À voix haute · RCF Alsace RCF - page 22

Né en 1875 à Kaysersberg, Albert Schweitzer fut nommé en 1900 pasteur à la paroisse protestante Saint-Nicolas de Strasbourg où il eut l’occasion de donner de nombreuses prédications.

Dans son roman L’ombre de nos nuits paru en 2016, l’écrivaine Gaëlle Josse nous entraîne à Lunéville en 1639, dans l’atelier du peintre lorrain Georges de la Tour.

Ouverture à un autre univers culturel : Marie Bader nous conte les mésaventures d’un personnage mythique de la culture musulmane du XIIIème siècle : Nasr Eddine Hodja.

"François Cheng publie, dans son anthologie poétique parue en 2005 A l’orient de tout, un recueil Double chant dont le centre est un hommage à la nature. Car contempler la nature est l’occasion pour le poète de recevoir un don inépuisable et toujours renouvelé. Et l’oeuvre de François Cheng porte en elle l’héritage de l’art pictural chinois : l’écriture et la peinture procèdent du même geste, du même acte de création. En résonance musicale, on entend un extrait d’une pièce « Himalaya » créée et jouée par Guo Gan à l’Ehru, instrument traditionnel chinois. https://youtu.be/G5dqj3iiHLY Et puis Syrinx, de Debussy, dans une interprétation d’Emmanuel Pahud. https://youtu.be/RNjroFNi7mA"

"S’inspirant de la tradition médiévale des sermons joyeux, pièces parodiques dont le but était de distraire toutes les couches de la société, Jean-Pierre Siméon écrit en 2004 six monologues qui sont autant de harangues pour dire « ce qui ne va pas » dans l’ordre de la langue et de la pensée. Réunies sous le titre de Sermons joyeux, le sous-titre De la lente corruption des âmes dans la nuit tombante en dit davantage sur le contenu de ces monologues critiques qui rappellent la fonction de la poésie et de l’art dans notre humanité. Toute ressemblance avec des situations existant ou ayant existé n’est pas purement fortuite …"

A la suite de l’émission du 12 novembre consacrée à Une vie bouleversée d’Etty Hillesum, la comédienne Patricia Marmoras nous fait entendre la seconde partie de ce journal consacrée aux Lettres de Westerbork où Etty évoque la vie du camp de Westerbork, avant son départ pour Auschwitz où elle meurt en 1943. L’émission rend un hommage à deux musiciens juifs massacrés par les nazis : Victor Ullmann, 7ème sonate pour Piano, brillant compositeur élève de Schönberg, gazé en 1944 à Auschwitz https://youtu.be/3cYjDppPhhk et Willy Rosen, célèbre auteur-compositeur de cabaret, mort à Auschwitz https://youtu.be/QliNpJU1sVI Shmuel Gogol, à qui son harmonica a valu de faire partie de l’Orchestre d’Auschwitz, survivra à l’Holocauste https://youtu.be/bztZV9aqJH0

Dans Eléazar ou la Source et le Buisson, Michel Tournier propose un court roman autour de la figure de Moïse et du livre de l’Exode, en relatant l’histoire de l’émigration des irlandais vers le Nouveau Monde après 1845. Et ce sont tous les exodes du monde qui résonnent à nos oreilles. L’illustration musicale de l’émission laisse entendre quelques mélodies qui, aujourd’hui, évoquent toujours les racines de la culture américaine. https://youtu.be/SP5EfwBWgg0 Go down Moses, Louis Armstrong https://youtu.be/WEe-cJwNkhQ The last rose of Summer, Thomas Moore https://youtu.be/wnvCPQqQWds This land is your land, Pete Seeger et Bruce Springsteen

Pour commencer l’année 2021, Marie la conteuse évoque le culte des trois sœurs dans 3 traditions bien éloignées : la mythologie grecque, le conte ukrainien, la tradition chrétienne. Les œuvres musicales (Yannis Xenakis, musique médiévale ukrainienne, psaume en langue hébraïque) introduisent ces zones géographiques et culturelles très différentes dont les récits semblent renvoyer toutefois au même archétype. Si vous connaissez d’autres contes évoquant les trois sœurs ou les trois matrones, Marie vous invite à partager vos récits en lui écrivant à badermarie@yahoo.fr

Noël 1886 : si la date de la conversion de Paul Claudel à Notre-Dame de Paris est célèbre, on connaît moins le récit de cette conversion par l’écrivain lui-même. "Patricia Marmoras nous dit ce texte qui rapporte l’expérience spirituelle bouleversante d’un jeune intellectuel de son temps et qui porte en germe une œuvre littéraire immense. Les œuvres musicales proposées à l’écoute sont celles qu’évoque le texte de Claudel, poète et homme de théâtre sensible à la liturgie qui inspire jusqu’à son esthétique."

