La condition des femmes en Iran est au centre de l'actualité internationale, depuis la mort de Mahsa Amini le 16 septembre dernier. L'Iran, un pays que connaît bien Leili Anvar, maîtresse de conférences en langue et littérature persanes. En 2013, elle a consacré une biographie à la grande mystique iranienne et poétesse Malek Jân Ne’mati (aux éditions Diane de Selliers). Celle que l'on surnomme encore "sainte Janie" reste une figure de femme libre.

Olivier Georges, historien

Nommé Juste parmi les nations à titre posthume, le 15 juillet 1980, par le mémorial de Yad Vashem, Pierre-Marie Gerlier fut pendant la Seconde Guerre mondiale l’auteur de l’une des rares protestations publiques contre la déportation des juifs. Archevêque de Lyon de 1937 jusqu’à sa mort en 1965, cet homme d’exception a mis sa vie au service de l’Église. Le 28 février dernier, l’historien Olivier Georges, auteur de "Pierre-Marie Gerlier, le cardinal militant - 1880-1965" (éd. Desclée de Brouwer, 2014) a donné à Lyon une conférence sur le cardinal Gerlier, organisée par l'Amitié judéo- chrétienne (AJCF).

Les gestes du quotidien sont souvent ignorés. Il faut des poètes pour célébrer ceux, minuscules, dont nos vies sont tissées. Après quelque 20 publications de romans, de recueils de poèmes et un film ("La part animale" en 2007), Yves Bichet signe 22 petits récits sur "La beauté du geste" (éd. Le Pommier, 2023). On y lit toute la grâce, la force, la tendresse de certains gestes - non pas ceux, héroïques, qui nous en imposent. Ceux de l'artisan, du maçon, ceux du nourrisson...

Les gestes du quotidien sont souvent ignorés. Il faut des poètes pour célébrer ceux, minuscules, dont nos vies sont tissées. Après quelque 20 publications de romans, de recueils de poèmes et un film ("La part animale" en 2007), Yves Bichet signe 22 petits récits sur "La beauté du geste" (éd. Le Pommier, 2023). On y lit toute la grâce, la force, la tendresse de certains gestes - non pas ceux, héroïques, qui nous en imposent. Ceux de l'artisan, du maçon, ceux du nourrisson...

Qu’est-ce que mourir ? Pourquoi vit-on et pourquoi ne pas perdre espoir malgré la perte de nos idéaux ? Pourquoi rester vivant dans ce monde qui nous inquiète ? Écrite en 1928 par Nikolaï Erdman (1900-1970), la pièce de théâtre « