C'est notre histoire RCF - page 4

Michelle Perrot est née à Paris en 1928. Historienne, elle est professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris-Diderot et militante féministe française. Par ses travaux pionniers sur la question, elle est l’une des grandes figures de l’histoire des femmes. Elève d’Ernest Labrousse, Michelle Perrot voulait faire son mémoire de maîtrise sur le féminisme. Simone de Beauvoir l’avait séduite, mais son professeur l’orienta vers le monde ouvrier. De fait, la problématique des classes sociales précéda chez elle celle des rapports de sexe. Cette marche incessante de l'histoire entre le présent et le passé que Michelle Perrot connaît bien l'entraîna, au sortir des mouvements féministes des années 70, à mettre en questions ce que l'on appelait « l'histoire des femmes ». Cette expression ambiguë, écartée quelques années plus tard par les historiennes elles-mêmes, a cependant contribué à remettre en cause la conception même de l'histoire. En abordant ses travaux, on pourrait croire qu’elle a fait le tour de la question ; et pourtant, l’historienne admet très modestement que ce qui lui frappe dans son œuvre, c’est l’immensité de ce qui n’a pas été dit ou traité. Plus qu’une militante féministe, ce qui ressort des écrits de Michelle Perrot, c’est sa volonté de comprendre d’abord les silences de l’histoire et ensuite le combat des femmes pour exister à part entière, à égalité avec les hommes avec toujours en filigrane, une question : qu’est-ce qui a changé dans les rapports entre les sexes, dans la différence des sexes, représentée et vécue ? Comment, sinon pourquoi ? et pour quels effets ?

Alain Bronckart est un chroniqueur et artiste liégeois, momallois plus exactement : peintre, dessinateur, sculpteur, animateur, commissaire d’expositions et galeriste, sa carrière dépeint un personnage curieux, philanthrope, fonceur et créatif. Avec passion et beaucoup d’humour, il revient avec nous sur son parcours et son œuvre, inspirée essentiellement de la nature ; une histoire touchante, engagée et résolument tournée vers les autres.

Alain Bronckart est un chroniqueur et artiste liégeois, momallois plus exactement : peintre, dessinateur, sculpteur, animateur, commissaire d’expositions et galeriste, sa carrière dépeint un personnage curieux, philanthrope, fonceur et créatif. Avec passion et beaucoup d’humour, il revient avec nous sur son parcours et son œuvre, inspirée essentiellement de la nature ; une histoire touchante, engagée et résolument tournée vers les autres.

En 2022, Vincent Genin, docteur en Histoire de l’Université de Liège et post-doctorant à l’École Pratique des Hautes Études à Paris, sort un ouvrage intitulé ""Avec Marcel Detienne"". À travers une documentation inédite, dont de nombreuses lettres qu'il publie en partie, il dépeint le parcours intellectuel de cet helléniste, philologue et anthropologue de renom dans un essai subjectif à l’écriture vive, élégante et troublante.

À travers les recherches de Florence Close, professeur du Moyen Âge occidental à l’Université de Liège, consacrées à Charlemagne, Tchantchès et Liège, c’est l’histoire qui se mêle au folklore. Les festivités du 15 août en Outremeuse suscitent chez les Liégeois de souche l'image de processions et bains de foule arrosés mêlant allègrement le religieux et le profane. Quels sont les liens historiques et légendaires avec le non moins célèbre empereur carolingien ?

En cette fin d'année 2023, Laurence Druez et Xavier Rousseaux signent un ouvrage collectif remarquable qui met en lumière une extraordinaire collection photographique policière commencée en 1923. Les 100.000 clichés du laboratoire de la Police judiciaire de Liège transférés aux Archives de l’État à Liège constituent une source exceptionnelle pour l'étude de la criminalité, du travail de la police et de son laboratoire. Ils couvrent toute l'actualité criminelle et délictueuse du ressort de la cour d'appel de Liège, c'est-à-dire des provinces de Liège, Namur et Luxembourg.

Scènes de crime. La photographie policière, témoin de l’enquête judiciaire rassemble les contributions de nombreux auteurs qui analysent la collection, la replacent dans le contexte de la photographie judiciaire, traitent de l'évolution du travail de la police, de la médecine légale, de l'apport de la photo dans l’accidentologie historique et abordent les aspects de société qui y sont inévitablement associés. Abondamment illustré et préfacé par Anne Gruwez, juge d’instruction honoraire, l’ouvrage met en valeur plusieurs décennies d’enquêtes policières : portraits de suspects, scènes d’homicides, d’accidents et de reconstitutions, intérieurs d’habitations, vues urbaines et rurales, salles d’autopsies, etc. témoignent de l’évolution du fait judiciaire, du travail et des méthodes d’investigation de la police, de sa pratique photographique, mais aussi de nombreux autres aspects de la société du XXe siècle.