"Au XIVème siècle, Jean Tauler, disciple de Maître Eckhart, prêche dans la vallée rhénane la Gottesgeburt, la naissance de Dieu dans l’âme, et invite à entrer plus profondément dans l’intelligence du Verbe fait chair. "Daniel Boch prête sa voix au Sermon 1, Sermon de la Nativité, qui traduit avec pédagogie le langage traditionnel de la contemplation et représente la matrice de toute la prédication de Jean Tauler. Pour mieux connaître et comprendre Jean Tauler et la mystique rhénane : Jean Tauler, SERMONS, lus par Rémy Valléjo, Cerf, Collection de l’abeille, 2013."

"Homme de théâtre et de lettres, Daniel Boch vient de publier aux éditions du Tourneciel son dernier recueil de poésie « Sprochlos ! Les saisons de la parole ». A la manière d’une fugue, il mêle ses langues intimes : alsacien, allemand et français, dans une jubilation qui convoque les merveilles de l’enfance et trace le chemin d’une parole de profondeur et de lumière. Les éditions du Tourneciel sont dirigées par Albert Strickler."

A l’occasion du Jubilé 2020 de Sainte-Odile, Marie Bader raconte sa version de l’histoire d’Odile, patronne de l’Alsace.

"Notre but n’est pas de mourir ; notre but, c’est d’être ici, d’être présents … » déclare le poète Claude Vigée à un journaliste, il y a quelques années. Le poète s’en est allé ce 2 octobre 2020, mais sa poésie est à jamais présente parmi nous. Une chanson de Roland Engel (De Wihnachtsgruess) et une mélodie traditionnelle yiddish (Mein Ruheplatz) accompagnent la lecture du texte Le Buisson ardent, écrit à Jérusalem en 1970."

On connaît la poésie de Marie Noël (1883-1967), grande poétesse catholique qui a obtenu le Grand Prix de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. Si sa poésie est œuvre de lumière, ses Notes intimes, publiées en 1959, révèlent sa part d’ombre et le combat solitaire qui fut le sien contre l’angoisse et le doute. Avec lucidité et pudeur, Marie Noël dévoile dans ce texte publié au soir de sa vie les contradictions de son âme et l’exigence de sa quête spirituelle.

"Maître-verrier et écrivain, Bernard Tirtiaux manie la lumière et le langage avec talent pour nous conter le voyage initiatique des bâtisseurs de cathédrale.

Découverte 40 ans seulement après sa mort à Auschwitz, Etty Hillesum raconte, dans son Journal publié sous le titre Une vie bouleversée, sa vie de jeune femme construisant ses forces pour vivre et aimer jusqu’au bout la vie et les autres, sans laisser détruire son âme dans l’Holocauste.

Le directeur des éditions Arfuyen est écrivain et poète. Son écriture procède souvent de l’art des haïkus japonais disant l’essentiel en peu de signes.

"Erri de Luca est napolitain et le napolitain est une langue, non un dialecte italien. L’écrivain tient à cette reconnaissance de sa langue d’origine et de cœur : elle féconde toute son écriture. Nous le lisons en français, mais dans la traduction de Danièle Valin, la seule traductrice de ses livres depuis ses débuts en écriture. L’illustration musicale de la lecture de La nature exposée est donc tout naturellement la tarentelle, musique napolitaine interprétée à la mandoline que vous pouvez retrouver sur https://youtu.be/5FlNBuS7YgM"

"« Les contes m’ont nourri toute ma vie, ils m’ont fait ce que je suis. Comment m’ont-ils fait ? Je l’ignore, c’est leur secret. » Voici ce que dit Henri Gougaud écrivain, conteur, parolier, transmetteur de sa rencontre avec les contes. Retrouvez-le lors de l’un de ses ateliers au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 à Paris sur You tube https://youtu.be/sTvqwc6hm24."