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L'Atelier des lettres
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L'Atelier des lettres

Emission présentée par Edmond Morrel

Au micro de  L’atelier des lettres, Edmond Morrel reçoit un(e) écrivain belge. L’émission est d’une durée de 26 minutes. 

Pendant la première partie de l’émission, l’invité(e) évoque sa pratique de l’écriture, ouvre les portes de  son «laboratoire » d’écriture, nous invite dans son « atelier » … 

En seconde partie il/elle évoquera un écrivain belge dont la lecture, l’amitié, la fréquentation ont été déterminantes pour lui. Les écrivains évoqués dans cette deuxième partie sont belges, francophones ou flamands, appartenant au patrimoine littéraire ou (récemment) disparus.

L’émission alternera interview et lectures de brefs extraits.

Il s'agit de constituer un témoignage sonore de ce que signifie la création littéraire (sous les formes les plus diverses : roman, essai, théâtre, nouvelles, BD, journalisme littéraire etc) en Belgique. Ces entretiens permettront d’interroger le « comment » créer et, à partir de là, de susciter confidences, témoignages, interrogations, secrets de fabrication.

Edmond Morrel, détenteur des droits de ces entretiens, les déposera au fur et çà mesure de leurs diffusions aux Archives et Musée de la Littérature. Si l’émission tient ses promesses sur le long terme, à la date du bicentenaire de la révolution belge (septembre 1830-2030), L’atelier des lettres aura réuni les évocations de 60 écrivains du patrimoine, évoqués par 60 écrivains contemporains (deux émissions par mois au cours des 30 mois de septembre 2022 à septembre 2030), soit 120 actrices et acteurs de la vie littéraire (au sens large: roman, poésie, théâtre, essais, BD…) belge, en langue française et néerlandaise. 

 

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Episodes

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    L’Atelier des lettres de Colette Nys-Mazure, invitée patrimoniale E. De Keyzer

    11 septembre 2023
    Edmond Morrel reçoit Colette Nys-Mazure pour ce nouveau numéro de
    son émission littéraire. Colette Nys Mazure, poétesse, essayiste,
    nouvelliste et romancière a bien voulu accueillir les auditeurs dans son
    « atelier des lettres ».
    Au fil de cet entretien à bâtons rompus, elle tentera avec Edmond Morrel
    d’identifier quelques uns des outils avec lesquels elle a forgé une œuvre
    vaste et diversifiée, touchant à tous les genres. (Dont tous les titres
    figurent dans de nombreux sites et sur celui qui lui est spécifiquement
    consacré, sous-titré Vivre en poésie : https://nys-mazure.be  
    Ce qui fait de son œuvre le reflet d’une vie en poésie, ce sont aussi les
    auteurs et autrices qu’elle invite dans ses pages: en épigraphe à
    l’entame des recueils, en hommage au fronton des pages, en
    reconnaissance à la porte des chapitres. Il n’est pas un livre d’elle qui ne
    soit aussi une fenêtre ouverte vers la lumière des textes « des autres »,
    dans une étreinte complice qu’ainsi elle leur adresse.
    Ainsi son dernier livre en date, A main levée ne fait pas exception  à
    cette fidélité et reconnaissance chez elle pour qui, malgré l’oeuvre
    accomplie au fil des décennies, écrire reste un brasier intime à traverser.
    En deuxième partie d’émission, Colette Nys Mazure a choisi d’évoquer
    Eugénie De Keyzer (1918-2012). Romancière, essayiste, professeure
    d’université, Eugénie De Keyzer a, entre autres publié deux romans
    parus chez Gallimard : La surface de l’eau (Prix Rossel en 1966 et
    réédité dans la collection patrimoniale Espace Nord en 1996) et Le
    Chien
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    L'Atelier des lettres de Michel Joiret, invité patrimonial Michel de Ghelderode