En cette fin d'année 2023, Laurence Druez et Xavier Rousseaux signent un ouvrage collectif remarquable qui met en lumière une extraordinaire collection photographique policière commencée en 1923. Les 100.000 clichés du laboratoire de la Police judiciaire de Liège transférés aux Archives de l’État à Liège constituent une source exceptionnelle pour l'étude de la criminalité, du travail de la police et de son laboratoire. Ils couvrent toute l'actualité criminelle et délictueuse du ressort de la cour d'appel de Liège, c'est-à-dire des provinces de Liège, Namur et Luxembourg.

Scènes de crime. La photographie policière, témoin de l’enquête judiciaire rassemble les contributions de nombreux auteurs qui analysent la collection, la replacent dans le contexte de la photographie judiciaire, traitent de l'évolution du travail de la police, de la médecine légale, de l'apport de la photo dans l’accidentologie historique et abordent les aspects de société qui y sont inévitablement associés. Abondamment illustré et préfacé par Anne Gruwez, juge d’instruction honoraire, l’ouvrage met en valeur plusieurs décennies d’enquêtes policières : portraits de suspects, scènes d’homicides, d’accidents et de reconstitutions, intérieurs d’habitations, vues urbaines et rurales, salles d’autopsies, etc. témoignent de l’évolution du fait judiciaire, du travail et des méthodes d’investigation de la police, de sa pratique photographique, mais aussi de nombreux autres aspects de la société du XXe siècle.

Installés dans le cœur historique de Liège, les Fonds patrimoniaux sont une entité muséale de la Ville de Liège dédié à la conservation, l’étude et la présentation du patrimoine sur papier. Quatre départements sont conservés au sein de l’îlot Saint-Georges, dans un espace de plus de 1500 m² spécialement adapté à la conservation et la présentation du patrimoine sur papier : 1) la Bibliothèque Ulysse Capitaine ; 2) le Centre de documentation et de recherche des musées ; 3) le Centre de littérature jeunesse et graphique ; 4) les Archives de la Bande dessinée. Ce dernier pôle, inauguré en 2023, est mis à l’honneur à travers une exposition : « Phylactère 2023. Bande dessinée : patrimoine et création ». Fabien Denoel, historien et conservateur, vient présenter les Fonds patrimoniaux et en particulier les archives dédiées au 9e art et à ses artistes liégeois !

Installés dans le cœur historique de Liège, les Fonds patrimoniaux sont une entité muséale de la Ville de Liège dédié à la conservation, l’étude et la présentation du patrimoine sur papier. Quatre départements sont conservés au sein de l’îlot Saint-Georges, dans un espace de plus de 1500 m² spécialement adapté à la conservation et la présentation du patrimoine sur papier : 1) la Bibliothèque Ulysse Capitaine ; 2) le Centre de documentation et de recherche des musées ; 3) le Centre de littérature jeunesse et graphique ; 4) les Archives de la Bande dessinée. Ce dernier pôle, inauguré en 2023, est mis à l’honneur à travers une exposition : « Phylactère 2023. Bande dessinée : patrimoine et création ». Fabien Denoel, historien et conservateur, vient présenter les Fonds patrimoniaux et en particulier les archives dédiées au 9e art et à ses artistes liégeois !

En 1910, l’aviation s’installe à Liège pour ne plus la quitter. C’est sur le terrain d’Ans que des premiers fous volants émerveillent la population, venue par centaine de milliers admirer cette nouvelle invention. A l’époque, le plus lourd que l’air est encore largement perçu comme un sport inutile mais fascinant. Pourtant, l’armée belge va bientôt s’intéresser à l’aviation et au terrain d’Ans. Il servira d’ailleurs dans les premiers jours de la Première Guerre mondiale. Après le conflit, le terrain, construit sur un charbonnage, perd de sa superbe au profit de Bierset. Malgré quelques sursauts jusqu’en 1934, le terrain d’Ans devient un souvenir du temps des pionniers.

En 1910, l’aviation s’installe à Liège pour ne plus la quitter. C’est sur le terrain d’Ans que des premiers fous volants émerveillent la population, venue par centaine de milliers admirer cette nouvelle invention. A l’époque, le plus lourd que l’air est encore largement perçu comme un sport inutile mais fascinant. Pourtant, l’armée belge va bientôt s’intéresser à l’aviation et au terrain d’Ans. Il servira d’ailleurs dans les premiers jours de la Première Guerre mondiale. Après le conflit, le terrain, construit sur un charbonnage, perd de sa superbe au profit de Bierset. Malgré quelques sursauts jusqu’en 1934, le terrain d’Ans devient un souvenir du temps des pionniers.

