Histoire de peintres

Au 17 e  siècle, les procédés de gravure dans le but de réaliser une estampe se répartissent en deux groupes : les procédés en relief et les procédés en creux. Dans les procédés en relief, le motif destiné à être imprimé n’est pas creusé. C’est autour de lui que l’on creuse.

On dit qu’il est épargné. Ce sont toutes ces techniques que Frauke Badbedat nous expose, elle qui est passée de la peinture figurative à la gravure, après un temps de recherche. Une gravure, surtout originale représente une œuvre d’art au même titre qu’un tableau de peinture, elle peut être aussi rare et chère qu’un tableau apprécié.

Claude Allard, alias KEYNO, partage sa passion pour la peinture non figurative contemporaine, inspirée par ses voyages et ses rencontres avec des artistes. Son style artistique, axé sur la couleur et la composition abstraite, cherche à transmettre un message visuel épuré, mettant en avant la mémoire des formes et l'émotion. Il annonce également son prochain projet d'exposition, "Eux", invitant les spectateurs à explorer les relations entre les formes et les émotions.

Le musée des Beaux-Arts Paul Valéry est situé sur le flan du Mont St Clair au-dessus du cimetière marin, face à la mer. Nous le visitons en compagnie de Caroll Charrault et Pauline Audouard.

Aux collections Beaux–arts, qui comptent plus de 730 peintures et près de 2 900 dessins, viennent s’ajouter trois fonds spécifiques: le fonds Paul Valéry, le fonds Salah Stétié et une collection d'Arts et Traditions Populaires.

 

Nous traversons d'abord la salle bleue - la "salle de Sète" - avec des "peintures de marines" (liées à des activités en lien avec la mer) et notamment le Port de Sète de Robert Mols.

 

Nous allons ensuite dans la salle qui accueille le Groupe Montpellier–Sète, très représentatif des collections du Musée, groupe d'amis qui naît autour des années 50, avec la thématique de la lumière du Sud et celle de l'influence entre le cubisme et le fauvisme. Nous pouvons y découvrir notamment des oeuvres de François Desnoyer, de Gabriel Couderc (qui sera directeur et conservateur du musée de 1946 à 1976).

 

Et enfin, nous découvrons des artistes sétois contemporains, représentatifs de l'activité artistique intense et pluridisciplinaire de Sète : le groupe de la Figuration libre, né dans les années 80 avec Robert Combas, Hervé DiRosa, Rémi Blanchard et François Boisrond.

Berthe Morisot et son beau-frère Edouard Manet : résumer leur complicité artistique à une passion romantique, c’est dénier à Berthe Morisot son intense vie intellectuelle. Elle a immédiatement compris l’étendue du génie de Manet, elle l’a influencé et a fait preuve envers lui d’une infinie patience. Les critiques d’art spécialistes de l’impressionnisme classent Berthe Morisot parmi les peintres mineurs du mouvement. Elle a pourtant laissé 423 tableaux, 191 pastels, 240 aquarelles, 8 gravures, 2 sculptures et plus de 200 dessins. Si elle n’est plus méconnue de nos jours , il demeure que cette grande artiste n’est toujours pas appréciée à sa juste valeur dans le domaine de la peinture contemporaine.

A partir d'un tableau de Berthe Morisot présent au Musée Fabre de Montpellier (L'Été, encore intitulé Jeune femme assise devant une fenêtre (1879)), Raymond Alcovère va nous partager la vie passionnante et passionnée que Berthe Morisot a partagée avec Manet .

Aujourd'hui, l'écrivain Raymond Alcovere, grand amateur d’art a posé sa plume pour ouvrir les portes de son "musée secret" : il nous parle de trois grands peintres qui l’émerveillent toujours :
- Rembrandt , tout d’abord, qui n’a pas quitté ses Flandres mais a été influencé par Le Caravage. Humaniste par nature il a commis de très nombreux auto-portraits qui nous invitent à méditer sur la vie et la mort. - Puis c’est le très classique Poussin dont les œuvres posées, sages et harmonieuses annoncent depuis Rome où il a longtemps vécu, le soleil que nous retrouvons chez…
- Cézanne pour qui Raymond Alcovère est le plus enthousiaste : sa peinture brute voire brutale, qui traque la vérité des personnages comme pour « les baigneuses » ou la grandeur de la nature avec ses “Montagnes Ste Victoire” où, comme il le dit, la clarté se spiritualise. Grand admirateur des Vénitiens et des Espagnols comme Vélasquez, Cézanne ne sera reconnu comme grand maître qu’à la toute fin de sa vie.

Le musée Fabre est l’un des plus riches de France, grâce à son fondateur, collectionneur sans enfants et peintre lui-même qui a légué son œuvre et son patrimoine artistique à la ville de Montpellier. En parcourant ses allées avec Raymond Alcovère, écrivain montpelliérain qui nous partage ses goûts, ses coups de cœur et ses émotions, nous rencontrons Véronèse, Greuze Bourdon ou Poussin, Cabanel bien sûr et Alfred Bruyas et plus près de nous, Van Dongen. Ne privons pas nos yeux de toute cette beauté et rendons visite au musée Fabre de Montpellier.

C’est grâce au dandy montpelliérain Alfred BRUYAS , rencontré à Paris et qui l’invite dans notre région que Gustave Courbet se découvre une passion pour nos rivages ; il y peindra notamment « Le bord de la mer à Palavas » et « La rencontre ». La vie de l’artiste qui réside Grand'rue à Montpellier est désormais réglée autour de 4 centres d’intérêts : Bruyas, la mer, les femmes et le jeu de mail.

Bazille et Cabanel, nés tous deux à Montpellier et y ayant débuté leur formation, étaient deux artistes peintres actifs à la même époque et étaient tous deux membres de l’école des beaux arts de Paris.
Ils ont aussi exposé au salon de Paris, l’exposition d’art la plus importante de l’époque. Ils ont ainsi joué un rôle important dans la scène artistique du XIXe siècle en France. mais ils avaient des styles et des approches artistiques bien différents.

Bazille était associé au mouvement impressionniste et connu pour sa volonté de capturer la lumière et les couleurs de manière spontanée et directe. Il préférait peindre en plein air pour mieux saisir l’effet de la lumière. Ses œuvres étaient souvent des scènes de la vie quotidienne, des paysages et des portraits.

Cabanel, plus académique, suivait des normes et des techniques classiques. Ses œuvres présentaient des sujets mythologiques , historiques ou religieux avec une attention particulière portée aux détails techniques et à la perfection. Ainsi il choisissait les studios pour mieux controler l’éclairage et l’environnement.

Tous deux sont exposés au Musée Fabre de Montpellier.

Un des talents les plus méconnus de la sculpture française, la talentueuse Germaine Richier a traversé la première moitié du XXe siècle en partie dans notre région. Très tôt attirée par la sculpture, elle a été remarquée par Antoine Bourdelle qui l’a invité à travailler avec lui avenue du Maine, dans son célèbre atelier parisien. Elle y a fréquenté le gratin de la sculpture française ainsi que bon nombre des artistes qui ont assuré la renommée de notre art.

Très libre dans sa création, elle sculpte volontiers des visages avant de connaître la gloire avec des figures hybrides. Spécialiste de la « triangulation » elle va produire des œuvres monumentales et majestueuses comme l’Hydre ou la Montagne ou encore le Christ d’Assy pour l’église de Notre-Dame-de Toute-Grâce avant d’introduire toutes sortes de matériaux sur la surface de ses œuvres et surtout de la couleur dans ses statues. Germaine Richier est enterrée à Mudaison.

Notre invité Raymond Alcovère nous présente cette artiste.