    4 septembre 2023
    L’invité d’Edmond Morrel est un écrivain, essayiste, romancier, lauréat de plusieurs prix littéraires en Belgique : Michel Joiret. Ce numéro de l’ « Atelier des lettres » vous permettra d’aller à la rencontre d’une œuvre multiple, faite de poésie, de romans, de nouvelles, mais aussi d’une activité abondante d’essayiste littéraire et d’animateur de revue littéraire.
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    L'Atelier des lettres d'Eric Brucher (rediff)

    23 août 2023
    Au fil de cet « Atelier des lettres » Eric Brucher proposera à Edmond
    Morrel quelques pistes pour identifier ce qui a forgé les outils de celui
    qui est romancier, nouvelliste, mais aussi librettiste d’opéra, cette
    dernière caractéristique vous distinguant de nombreux invités.
    Ses trois romans parus à l’enseigne (aujourd’hui éteinte hélas) de Luce
    Wilquin, Soleil devant ( « un tour du monde inscrit sur les traces
    d’Ulysse »), La blancheur des étoiles (où est abordée la thématique du
    suicide chez les jeunes) des jeunes et Colombe (évoquant l’anorexie)
    s’inscrivent dans un registre grave et empathique
    Viennent compléter ces trois romans, un recueil de nouvelles et un livret
    de l’opéra triptyque de Jean-Luc Fafchamps, le «pop-requiem» Is this
    the End? sur une mise en scène d’Ingrid von Wantoch Rekowski.
    Le volet I, Dead little Girl, est un live-filmed opera joué à La Monnaie les
    12 et 13 septembre 2020 et diffusé en streaming à partir du site de La
    Monnaie. Le volet II, Here’s The Woman !, est donné en présentiel à La
    Monnaie du 21 au 24 avril 2022. Le volet III, Cold Man’s Song, est prévu
    en février 2025 à La Monnaie.
    Quant aux nouvelles, « douze nouvelles  urbaines » , elles sont réunies
    sous le titre Le jour est aussi une colère blanche…Elles permettent à
    l’écrivain de prolonger le destin de certains personnages de son premier
    roman.
    Eric Brucher dirige aussi une maison d’édition, Les Editions du Sablon,
    l’antenne bruxelloise d’une maison d’édition ancrée dans les Ardennes
    belges, Les Editions Weyrich.
    Marguerite Yourcenar
    En choisissant Marguerite Yourcenar comme auteur patrimonial, Eric
    Brucher évoque une des figures de proue de la littérature en langue
    française du XXe
    Il nous dit comment est né son attachement à l’auteure des Mémoires
    d’Hadrien, quelle est l’œuvre qui l’a le plus marqué, le livre vers lequel il
    revient volontiers…
    Pour conclure cette émission, Edmond Morrel invite les
    auditeurs/trices à lire les romans et nouvelles qui sont disponibles
    encore par le biais du site d’Eric Brucher, et à y découvrir une
    œuvre où alternent et se complètent les romans et nouvelles, mais
    aussi l’écriture de livrets d’opéra, une dimension inattendue du

    travail d’un écrivain qui a aussi la générosité de s’intéresser aux
    autres en animant des rencontres littéraires et en dirigeant une
    maison d’édition littéraire.
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    L’Atelier des lettres de Gérard Adam (rediff)

