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La médecine, toute une histoire
RCF34 - La médecine, toute une histoire

La médecine, toute une histoire

Emission présentée par Michel Voisin

Montpellier a fêté en 2020 le huit centième anniversaire de son Université de Médecine. C'est dire que son histoire est particulièrement riche. Avec ses invités, Michel Voisin traite de thèmes concernant aussi bien les débuts de la faculté au XIII° siècle, que l'histoire contemporaine avec les progrès fulgurants de la médecine.
(en partenariat avec la Société Montpelliéraine d'Histoire de la Médecine).
 

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Episodes

  • RCF34 - La médecine, toute une histoire

    Le conservatoire d'anatomie de la faculté de médecine

    6 juillet 2023
    Le conservatoire d’anatomie est un fleuron de la faculté de médecine de Montpellier. A l’occasion de la sortie de son ouvrage « Musée d’anatomie, Montpellier », le professeur François Bonnel, professeur émérite d’anatomie, chirurgien orthopédiste, revient sur l’histoire de l’enseignement de l’anatomie à Montpellier depuis le moyen-âge jusqu’à l’époque contemporaine, et nous introduit aux principales collections de ce magnifique musée, qui s’est complété ces dernières années des collections « Delmas-Orfila-Rouvière » de la faculté de médecine de Paris.

    Rediffusion de septembre 2021.
  • RCF34 - La médecine, toute une histoire

    Barbiers et chirurgiens. Professeur Jean-Pierre Dedet

    1 juin 2023
    Dans les premiers siècles de notre ère, la médecine s’exerçait dans les monastères, avec une prise en charge globale des malades. Au début du du deuxième millénaire, médecine et chirurgie divergent, seule la première ayant un statut universitaire. Les actes de chirurgie: réduction de fractures, incision d’abcès, saignées... sont alors pratiqués par les simples barbiers.

    Puis une corporation s’individualise: les barbiers-chirurgiens de robe longue, dont un représentant emblématique sera Ambroise Paré (« je les pansai, Dieu les guérit ». Ce n’est que son chirurgien personnel le montpelliérain François Gigot de Lapeyronie incite le roi Louis XIV à créer le Collège Royal de Chirurgie.

    Il faudra attendre la révolution française pour que les chirurgiens intègrent le corps des professeurs d’université et puissent revêtir la toge rouge et le camail bordé d’une double rangée d’hermine.
  • RCF34 - La médecine, toute une histoire

    La médecine à la Renaissance: essor de l’anatomie et de la botanique

    4 mai 2023
    Jusqu’au XVI° siècle, l’enseignement de la médecine se limitait à la transmission des écrits des grands anciens, principalement Hippocrate et Galien, qui n’étaient pas exempts d’erreur. La Renaissance est marquée par l’essor des sciences de l’observation: l’anatomie, avec la banalisation des autopsies, et la botanique, avec la création dans toute l’Europe des Jardins des Plantes. L’Italie fut à la pointe, avec notamment le grand Vésale, qualifié de prince des anatomistes. Montpellier ne fut pas en reste, avec la personnalité exceptionnelle de Guillaume Rondelet, anatomiste, mais aussi grand connaisseur des plantes et des animaux. C’est donc une période de spécialisation, avec la création à Montpellier des régences d’anatomie et de botanique, et peu après de médecine et de chirurgie. Enfin, à cette période, l’invention de l’imprimerie permit la diffusion des connaissances, qui jusqu’alors n’étaient accessibles qu’à
    quelques uns.
  • RCF34 - La médecine, toute une histoire

    Les universités médiévales. Pr Jean-Pierre Dedet

    6 avril 2023
    La naissance des universités médiévales en Occident au XII°-XIII° siècle correspond à une période d’amélioration générale du niveau de vie en Europe. La première à voir le jour fut Bologne, en 1158, en France, ce fut Paris en 1200, mais la première université de médecine fut celle de Montpellier, en 1220. Le huitième centenaire vient d’être commémoré. L’organisation de ces université est abordée, ainsi que les grandes figures du Moyen Âge, à Montpellier les deux les plus célèbres sont Arnaud de Villeneuve pour la médecine et Gui de Chauliac pour la
    chirurgie. Leurs oeuvres furent à la base des enseignements jusqu’au XVII° siècle, notamment le « guidon », abrégé du traité de chirurgie de Gui de Chauliac.
  • RCF34 - La médecine, toute une histoire

