Que se passe-t-il donc dans la tête de Vladimir Poutine ? Au regard de l'histoire de la Russie, l'invasion de l'Ukraine était-elle prévisible ? Alors que la guerre connaît des développement inattendus, le pays nous semble plus que jamais opaque et imprévisible. Pour en parler, Frédéric Mounier reçoit Jean-François Bouthors, journaliste et essayiste, éditeur de la journaliste Anna Politkovskaïa, assassinée à Moscou en 2006, auteur de "Poutine, la logique de la force" (éd. L'Aube, 2022) ; Anne de Tinguy, historienne, spécialiste de la politique étrangère de la Russie et de l'Ukraine, auteure de "Le géant empêtré - La Russie et le monde de la fin de l'URSS à l'invasion de l'Ukraine" (éd. Perrin, 2022).

L’invasion de l’Ukraine il y a presque un an rappelle d’autres invasions, d’autres conquêtes. L’implication de la Pologne dans le conflit actuel comme la méfiance des États baltes vis-à-vis de la Russie ont un goût de déjà vu. Au début du XIXe siècle, en se lançant à la conquête de l’immensité Russe, Napoléon signait la fin de son Empire. 

Frédéric Mounier reçoit Charles-Éloi Vial, archiviste paléographe, docteur en histoire et conservateur à la Bibliothèque Nationale de France, auteur de : "Sauver l'Empire - 1813, la fin de l'Europe napoléonienne" (éd. Perrin, 2023), et François Malye, grand reporter au Point, historien et éditeur, auteur de "Smolensk - La cité du malheur russe, 1812-2022" (éd. Perrin, 2023).

À travers les débats sur notre future politique migratoire, à travers la question des visas avec l'Algérie et le Maroc, avec le film "Tirailleurs", sorti le 4 janvier, nous comprenons à quel point nos histoires coloniales conditionnent encore et toujours les visions réciproques entre l'Hexagone et ses anciennes colonies. Frédéric Mounier reçoit trois des auteurs d'une somme passionnante, "Histoire globale de la France coloniale"(éd. Philippe Rey, 2022) : Sandrine Lemaire, docteure en Histoire de l'institut universitaire de Florence, enseignante en classes prépas lycée Jean-Jaurès de Reims, Pascal Blanchard, historien, chercheur associé au Centre d’histoire internationale et d’études politiques de la mondialisation (CRHIM) à l'université de Lausanne, et Nicolas Bancel, historien, professeur ordinaire à l’université de Lausanne (UNIL). Il reçoit aussi le journaliste à La Croix Laurent Larcher, auteur de l'article "L’indépendance du Cameroun, une guerre de rois" (du 29/12/2022).

Avec Jean Lopez et Benoît Bihan ("Dialogues sur la guerre" (Perrin) et Bruno Colson ("Clausewitz" Tempus Perrin)

"En ce monde rien n'est certain hormis la mort et l'impôt", disait Benjamin Franklin, l'un des pères de l'indépendance américaine. Qu'ils soient directs ou indirects, sur la fortune ou le revenu, sur le sel, sur les fenêtres, sur les barbes... les impôts rythment nos vies. Parce qu'ils conditionnent les services que l'État doit aux citoyens, parce que le consentement ou non des citoyens à les payer détermine le calme ou la violence de la vie politique, parce que le poids des taxes est à l'origine des révolutions, les impôts symbolisent le rapport entre l'État et les citoyens. C'est sous ce prisme que l'historien Éric Anceau analyse notre histoire. Il est l'auteur avec Jean-Luc Bordron d'une "Histoire mondiale des impôts - De l'Antiquité à nos jours" (éd. Passés / Composés, 2023).

Les relations que les catholiques entretiennent en France avec les droites peuvent être qualifiées d'historiques. Pour certains, ce lien est naturel, de l'ordre de l'évidence. Pour d'autres, il est paradoxal, voire scandaleux. Depuis 1945, la vie politique n'a cessé de se recomposer, celle des catholiques également. C'est ce que montre l'ouvrage "À la droite du Père - Les catholiques et les droites de 1945 à nos jours" (éd. Seuil, 2022). Un ouvrage codirigé par Yann Raison du Cleuziou, maître de conférences en sciences politiques à l'université de Bordeaux, et Florian Michel, maître de conférences en histoire contemporaine à la Sorbonne. Ils sont tous deux les invités de Frédéric Mounier, avec François Ernenwein, ancien rédacteur en chef à La Croix, ancien chef du service Politique, éditorialiste politique au journal Réforme.

Nos rues aujourd'hui nous paraissent si familières. Mais comment étaient-elle autrefois, avant l'électricité, avant les égouts, avant les automobiles ? Pour découvrir l'histoire de la rue, Frédéric Mounier reçoit Claude Gauvard, professeure émérite d'histoire médiévale (Paris 1- Panthéon-Sorbonne), spécialiste de la société et de la justice du Moyen Âge, et Joël Cornette, professeur émérite à l’université Paris 8-Vincennes, spécialiste de la France d'Ancien Régime. Ils ont tous deux participé à la rédaction du livre "Histoire de la rue - De l'Antiquité à nos jours" (éd. Tallandier), sous la direction de Danielle Tartakowski.