    16 août 2023
    L’invité d’Edmond Morrel est Gérard Adam, homme de lettres belge, auteur de romans et recueils de nouvelles. Il a aussi créé sa propre maison d’édition M.E.O.
    En quatrième de couverture de son dernier roman en date (au moment de l’enregistrement de l’émission, Octobre 2022), Le maître du Mont Xîn le regretté Jacques De Decker écrit une analyse sensible de la personnalité et de l’œuvre de Gérard Adam : « C’ est un auteur qui ne se place ni au centre ni devant le monde, il se poste en bordure de celui-ci, comme on s’aventure au bord d’un gouffre, au risque d’y choir. (…) Il fait à tout moment ressortir cette violence latente que sous-tend la vie quotidienne, une attention sans complaisance, une objectivité sans froideur ».
    Gérard Adam a choisi d’évoquer dans la partie patrimoniale de l’émission le romancier belge flamand Louis-Paul Boon que le grand public connaît surtout par le roman Daens remarquablement adapté au cinéma par Stujn Coninckx.
    Une citation de Hugo Claus décrit idéalement la place qu’occupe Louis-Paul Boon dans la littérature :
    « Dans la volière de la littérature flamande, on trouve toutes sortes d’oiseaux, en majorité des pigeons domestiques, quelques paons hâbleurs, çà et là un petit coq de bruyère timide comme un poète, et chacun d’eux chante, hélas, son propre couplet et pond ses propres œufs. Le merle blanc de cette basse-cour est Louis Paul Boon. Il est notre écrivain le plus important, la source la plus généreuse de la littérature flamande, une source qui a crevassé le champ infatué de notre art d’écrire(…). »
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    Armel Job / Hergé (rediff)

    2 août 2023
    De roman en roman, Armel Job construit une œuvre exceptionnelle par sa constance et sa régularité qui nous vaut, chaque année, une nouvelle parution dans l’édifice littéraire qu’il constitue depuis son premier roman La femme manquée (1999). Il collectionne les prix littéraires qui ne le distraient pas de son parcours de romancier, observateur empathique des grandes et petites misères de l’humanité. Il possède son microcosme littéraire, principalement dans les Ardennes dont il transforme les lieux en autant de laboratoires des passions humaines. Son art, la régularité de ses publications, la diversité des genres qu’il pratique (nouvelles, théâtre et romans) s'apparentent aux grands noms de la littérature classique : il y a du Balzac et du Zola chez ce fin lettré, mais aussi du Jules Renard car l’humour grinçant n’est jamais absent.

    Et puis, il y a chez Job, comme chez Simenon, une absence délibérée de jugement à l’égard de la complexité des êtres dont le roman est à la fois le miroir et le révélateur.

    Avec des personnages ancrés dans leur terroir, le romancier poursuit sa vocation première qu’il emprunte à Giono : un romancier doit raconter des histoires. C’est cela qui déclenchera le questionnement et nourrira le lecteur. « Moi, je suis un raconteur d’histoires. Tout simplement. Je ne songeais jamais arriver au roman. Ce qui m’intéresse, c’est de regarder la vie autour de moi. Ce qui me fascine, c’est le spectacle de la vie. » Pour Job, les personnages sont essentiellement complexes et déchirés par le doute…Il se laisse conduire par eux, sans vouloir connaître à l’avance le dénouement auquel ils seront menés. Et le lecteur est happé par ce questionnement auquel se livre en permanence l’auteur.

    Lauréat de nombreux prix littéraires, Armel Job est l’auteur d’une vingtaine de romans, de recueils de nouvelles, de pièces de théâtre. Il est également le fondateur d’un des grands prix littéraires francophones : le Prix Horizon du deuxième roman. Enfin, il est membre de l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique.


    En deuxième partie d’émission, il a choisi d’évoquer Hergé. Il inscrit ainsi la bande dessinée dans le champ du patrimoine littéraire. Au cours de l’entretien, il nous donne une savoureuse interprétation psychanalytique d’une des vignettes du Sceptre d’Ottokar…
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    L'Atelier des lettres de Ariane Le Fort (rediff)

    26 juillet 2023
    Ariane Lefort est romancière. Son dernier roman en date (octobre 2022), « Quand les gens dorment », s’inscrit dans la même prosodie singulière des titres qu’elle a l’art de donner à ses romans : L’Eau froide efface les rêves, Comment font les autres ?Rassurez-vous, tout le monde a peur, On ne va pas se quitter comme ça , Avec plaisir, François , Partir avant la fin , Quand les gens dorment. Beau-fils lui a valu le Prix Rossel, le plus prestigieux prix littéraire belge francophone.