En 1910, l’aviation s’installe à Liège pour ne plus la quitter. C’est sur le terrain d’Ans que des premiers fous volants émerveillent la population, venue par centaine de milliers admirer cette nouvelle invention. A l’époque, le plus lourd que l’air est encore largement perçu comme un sport inutile mais fascinant. Pourtant, l’armée belge va bientôt s’intéresser à l’aviation et au terrain d’Ans. Il servira d’ailleurs dans les premiers jours de la Première Guerre mondiale. Après le conflit, le terrain, construit sur un charbonnage, perd de sa superbe au profit de Bierset. Malgré quelques sursauts jusqu’en 1934, le terrain d’Ans devient un souvenir du temps des pionniers.

Pour cette émission de rentrée, "C'est notre Histoire" dresse le topo des activités des Archives de l'Etat à Liège pour l'année 2023-2024. Conférences, colloques, journées portes-ouvertes et expositions ; il sera également question d'une nouvelle revue d'histoire liégeoise.

Le 1er juillet 2023 sera célébrée à Bruxelles la mort des tout premiers martyrs de la Réforme protestante. Deux moines anversois, du nom de Henri Voes et Jan Van Esschen, seraient probablement restés dans l’anonymat s’ils n’avaient eu le sinistre privilège d’initier le 1er juillet 1523, sur l’actuelle Grand-Place de Bruxelles, une longue série de victimes de la répression des idées réformées, d’ailleurs pas seulement dans les Pays-Bas espagnols. Au moment où les idées de Luther commencent à se répandre dans les Pays-Bas, le terrain y est propice, largement défriché, car la Réforme est dans l’air. La répression sera de moindre importance dans la principauté de Liège. Laurence Druez, historienne, chef de travaux aux Archives de l’État, spécialiste de l’histoire du protestantisme revient sur ces évènements qui ont conduit, petit à petit, après l’indépendance de notre pays, à la liberté religieuse avec la reconnaissance officielle et le financement public de 7 cultes et mouvement philosophie.

Le 1er juillet 2023 sera célébrée à Bruxelles la mort des tout premiers martyrs de la Réforme protestante. Deux moines anversois, du nom de Henri Voes et Jan Van Esschen, seraient probablement restés dans l’anonymat s’ils n’avaient eu le sinistre privilège d’initier le 1er juillet 1523, sur l’actuelle Grand-Place de Bruxelles, une longue série de victimes de la répression des idées réformées, d’ailleurs pas seulement dans les Pays-Bas espagnols. Au moment où les idées de Luther commencent à se répandre dans les Pays-Bas, le terrain y est propice, largement défriché, car la Réforme est dans l’air. La répression sera de moindre importance dans la principauté de Liège. Laurence Druez, historienne, chef de travaux aux Archives de l’État, spécialiste de l’histoire du protestantisme revient sur ces évènements qui ont conduit, petit à petit, après l’indépendance de notre pays, à la liberté religieuse avec la reconnaissance officielle et le financement public de 7 cultes et mouvement philosophie.

Pour la deuxième semaine consécutive, sortons des studios en compagnie de Laetizia et Bernard qui nous font découvrir les Archives de l'État à Liège.

Une fois n'est pas coutume, sortons des studios en compagnie de Laetizia et Bernard qui nous font découvrir les Archives de l'État à Liège.

La pratique de l'expropriation ne date pas d'hier. Comme nous l'explique Alexandre Smitz, elle est utilisé par les autorités de la principauté de Liège depuis au moins l'Époque moderne, notamment pour la construction des routes. L'historien liégeois évoque son évolution et la compare avec l'expropriation durant la période française.

Ensemble, Alexandre Smitz et René Wilkin retracent la carrière de Thomassin père, ingénieur en chef du prince-évêque de Liège, et de Thomassin fils, important fonctionnaire de la préfecture du Département de l'Ourthe, auteur d'un ouvrage statistique de première importance pour l'histoire de Liège.

Catherine Lanneau est professeur ordinaire d’Histoire contemporaine à l’Université de Liège. Elle consacre ses principales recherches à l'histoire de Belgique, de Wallonie et des relations franco-belges aux XIXe et XXe siècles et, en particulier, à l’action dans les médias de groupes de pression ou de réflexion. Avec Pierre Verjans (aujourd’hui repris par G. Grandjean), elle est à l’origine d’un cours en ligne d’Histoire de Belgique (https://www.fun-mooc.fr/fr/cours/histoires-de-belgique/).

Comment devient-on historien et quel est le parcours dispensé à l’ULiège ?
Quelle est la place des archives dans le cursus universitaire ?