    La médecine dans l’Occident chrétien au Moyen Âge

    2 mars 2023
    Jean-Pierre Dedet, professeur de parasitologie à la faculté de médecine de Montpellier, historien de la médecine, aborde la médecine dans l’Occident chrétien médiéval.
    Le XI° siècle est pour l’Occident chrétien une période de renouveau, avec redécouverte de la médecine grecque transmise par les arabes.
    L’Eglise joue un rôle essentiel dans la proposition de soins, notamment dans les monastères bénédictins. C’est également dans les monastères qu’est réalisé un travail intense de traduction des auteurs anciens, notamment dans les couvents italiens du Monte Cassino et de Vivarium.
    L’oeuvre médicale de Sainte Hildegarde de Bingen est évoquée, avec deux de ses ouvrages consacrés à la médecine: Physica et Les causes et les remèdes.
    Salerne, en Italie, est le premier lieu structuré d’enseignement de la médecine.
    La réforme grégorienne débouchera notamment sur une sécularisation de la pratique médicale.
  • RCF34 - La médecine, toute une histoire

    La médecine arabo-musulmane, avec le professeur Jean-Pierre Dedet

    2 février 2023
    La médecine arabo-musulmane s’est développée entre le VII° et le XIII° siècle dans l’aire géographique sous domination arabo-musulmane, immense empire s’étendant de l’Inde à l’Espagne. Elle ne fut ni exclusivement arabe, puisque dépassant le monde arabe proprement
    dit, ni exclusivement musulmane puisque pratiquée par des médecins juifs et chrétiens. Cette médecine s’imprégna des auteurs gréco-romains grâce à un vaste mouvement de traduction en arabe des auteurs anciens. Les grandes avancées concernent les hôpitaux, la pharmacie, l’enseignement avec 4 grandes écoles. Les noms de plusieurs médecins ont traversé l’histoire: Razès, Abulcasis, Avicenne avec son fameux « canon », Ibn Al-Nafis, découvreur de la circulation pulmonaire. Les invasions successives turques et mongoles auront comme conséquence le déclin progressif de la médecine arabo-musulmane.
  • RCF34 - La médecine, toute une histoire

    La médecine byzantine, avec le Pr Jean-Pierre Dedet

    5 janvier 2023
    Après la disparition de l’empire romain d’Occident au V° siècle, deux évènements majeurs marquent l’histoire de la médecine: Constantinople, capitale de l’empire romain d’Orient, devient le centre culturel du monde méditerranéen, et le christianisme est autorisé en 313 par l’empereur Constantin, et son influence s’affirme tant en Orient qu’en Occident.

    Dans le domaine médical, c’est une période de transmission de l’héritage antique sans découverte majeure. Le christianisme développe la dimension compassionnelle du soin, l’assistance au malade s’impose comme un devoir moral et religieux. Une innovation importante est la naissance de l’hôpital, lieu d’accueil des malades ou des étrangers voyageurs ou pèlerins.
    Cette époque est marquée par la première pandémie pesteuse, la peste de Justinien, qui atteint Constantinople en 542. En conclusion, la médecine byzantine est en fait le prolongement de la médecine gréco-romaine, avec l’apparition d’établissements hospitaliers.
  • RCF34 - La médecine, toute une histoire

    La médecine à Rome avec le Pr Jean-Pierre Dedet

    1 décembre 2022
    Michel Voisin échange dans cette émission avec le professeur Jean-Pierre Dedet sur la médecine romaine. Ou plutôt médecine à Rome car elle s’est développé à partir de médecins grecs qui se sont installés dans la capitale de l’empire. Il y a donc lieu de parler de médecins gréco-romains. Trois personnalités médicales sont évoquées: Celse, Dioscoride, tous deux auteurs d’ouvrages consacrés à la médecine, et notamment aux plantes médicamenteuse, mais le grand-oeuvre revient incontestablement à Galien, qui a écrit une véritable somme des connaissances médicales en 25 volumes, qui feront référence jusqu’à la Renaissance. Avec de nombreux points positifs, mais aussi des erreurs majeures dans le domaine de l’anatomie,
    particulièrement du coeur et des vaisseaux. Deux apports importants de la médecine de Rome: la thériaque, composé de très nombreuses substances d’origine végétale, chimique, animale, et le développement de l’hygiène publique, avec un système perfectionné d’acheminement de l’eau, tel le pont du Gard qui véhicule l’eau vers Nîmes, l’édification de latrines et d’égouts. En
    conclusion, médecines grecque et romaine sont en continuité, et ont constitué un corpus important de connaissances qui se pérennisera jusqu’à la Renaissance.
  • RCF34 - La médecine, toute une histoire

    La médecine grecque. Professeur Jean-Pierre Dedet

    3 novembre 2022
    L’évolution de la médecine grecque s’est faite en plusieurs étapes: la médecine mythologique, à partir du XIII° siècle av. JC, avec le dieu Asclépios et ses descendants, les asclépiades, elle considère la maladie comme une punition divine. Apparaissent au VI°s siècle av.JC les philosophes naturalistes qui commencent à relier le fonctionnement humain à la physique et à la chimie, et est fondée sur l’observation. En est issu Hippocrate, ,é en 460 av JC dans l’île de Cos, qui le premier, regroupera l’ensemble des connaissances de l’époque dans un corpus de 16 volumes, le corpus hippocratique. On lui doit la formalisation de l’examen clinique. Pour lui, la maladie est lié à un déséquilibre entre les 4 humeurs de l’organismes: le sang, la bile jaune, la bile noire et le phlegme. Ainsi, le malade est un acteur de sa guérison, avec la fameuse triade hippocratique: maladie, malade et médecin. Hippocrate élabore les règles déontologiques de la pratique médicale, et son « serment » est toujours prêté par les étudiants en médecine lors de leur soutenance de thèse. Après la mort d’Hippocrate, Alexandrie va succéder à la Grèce pour valoriser l’héritage d’Hippocrate.
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    Médecine des hébreux et des égyptiens. Jean-Pierre Dedet

    6 octobre 2022
    Avec le professeur Jean-Pierre Dedet, auteur d’un abrégé illustré d’histoire de la médecine, Michel Voisin explore aujourd’hui les médecines hébraïque et égyptienne.
    Chez les hébreux, il s’est agi au départ d’une médecine sacerdotale, pratiquée par des prêtres de la tribu de Lévi, la maladie étant alors considérée comme le résultat de la colère de Dieu. La santé se confondait avec la pureté du corps, d’où des règles strictes d’hygiène individuelle et collective.
    La médecine égyptienne est connu par divers papyrus. Les médecins étaient formés par leurs pères et complétaient leur savoir par des stages dans des « maisons de vie ». A côté des généralistes, il y avait de nombreux médecins spécialisés. L’examen médical était minutieux, les traitements utilisaient des
    médicaments à base de substances naturelles, végétales et animales. La chirurgie comportait la suture des plaies, la réduction des fractures et la cautérisation des kystes et des tumeurs. Le principe de la momification est bien connu, car l’âme s’échappait du corps au moment de la mort, mais elle ne pouvait survivre au royaume des morts que si le corps subsistait pour la soutenir.
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    Les premiers temps de la médecine - Professeur Jean-Pierre Dedet

    29 septembre 2022
    Jean-Pierre Dedet est professeur émérite de parasitologie et mycologie à la faculté de médecine de Montpellier, après une première partie de carrière dans divers instituts Pasteur dans le monde entier. C’est un passionné d’histoire de la médecine: il a rédigé, entre autres nombreux ouvrages, un « abrégé illustré d’histoire de la médecine », que nous vous proposons de parcourir ces prochaines semaines.
    Dans cette première émission, il échange avec Michel Voisin sur la période préhistorique et la médecine assyro-babylonienne. Elles ont en commun un lien fort entre les croyances religieuses et la médecine, mais émergent déjà de connaissances et des pratiques médicales qui nous sont connues par les études de restes de squelettes, étudiés également par l’analyse de l’ADN. Les premières prises en charge sont plutôt chirurgicales, notamment la réduction des fractures, mais déjà apparaissent des connaissances sur les effets bénéfiques ou maléfiques de plantes, de produits minéraux ou d’éléments animaux.
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    Retour sur la commémoration du 8° centenaire de l’université de Médecine

    22 août 2022
    L’année 2020 a vu la commémoration du huitième centenaire de la fondation de l’Université de Médecine de Montpellier, par une bulle du cardinal Conrad d’Urach, légat du pape Honorius III.
    Compte tenu de la situation pandémique, des évènements sont programmés jusqu’à la fin de l’année 2021. Michel Voisin et son invité, le professeur Thierry Lavabre-Bertrand, vice-président de l’Université de Montpellier en charge du patrimoine, reviennent sur les évènements qui ont marqué cette année, et sur ceux à venir. Ils concluent sur l’héritage contemporain de l’humanisme médical qui a toujours caractérisé l’école de Montpellier.

    Lien: 800ans.fr
  • RCF34 - La médecine, toute une histoire

    Les médecins naturalistes montpelliérains. Pr Thierry Lavabre-Bertrand

    8 août 2022
    Michel Voisin, avec Thierry Lavabre-Bertrand, directeur du Jardin des Plantes de Montpellier, évoquent dans cette émission les médecins naturalistes montpelliérains. L’histoire naturelle médicale a tenu une place essentielle dans l’histoire de la Faculté de Médecine. Dès le Moyen-âge, les médecins montpelliérains sont renommés pour leur connaissance des « simples », c’est ainsi que l’on qualifiait les plantes à usage thérapeutique. La Renaissance languedocienne est dominée par Guillaume Rondelet et ses disciples, dont Pierre Richer de Belleval, qui sera le fondateur du jardin des Plantes, le premier en France, créé en 1593 sur l’initiative du roi Henri IV. Au siècle des Lumières, la botanique devient une véritable science, avec Pierre Magnol, qui a donné son nom au magnolia, et a participé au travail de classification des plantes, en lien avec Linné, naturaliste suédois. Pendant la période révolutionnaire et l’Empire, Broussonnet érige l’Orangerie. Le XIX° siècle voit divers aménagements du Jardin des Plantes, avec Raffeneau-Delile, Martins et Planchon, qui identifia le puceron responsable du phylloxéra.

    Les grands naturalistes du XX° siècle furent Hervé Harant, Charles Flahaut, Louis Emberger, Jean-Antoine Rioux, Daniel Jarry.
  • RCF34 - La médecine, toute une histoire

    Histoire des hôpitaux

    1 août 2022
    Il faut attendre l’an mil pour voir apparaître, dans les pays du moyen-orient, les premiers hôpitaux.
    Auparavant, les monastères jouaient un rôle essentiel dans la prise en charge des malades. A Montpellier, il y a eu dans un premier temps de multiples petites structures, situées à l’extérieur de la commune clôture, certaines spécialisées: le lazaret pour la prise en charge des pestiférés, l’hôpital Saint Antoine pour l’accueil des malades souffrant du « feu de saint Antoine », maladie sévère liée à une intoxication par l’ergot, parasite des céréales. Une mention particulière pour l’hôpital du Saint Esprit, fondé par Gui de Montpellier, dont il persiste des vestiges archéologiques devant le Corum. Aux XVI°-XVIII° siècles, les hôpitaux viennent au sein de la cité, avec l’Hôtel-Dieu Saint Eloi, plus particulièrement dédié au soin, et l’hôpital général, créée par la volonté de Louis XIV, qui assure une fonction asilaire et reçoit tout ce qui peut troubler la paix civile: mendiants, prostitués, orphelins... Fin XIX°, l’hôpital Saint Eloi, faute de place, est transféré sur son emplacement actuel, avec une architecture adaptée aux nouvelles découvertes des agents infectieux, et en 1939 est construit, contigu à l’hôpital général, les cliniques Saint-Charles, structurées en fonction de l’apparition des spécialités médicales. Les années à venir pourraient voir le regroupement de toutes les structures hospitalière sur
    le site Arnaud de Villeneuve.
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    Histoire de la clinique

    25 juillet 2022
    Etymologiquement, klinikos signifie « être couché ». Du temps d’Hippocrate, la prise en charge du malade était basé principalement sur l’observation. Avec Galien apparait le recueil de données notamment l’analyse du pouls. La période du moyen-âge et de la renaissance base le diagnostic sur le
    seul interrogatoire. Ce n’est qu’au XVIII° et XIX° siècle que l’examen clinqiue devient plus approfondi, parallèlement à l’émergence de la méthode anatomo-clinique, et sont utilisés la percussion avec Auenbrugger et l’auscultation médiate avec Laennec. Cette progression dans l’analyse du patient débouche sur l’élaboration d’une classification des maladies qui se simplifie avec le temps. Dans la période contemporaine, l’apport des examens complémentaires, notamment d’imagerie, relègue parfois
    à tort l’examen clinique au deuxième plan. Le XX° siècle a été marqué par une réflexion philosophique sur la clinique avec Michel Foucault et Georges Canguilhem. Le Pr Thierry Lavabre-Bertrand est notre invité.

    Rediffusion de l'émission du 06/01/2022
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    Histoire de la physiologie - Professeur Thierry Lavabre-Bertrand

    18 juillet 2022
    La physiologie est l’étude du fonctionnement normal de l’organisme.
    C’est l’expérimentation sur le vivant qui a permis son émergence. Le précurseur de cette discipline est William Harvey, médecin anglais qui, au XVII° siècle, par un raisonnement et des expériences simples, a démontré la circulation sanguine. Au XVIII° siècle, deux visions s’opposent: une vision analytique, qui étudie chaque organe indépendamment des autres, et le vitalisme, qui défend une vision globale de l’organisme, promue notamment à Montpellier par Joseph Barthez. Le XIX° est le grand siècle de la physiologie, avec Magendie et surtout Claude Bernard, qui met au point la méthode expérimentale: observation - hypothèse - expérimentation pour confirmer l’hypothèse. Sa grande oeuvre est l’ « Introduction à la médecine expérimentale ». La vision vitaliste fait l’originalité de l’école de Montpellier au XIX° siècle avec Lordat, qui a apporté une contribution essentielle à la compréhension des mécanismes du langage, et au début du XX° siècle avec le professeur Joseph Grasset.
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    Histoire de la morphologie

    11 juillet 2022
    La morphologie est l’étude de la forme et de la structure externe des êtres vivants dans les différentes disciplines biologiques. Elle reposait du temps d’Hippocrate sur la seule observation de l’homme, elle s’est enrichie avec Galien par les données de la dissection, qui se limitait alors aux animaux, et n’étaient donc pas transposable à l’homme. C’est à la Renaissance avec Vésale, le « prince des anatomiste », que la discipline prit son essor, puis fut appliquée au XIX° siècle aux pathologies avec la méthode anatomo-clinique, développée notamment par Laennec.
    Aujourd’hui, les méthodes d’imagerie, de plus en plus couplées aux techniques d’intelligence artificielle, sont si performantes qu’elles permettent une quasi transparence du corps humain, au point qu’un vrai risque existe que soient négligés l’examen clinique et la relation duelle médecin-malade.
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    L'esprit de l'Ecole de Médecine de Montpellier avec le Pr Lavabre-Bertrand

    2 juin 2022
    L’école de médecine de Montpellier, si elle est la plus ancienne de monde occidental (nous venons de commémorer les 800 ans de sa fondation), a aussi un certain nombre de particularités. Elle a bénéficié le l’exil des papes en Avignon, et de sa recréation aussi tôt après la révolution française qui avait
    supprimé toutes les universités. Elle s’est distingué par de grands anatomistes: Pecquet, Vieussens, et plus prêt de nous Rouvière et Delmas, qui ont achevé leur carrière à Paris, par d’éminents botanistes, Rondelet, Richer de Belleval, directeur du premier jardin des plantes créé en France à la fin du XVI° siècle, plus près de nous, Hervé Harant, grand naturaliste. En chirurgie, Gui de Chaulaic écrivit un traité de chirurgie, le « guidon », qui fut une référence pendant des siècles, et Lapeyronie érigea la chirurgie en discipline universitaire. Aux XVIII° et XIX° siècle, Montpellier défendit la théorie vitaliste, face à une médecine de plus en plus expérimentale. Toute cette histoire de l’Ecole de Montpellier est toujours étudiée, et les connaissances sont diffusées par la Société Montpelliéraine d’Histoire de la Médecine dont la revue « Nunc Monspelliensis Hippocrates, va reprendre une périodicité annuelle.
    Infos: histoiremedecine.fr
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    Le vitalisme montpelliérain. Professeur Thierry Lavabre-Bertrand

    7 avril 2022
    Le Professeur Thierry Lavabre-Bertrand, vice-doyen de la faculté de médecine de Montpellier, a écrit une thèse d’histoire à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes sur la philosophie médicale de l’Ecole de Montpellier au XIX° siècle. Celle-ci est fortement marquée par le vitalisme, qui affirme l’insuffisance des
    lois physiques et chimiques pour expliquer la vie, ce qui implique qu’existe un principe vital, dont la nature reste inconnaissable. Cette philosophie vitaliste émergea au XVIII° siècle en réaction au concept de l’ « homme machine », conséquence de progrès considérables des sciences exactes à partir des
    Lumières. Sont analysées les contributions de Bordeu, pour lequel la sensibilité est la caractéristique du vivant, Barthez, avec son concept de « sciences de l’homme », Lordat, fondateur de la science du langage, et enfin Grasset qui, au début du XX° siècle, voulut faire la synthèse du vitalisme et de la médecine moderne, qui pour lui ne sont pas incompatibles. Le vitalisme fut une étape de l’évolution des idées en médecine, et reste d’actualité au moment où est remise au premier plan la médecine de la personne, prise en charge dans sa globalité, corps, âme, esprit.
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    Le Pr Pierre Passouant, pionnier de la neurologie, avec le Pr Michel Billiard

    3 mars 2022
    Le professeur Pierre Passouant, né en 1913, eut un début de carrière médicale interrompu par les obligations militaires, en pleine guerre 1939-1945, au cours de laquelle il fut fait prisonnier pendant 10 mois. Dès qu’il put rejoindre Montpellier, le professeur Rimbaud, son patron, l’envoie 6 mois à Boston pour s’initier aux nouvelles techniques d’exploration du système nerveux. A son retour, il crée en 1947 le laboratoire d’électro-encéphalographie à l’hôpital Saint Charles, puis le laboratoire de médecine
    expérimentale à l’Institut de Biologie en 1954. Il réalise des travaux de recherche sur diverses structures du cerveau. C’est en 1971 qu’est créé pour lui à l’hôpital Gui de Chauliac un service dans lequel il organise plusieurs laboratoires, notamment un laboratoire du sommeil dans lequel vont être réalisés, pour la première fois en France, des enregistrement nocturnes de l’activité cérébrale. Ils vont permettre le développement de la recherche sur le sommeil, aidant à la compréhension de nombreux états pathologiques. Le fruit de ses recherches sera, immédiatement après sa retraite, la naissance d’une nouvelle spécialité médicale, la médecine du sommeil.

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