    Dans la première partie de l’émission, elle nous accueille dans son « atelier des lettres » et nous aide à identifier quelques uns des outils avec lesquels elle a forgé une œuvre attachante et saluée par le public autant que par la critique.
    Ariane Lefort écrit à partir des riens de la vie, elle raconte les "débuts", elle observe les personnages qu’elle met en scène, qu’elle éclaire du regard de l’écrivain, un regard dépourvu de jugement, de préjugé.
    Les romans d’Ariane Lefort laissent leur empreinte dans nos coeurs longtemps après leur lecture, comme s’ils avaient éveillé en nous le souvenir de ce qui nous est éternel. Ils apportent une émotion née de l’empathie avec toute une vie qui nous devient amie. L’écriture enjouée de la romancière nous enchante mais ne nous distrait pas de la profonde humanité de ces personnages livrés au destin dont chaque roman explore les méandres grâce à la musique singulière d’une écriture dont les titres sont la porte d’entrée.
    Dans la deuxième partie de l’émission, elle nous explique le choix de Madeleine Bourdhouxe qu’elle nous propose comme invitée patrimoniale.
    Cette dernière a écrit assez peu de livres: cinq romans dont deux seulement (La Femme de Gilles et À la recherche de Marie) ont été publiés de son vivant. Nadia Benzekri, petite fille de Madeleine Bourdouxhe lui consacre en 2004, le documentaire : Une lumière dans la nuit. https://vimeo.com/85954737
    Jean Jauniaux. Octobre 2022
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    L'atelier des lettres de Grégoire Polet (rediff)

    19 juillet 2023
    Grégoire Polet je vous remercie d’avoir accepté de nous accueillir dans votre atelier
    des lettres. Nous allons au fil de cet entretien à bâtons rompus tenter
    d’identifier quelques uns des outils avec lesquels vous avez forgé votre
    œuvre : Vous êtes romancier, nouvelliste, scénariste et réalisateur de
    documentaires. L’un était consacré à Victor Hugo et aux Misérables,
    l’autre aux coulisses de la signature du Traté de Rome.. !
    Dès votre premier roman, Madrid ne dort pas, c’est dans la collection
    blanche de Gallimard que vous publiez, y compris dans de grands livres
    collectifs comme celui consacré à l’armistice de la guerre 14-18, un
    recueil
    En préparant votre « atelier » Grégoire Polet, je me suis souvenu de
    l’évocation du portrait que Jacques De Decker avait fait lors de
    l’enregistrement d’une de ses « Marges et contre-marges » en 2012.
    C’était à l’occasion de la parution d’un de vos romans « Les ballons
    d’hélium » :
    « Voici le cinquième opus d’un jeune prodige dont les premiers livres se
    sont imposés surtout comme de brillants exercices de maîtrise précoce.
    Grégoire Polet, repéré par Gallimard dès « Madrid ne dort pas », il y a
    sept ans, avait présenté d’emblée les signes du conteur-né : de livres en
    livres, il se plaisait à tresser des récits composites, où différents fils
    narratifs s’entrelaçaient pour finir par proposer une sorte de fresque
    tourbillonnante dont l’allègre brio enivrait la lecture. »
    Confimant cette analyse, si besoin en était, rappelons que vous êtes
    lauréat de plusieurs prix dont le Prix Jean Muo,
    Entrons dans votre atelier si vous voulez bien nou y accueillir
    Quel est le premier élément, le plus évident dans votre souvebir, qui a
    déclenché l’écriture du premier texte littéraire ?
    Vous souvenez-vous de cette première ligen que vous auriez écrite et
    qui vous aurait intrigué par sa forme, nouvelle, inattendue…
    Vous avez vécu en Espagne et en Belgique principalement : est-ce que
    les lieux d’écriture jouent un rôle dans l’inspiration ? L’Espagne est le
    lieu de plusieurs de vos romans. Vous connaissez bien la littérature
    espagnole
    Deux recueils de textes courts parus la même année sont dédiés à la
    Belgique…certains d’entre eux dédiés à des écrivains comme Marcel
    Thiry et Marie Gevers

    Quelle est la place de la littérature belge dans votre oeuvre

    Marie Gevers 1883-1975
    En choisissant Marie Gevers comme auteur patrimonial, vous choisissez
    une romancière belge à laquelle vous avez consacré déjà d’émouvantes
    évocations,
    Quelle part de son œuvre inviteriez-vous les auditeurs à lire pour la
    découvrir ? La poésie où elle fut encouragée par Verhaeren ? (auquel
    elle consacra une anthologie en 1966 «  Il fait dimanche sur la mer »
    Les romans ? en particulier le premier et le plus célèbre « La comtesse
    des digues » ou « Vie et mort d’un étang » (« nouvelle et récit
    autobiographique »)
    Les récits pour enfants
    Vous aviez hésité à choisir le Prince de Ligne…
    « Dire qu’il a tout raconté, tout écrit et que personne ne le lit. Je suis
    heureux auprès du Prince. Sa perruque me fait rire, sa bienveillance, sa
    gaieté, son esprit » » (Petit éloge de la Belgique)
    Oscar et Marcel Thry
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    L’Atelier des lettres d’Eric Brogniet, invité patrimonial Philippe Jones (redif

    12 juillet 2023
    Accueillir Eric Brogniet dans l’ Atelier des lettres c’est, avec lui, tenter de saisir comment s’écrit la poésie, la sienne - mais aussi celle des poètes auxquels il consacre  La lecture silencieuse  un ouvrage magistral aux Éditions de l’Académie, sous titré « Pour un lyrisme de
    l’existence ». Et les questions ne manquent pas : d’où vient l’inspiration, quelle alchimie faut-il mettre en œuvre pour constituer, transmettre et faire ressentir l’émotion poétique,
    quelle est la part du monde qui entre dans le cheminement poétique et de quelle manière ?
    Un des chapitres de La lecture sielncieuse, intitulé « la poésie et son énigme » : allons tenter d élucider cette énigme…
    Cet entretien avec le poète se déroule suivant un cheminement incertain. Après tout, « Ecouter, c’est laisser affleurer/des remous de lumière(…) »
    S’il fallait élucider la démarche poétique de Brogniet, peut-être est-ce dans un fragment d’un poème qu’Albert Ayguesparse lui dédia en 1992 (Les décombres du temps, in Les déchirures de la mémoire ) que nous trouverons quelques balises pour nous guider: « nous
    enchaînent à elle (- la vie- ) mille complots/des connivences de soleil et de pluie/et dans le lent travail des générations/ le mystère des empires éphémères. »
    Enfin, rappelons ici que, au sein de la communauté des lettres belges francophones, c’est peut-être parmi les poètes que l’on trouvera la manifestation la plus éclairante de l’attention
    au travail des confrères et consoeurs. On ne saluera jamais assez ces poètes qui sont aussi les éditeurs des recueils des autres, Yves Namur et Le Taillis Pré, Daniel Simon et Traverses, David Gianoni et Maelstrom ne sont que trois exemples parmi bien d’autres
    Philippe Jones est l’invité patrimonial choisi par Eric Brogniet . Dans Lecture silencieuse, il donne au chapitre consacré à Philippe Roberts-Jones (son patronyme complet) le titre de Ars Magna : « graver au vif et saisir l’instant, tel est l’ars magna »
    Au fil de l’entretien Brogniet nous dira ce qui le réunit à l’auteur d’ Image verbale, image visible. (Editions Le Taillis Pré), ce qui fait de lui un compagnon d’atelier ?

    Plusieurs entretiens avec Philippe Jones et avec Eric Brogniet sont toujours accessibles sur les sites d’Edmond Morrel : www.espace-livres.be et www.edmondmorrel.be
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    L'Atelier des lettres de Daniel Charneux - invité patrimonial Emile Verhaeren

    5 juin 2023
    L’œuvre de Daniel Charneux se compose de romans, romans
    historiques, poésie, essais…qui lui ont valu de nombreux prix littéraires,
    dont le moindre n’est certainement pas pour le hennuyer qu’il est le prix
    Charles Plisnier.
    L’écrivain évoque avec Edmond Morrel ce qui a constitué son
    apprentissage de la littérature et de la lecture dans l’enfance. Il évoque
    la manière dont il choisit de se consacrer à tel ou tel personnage, tel ou
    tel épisode de l’histoire, lointaine ou proche dans le temps et dans la
    géographie (ainsi Marylin Monroe, Jane Grey ou Thomas More, plus
    éloignés de nous que Hubermont une personnalité ambiguë du Hainaut
    qu’il vient d’évoquer dans un essai paru aux Editions MEO.
    L’invité patrimonial : Emile Verhaeren
    Daniel Charneux évoque avec Edmond Morrel la figure du poète
    francophone de Flandres, son parcours brutalement interrompu en 1916
    par un accident de train en gare de Rouen, l’internationalisme de cette
    haute figure amie des plus grands Zweig, Rolland…, mais aussi proche
    du Hainaut et du « Caillou qui bique » où il aimait se retirer avec Marthe.
    Un lieu où le papa de Daniel Charneux aimait l’emmener avec la classe
    dont il était l’instituteur.
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    L'atelier des lettres d'Eva Kavian, invité patrimonial Francis Dannemark

    6 mars 2023
    En recevant Eva Kavian dans L’atelier des lettres, c’est à la fois une
    romancière, nouvelliste et poète qu’acceuille Edmond Morrel, mais
    également la créatrice et animatrice de nombreux ateliers d’écriture. Elle
    s’y consacre depuis 1985 au sein d’un réseau « Kalame » qu’elle a créé
    dans le sillage de l’association AGANIPPÈ.
    Elle a été lauréate, parmi d’autres prix, d’un des plus prestigieux d’entre
    eux, le Prix Marcel Thiry pour le roman « Le rôle de Bart ».
    Elle raconte sa trajectoire d’écrivain avant d’évoquer la mémoire de
    Francis Dannemark qu’elle a choisi comme écrivain patrimonial. Après
    avoir écouté un fragment d’une interview réalisée par Jean Jauniaux,
    Eva Kavian nous dit ce qu’a représenté pour elle l’auteur de "La
    véritable vie amoureuse de mes amies en ce moment précis" .
    Un autre extrait permet de réentendre la voix de Jacques De Decker à
    propos de ce roman au titre si démultiplié. Jacques De Decker disait
    dans une « Marge et contre marge » des propos qui peuvent s’accorder
    avec de nombreux textes, romans nouvelles ou poèmes de Francis
    Dannemark : « Ce livre est tout entier un distillateur d’humeur. Il contient une trame
    qu’on ne peut lâcher, il nous fait connaître des personnages attachants, il met la
    larme à l’œil et le sourire aux lèvres, mais il est avant tout cela : un climat où il fait
    bon vivre et qui ne se dissipe pas une fois le livre fermé, mais accompagne le lecteur
    au point que si le souvenir s’en dissipe, on court s’y réfugier à nouveau. »
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    L'Atelier des lettres de Michel Lambert, invité patrimonial Charles Bertin