Attentats, mouvement sociaux, guerres, pandémies, insécurité... Toutes ces menaces ce qui attisent nos peurs ne datent pas d'hier. Déjà, au tournant du XIXe et du XXe siècle, nos aïeux en avaient peur. Pourtant, la Belle époque semblait briller de tous ses feux. C'est ce que nous raconte l'historien Arnaud-Dominique Houte, professeur d’histoire contemporaine à Sorbonne-Université, spécialiste des questions de sécurité et de la Troisième République. Il est l'auteur de "Les Peurs de la Belle époque - Crimes, attentats, catastrophes et autres périls" (éd. Tallandier, 2022).

Tantôt fantasmée, tantôt décriée, la Révolution Française fait l’objet de nombreuses lectures à travers les époques et en fonction des contextes. Certains y voient un modèle à suivre, d’autres considèrent l’événement comme inabouti. Dans son ouvrage "Penser les échecs de la Révolution française” (éd. Tallandier, 2022), l’historien Jean-Clément Martin revient sur ce qui a dysfonctionné au lendemain du 14 juillet 1789. Ancien directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française, à Paris-I, il est l'un des meilleurs connaisseurs de la période. Il est l'invité de Frédéric Mounier.

Le travail est aujourd'hui remis en cause de diverses manières. On parle d'un revenu universel. Il n'y a pas si longtemps avait été créé un ministère du Temps libre. Certains remettent en question les 35 heures. On parle de télétravail, d'ubérisation du travail et surtout de recherche de sens dans le travail... Mais d'où vient donc cette idée ou cet impératif qu'il faut travailler pour vivre ? La source en est-elle biblique ou religieuse ? Le travail a-t-il toujours été synonyme de labeur ou de malédiction ? Pour en parler Frédéric Mounier reçoit Olivier Grenouilleau, historien, directeur de recherches au centre Roland-Mousnier de la Sorbonne, membre de l'Académie des sciences d'outre-mer. Il est l'auteur du livre 'L'invention du travail" (éd. Cerf, 2022).

Cela fait plusieurs semaines que l'Occident est suspendu à la menace nucléaire proférée par Vladimir Poutine. Depuis les bombes atomiques au Japon en 1945 jusqu'à l'escalade voulue par la Russie, en passant par les tensions entre la Chine et Taïwan, sans oublier la crise des missiles de Cuba ou la guerre du Kippour, il nous faut revisiter notre histoire nucléaire, nos doctrines nucléaires et leurs évolutions.

Frédéric Mounier reçoit Jean-Marc Le Page, historien, chercheur associé à l'université Rennes-II, spécialiste de la guerre d'Indochine, de l'histoire du renseignement et de la guerre froide en Asie. Il est l'auteur du livre "La bombe atomique, de Hiroshima à Trump" (éd. Passés Composés, 2021).

Il est des destins qui reste durablement méconnue, celui du norvégien Fridtjof Nansen. À la charnière entre le XIXe et XXe siècle et Fridtjof Nansen a vécu une vie incroyable. Il a été à la fois, champion de ski, de patinage, scientifique, spécialiste du système nerveux, écrivain, dessinateur, explorateur du pôle nord et diplomate. Suite à la 1ʳᵉ guerre mondiale, il créa un passeport destiné aux centaines de milliers d'apatrides apparu suite à l'effondrement des empires en 1918.

Fridtjof Nansen l'homme qui a sauvé ainsi des milliers de vies, et qui toutes sa vie s'est demandé s'il n'avait pas raté sa vie.  Une émission présente par Frédéric Mounier en compagnie d'Alexis Jenni, auteur du livre "Le Passeport de Monsieur Nansen" (éd. Paulsen).

La Coupe du monde 2022 se déroule en ce moment au Qatar. Les polémiques autour de ce projet n'ont pas cessé : les conditions de travail des ouvriers construisant des stades pharaoniques ont été dénoncées, la climatisation en plein désert de ces stades semble absurde alors même que ce pays n'a aucune tradition sportive ou footballistique. Mais c'est l'occasion d'un coup de projecteur sur le Qatar. En moins de 20 ans le micro Émirat, à peine plus grand que la Corse, indépendant depuis 1971, a connu une ascension fulgurante. Il figure désormais parmi les grands de la planète. Pour retracer l'histoire de cette ascension et en comprendre les ressorts politiques, économiques, religieux, Frédéric Mounier reçoit Christian Chesnot, journaliste au service Étranger de France inter, spécialiste des mondes arabes, et Jean-Christophe Ploquin, rédacteur en chef à La Croix.

Selon certains sociologues, la France serait devenue un archipel, où tous les habitants ont tendance à s'affronter en permanence, riches contre pauvres, Noirs contre Blancs, catholiques contre laïcs… Notre unité n'est-elle pas un mirage ? Ou bien lorsqu'elle advient, est-elle un miracle ? Toutes ces tensions sont-elles une constante de notre histoire ? Pour en parler Frédéric Mounier reçoit Flavien Dupuis auteur du livre "Les grandes figures de l'unité française" (éd. Cerf), et Laurent de Boissieu, journaliste au service politique de La Croix.

