus loin :
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- David Lynch ( éditions Rockyrama, 2022). Une balade cinéphilique aux confins de l'Amérique de David Lynch qui nous invite à passer de l'autre côté du miroir.
- Twin Peaks Music from The Limited Event Series. Un double LP vinyle, réédité l'été dernier par le label Death Waltz. Une compilation de titres d’artistes variés où l’on retrouve Otis Redding, Eddie Vedder, ZZ Top, Nine Inch Nails ou encore les Platters.
Seconde partie, cette semaine, du diptyque consacré à l’année 1983 au cinéma. Coup de projecteur, aujourd’hui, sur quelques blockbusters américains qui ont trusté le box office. Ils ont pour noms "Stars Wars" : "Le Retour du Jedi", "Octopussy", "WarGames", "Flashdance" ou encore "Rambo". Mais 83 au cinéma, c’est aussi un film sud-africain emballant ("Les Dieux sont tombés sur la tête") et un autre espagnol, de Carlos Saura ("Carmen"), qui ont aussi connu un grand succès international. Côté compositeurs, on croisera John Barry, John Williams, Michael Gore, Jerry Goldsmith, Giorgio Moroder et la guitare andalouse de Paco De Lucia…
Play list des titres diffusés :
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- Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Music of the gods, BO Les Dieux sont tombés sur la tête, Johnny Boshoff
- Edge of the World (End Title), BO WarGames, Arthur B. Rubinstein
- A Long Road, BO Rambo, Jerry Goldsmith
- Bulerias (Seguidillas), BO Carmen, Paco De Lucia (quitar solo), Regina Resnik, choir & Orchestra
- Main theme, BO Tendres passions, Michael Gore
- All Time High, BO Octopussy, Rita Coolidge. Musique de John Barry. Paroles: Tim Rice et John Barry
- Main title (the story continues), BO Le Retour du Jedi, VI, John Williams
- La Minute Judy Garland : C’est bon, BO Frédérica, Charles Trénet, 1942
- What a feeling, BO Flashdance, Irene Cara. Musique : Giorgio Moroder
Le Marginal, Les Compères, Vivement dimanche, Mortelle randonnée… ont pour point commun d’être tous des films français, sortis la même année 1983. Première partie, cette semaine, d’une Symphonie du cinéma consacrée aux bandes originales particulièrement réussies de quelques succès de cette année-là. Des thèmes qui ont imprégné l’oreille, signés Vladimir Cosma, Ennio Morricone, Luis Bacalov, Georges Delerue ou encore Christian Dorisse.
Seconde partie, la semaine prochaine, avec la bande son des films étrangers de l’année 1983.
Play list des titres diffusés :
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- Générique : Rodéo, BO Le Casse, Ennio Morricone
- Le Marginal (thème), BO Le Marginal, Ennio Morricone
- Le Battant, BO Le Battant, Christian Dorisse
- Les Compères, BO Les Compères, Vladimir Cosma
- Mona, BO La Femme de mon pote, JJ Cale
- La Paloma (traditionnel), BO Mortelle randonnée, Carla Bley
- La Crime (chanté), BO La Crime, Reinhardt Wagner
- Tango de la rue Chaude, BO Vivement dimanche !, Georges Delerue
- Madeleine et Lena, BO Coup de foudre, Luis Bacalov
- La Minute Judy Garland : It might be you, BO Tootsie, Stephen Bishop
- Signes extérieurs de richesse, BO Signes extérieurs de richesse, Johnny Hallyday
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