    13 février 2023
    Michel Lambert nous accueille dans son « atelier des lettres », ce lieu radiophonique
    où il nous donnera quelques pistes pour connaître davantage sa manière de
    travailler, d’inventer des histoires, d’y installer des personnages… Mais aussi de
    savoir comment il a développé l’art de la nouvelle, cette forme courte de la fiction
    littéraire qu’il affectionne particulièrement. Il est un des fondateurs du prestigieux
    « Prix Renaissance de la nouvelle ». Lauréat du Prix Rossel, il aime à évoquer dans
    son œuvre des personnages ordinaires, fragilisés par les circonstances de la vie ou,
    simplement, par l’instant que choisit Michel Lambert dans leur existence pour en
    dessiner le portrait sensible et touchant. A leur propos Jacques De Decker avait
    trouvé cette formule éclatante dont il avait le secret : « les naufragés solidaires ».
    Michel Lambert anime encore des ateliers d’écriture dans les milieux carcéraux et
    psychiatriques. Il nous dira la singularité de cette expérience pour l’écrivain et pour
    ces stagiaires. Michel Lambert laisse passer, dans ses livres, nouvelles et romans,
    dans son attention aux plus fragiles qu’il initie à l’écriture dans ses ateliers, ces « très
    petites fêlures » - le titre de son premier livre- . Il démontre, au fil des pages,
    l’attention qu’elles méritent. Après tout, ne faut-il pas leurs interstices dans
    l’obscurité pour que passe l’éclat de la lumière ?
    Charles Bertin
    Rédacteur en chef de la revue de littérature belge francophone, Le carnet et les
    instants, Michel Lambert a choisi en guise d’invité patrimonial Charles Bertin. Dans
    une communication à l’Académie royale de langue et littérature française de
    Belgique, Bertin évoque la naissance de l’inspiration pour l’écrivain. Le sujet de ces
    « Ateliers des lettres » en somme…
    Voici le début de cette communication que l’on peut retrouver dans son intégralité
    sur le site de l’Académie :
    « Comment le dire autrement ? Ceci est l’histoire d’une histoire. D’une histoire que
    je suis en train d’écrire, et qui, depuis longtemps, a pour l’essentiel forme et couleur
    dans mon esprit. Je crois qu’il est assez rare qu’un écrivain soit capable de se
    remémorer avec précision l’instant où les premiers éléments d’une affabulation
    s’ordonnent en lui. La chimie qui préside à ce qu’on nomme communément
    l’inspiration garde bien ses secrets, et la stimulation initiale, d’où cinq, dix ou vingt
    années plus tard, naîtra une oeuvre romanesque demeure souvent inconnue à
    l’auteur lui-même. »
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    Daniel Simon / Hubert Chatelion

    12 décembre 2022

    Daniel Simon accueille Edmond Morrel dans son atelier des lettres, c’est à dire ce lieu radiophonique où ils tenteront d’identifier la manière de travailler, d’inventer des histoires, d’y installer des personnages…de l’écrivain, poète, romancier, chroniqueur , éditeur.
    Pour ouvrir la séquence, Edmond Morrel cite un fragment d’article¹ qu’il consacrait en 2015 au recueil A côté du sentier et qui s’applique aujourd’hui encore : « Daniel Simon nous surprend quelles que soient les fenêtres qu’il ouvre sur le monde : ses propres romans et nouvelles, ceux qu’il édite, met en scène, met en ligne sur son blog, partage sur sa page Facebook. Ses grands yeux, tels ceux d’un oiseau de nuit, toujours aux aguets veillent à ne rien perdre de ce qu’il faut dénoncer ou applaudir, et qu’il transforme avec des mots qui sont autant de balises pour nous aider à piloter au milieu des vagues scélérates et des lâches ouragans, l’esquif de nos consciences. »
    Au cours de la première partie de l’émission, Daniel Simon évoque les différentes étapes de sa vocation littéraire, ses engagements dans le monde culturel, son travail d’éditeur et de dramaturge, permettant à l’auditeur de savoir comment, de livre en livre, une œuvre se construit, mais aussi, dans son cas, comment la littérature se transmet : jouée sur des scènes de théâtre, publiée par vos soins, mises en évidence dans vos articles et chroniques ?

    Nombreux seront celles et ceux auxquels ne dira rien le nom de l'« invité patrimonial » de Daniel Simon : Hubert Chatelion dont les Éditions Névrosées² viennent en effet de sortir de l’oubli son roman Sous-Dostoievski³.