Pour les historiens, l'Europe s'est suicidée une première fois en 14-18 et s'est définitivement sabotée en 39-45... Si l'armistice du 11 novembre 1918 signe la victoire de la Triple-Entente, le conflit se solde par un bilan de plus de 38 millions de morts, blessés ou disparus. Qui donc a vraiment gagné la Première Guerre mondiale ? 

Pour en débattre, Frédéric Mounier reçoit l'historien Jean-Yves Le Naour, auteur de "1914-1918" (éd. Perrin, 2018), Xavier Delacroix, qui a co-dirigé l'ouvrage "L'autre siècle - Et si les Allemands avaient gagné la bataille de la Marne ?" (éd. Fayard, 2018), et Éric Alary, auteur de "La Grande Guerre des civils" (éd. Perrin, 2018).

 

La figure de Napoléon III un personnage resté dans l'ombre de l'histoire. Pourtant depuis quelques années certains historiens tentent de le réhabiliter et mettent en valeur certains événements du second empire, notamment politique et économique. Pour en parler Frédéric Mounier reçoit Thierry LENTZ, directeur de la Fondation Napoléon et auteur de "Napoléon III, la modernité inachevée" (éd. Perrin-BNF)

Si l'on veut comprendre le conflit russo-ukrainien et la guerre criminelle livrée par Vladimir Poutine, il nous faut remonter le cours du temps. Une histoire de plus de 1000 ans, déterminée par les cultures religieuses. Les trois monothéismes et les trois confessions chrétiennes n'ont cessé en effet de se rencontrer et de se confronter en Ukraine. Une terre frontalière écartelée entre le choc des Empires, la déflagration des totalitarismes et le réveil des nations. Cette histoire est une longue série de conflits, de croisades mêlant des ambitions des princes, les disputes théologiques des papes et des patriarches et les soulèvements spirituels des prophètes.

Frédéric Mounier reçoit Jean-François Colosimo, essayiste et éditeur, auteur de "La Crucifixion de l’Ukraine - Mille ans de guerre de religions en Europe" (éd. Albin Michel, 2022) et Jean-François Bouthors, ancien journaliste à La Croix, ancien éditeur, auteur de l'essai "Poutine, la logique de la force" (éd. de l'Aube, 2022).

On dit souvent de l'Afrique que c'est "un continent sans histoire", en raison de la rareté des sources et des vestiges. Que savons-nous de l'histoire de l'Afrique avant la colonisation ? Pour en parler, Frédéric Mounier reçoit François-Xavier Fauvelle, historien et archéologue spécialiste des sociétés africaines, auteur du livre "Le rhinocéros d'or" (éd. Tallandier).

Les compagnons de la Libération sont aujourd'hui l'objet d'une véritable mythologie. L'ordre de la Libération compte 1038 titulaires. Il s'est éteint avec la mort, en octobre 2021, d'Hubert Germain, le dernier compagnon. Des hommes dont la vie a souvent été héroïque, voire véritablement hors norme, mais dont la mythologie ne permet pas toujours de voir la diversité des parcours. Au micro de Frédéric Mounier, on ausculte le destin de trois compagnons de la Libération, tous trois très différents : Adrien Conus, Georges Bidault et Pierre de Chevigné.



Avec : Pierre Servent, journaliste pour TF1 et LCI, officier de réserve, ancien conseiller ministériel et porte-parole de la Défense, auteur du livre "Les sept vies d'Adrien Conus" (éd. Perrin, 2022) ; Maxime Tandonnet, haut fonctionnaire, auteur de "Georges Bidault - De la résistance à l'Algérie française" (éd. Perrin, 2022), et Guillaume Piketty, historien, professeur d'histoire contemporaine à Sciences Po, auteur de "Français, libre - Pierre de Chevigné" (éd. Tallandier, 2022).

De l'avis unanime, la reine Elizabeth II, dont l'Angleterre vient de célébrer les funérailles en grande pompe, laissera une marque indélébile dans l'Histoire. Un livre vient justement écorner le mythe d'une supposée prédisposition des hommes dans la gestion des affaires publiques. "Femmes d'État - L'art du pouvoir, de Cléopâtre à Elizabeth II" (éd. Perrin / Le Figaro), sous la direction d'Anne Fulda, s'intéresse aux destins de Catherine de Médicis, Aliénor d'Aquitaine, Isabelle la Catholique, Christine de Suède, Sissi, Victoria, Margaret Thatcher ou Ellen Johnson Sirleaf. Pour en parler, Frédéric Mounier reçoit deux de ses auteurs, Robert Solé, ancien journaliste au Monde, chroniqueur pour le magazine Le 1 et Vincent Hugeux, journaliste spécialiste de l'Afrique. Avec Emmanuelle Giuliani, journaliste, ancienne directrice du service Culture de La Croix.