    En guise de conclusion à cette émission, Edmond Morrel évoque l’article qu’il publiait à propos permettez-moi d’évoquer ce que j’écrivais naguère à propos d’un autre recueil de son invité, « Positions pour la lecture ».
    « Chacune de ces pages, chaque ligne de chaque page, inspirent, hypnotisent, fascinent, comme si le lecteur y trouvait chaque fois, à lui destinés, le mot, la phrase, l’assemblage poétique qui dit exactement ce qu’il a pu ressentir en lisant tel roman d’aventure, tel faux grand livre, ou en écoutant « la voix de la lecture silencieuse ». Et puis, il y a aussi les blessures ouvertes: celles provoquées par l’avis indifférent du critique, par la critique indifférente du lecteur distrait.
    Il est coutume de déplorer l’absence d’engagement de la pensée pour décrypter le naufrage du monde et des hommes. Mais c’est là négliger la force de la littérature. Daniel Simon nous invite à retrouver la fragile puissance de la poésie, faisant résonner sur le champ de bataille à faire résonner les indignations plutôt que les escamoter. »


    ¹ Article réédité dans « L’ivresse des livres » : http://edmondmorrel.be/?p=2242
    ² Site des Editions Névrosée : https://www.nevrosee.be/
    ³ Livre disponible en librairie et sur le site : https://www.nevrosee.be/produit/sous-dostoievski-hubert-chatelion/

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    L’Atelier des lettres de Jean-Baptiste Baronian, invité patrimonial Jean Muno

    12 septembre 2022
    Quel que soit l’angle par lequel un observateur souhaite aborder la littérature belge de langue française, il trouvera dans la bibliographie de JB Baronian de quoi alimenter sa recherche. Romans, nouvelles, essais, biographies, dictionnaires… il n’est pas un genre que vous n’ayez pratiqué. A cet égard, la simple consultation de la bibliographie que lui a consacré Alain Sprauel donne le vertige. Ce répertoire bibliographique tient en près de 30 pages, bien serrées et illustrées de couvertures « comme on n’en fait plus ». Il faut aussi aller débusquer ses livres sous pseudonymes (féminins et masculins): Jeanne Voisins, Jean-Marie Méline, Jean-Marie Mellet…et bien sûr, son « double » , Alexandre Lous. Dans les librairies, il faut aussi aller dans les rayons « enfants » pour trouver notamment les aventures de Rouletapir le petit détective, mais aussi « De tout mon cœur » un best seller
    traduit dans une quinzaine de langues..
    Avec Le petit Arménien , un de ses derniers livres, Baronian explore par le biais d'un récit autobiographique publié chez le regretté Pierre-Guillaume de Roux, pudiquement qualifié de roman, l'enfance de son double, Alexandre Sarian.
    « Vous êtes un écrivain qui ne s’inscrit pas volontiers dans une file, qu’elle soit indienne ou pas. Vous n’êtes donc pas aisément repérable, et votre double identité est déjà un signe de votre réticence à l’identification réductrice. Vous aimez vous faufiler incognito, disparaître dans votre œuvre, faire celui qui ne faisait que passer, et laisser des traces néanmoins, mais qui témoignerait pour elles-mêmes, et qui sont vos livres, qui eux-mêmes quelquefois n’ont pas fait, lors de leur sortie, les ronds dans l’eau qu’ils auraient dû produire. » (Jacques De Decker, discours de réception à l’Académie de JB Baronian)
    L’écrivain du « patrimoine littéraire belge » «évoqué par JB Baronian : Jean MUNO
    Jean Muno, pseudonyme de Robert Burniaux sur le site de l’ARLLFB : (Jean – Luc Wauthier : « (…) primauté de l'imaginaire sur le réel, portrait de l'enfant solitaire perdu dans des rêves compris de lui seul, candeur du vieillard qui se heurte à « l'enfer c'est les autres » sartrien, portrait implacable d'un conformisme belge passé au vitriol, certes, mais aussi traversé par le fantastique issu du quotidien le plus banal. »
    Jean-Baptiste Baronian nous a entrouvert les portes de son « atelier des lettres » qui mériterait bien davantage que ces 26 minutes qui nous sont imparties.

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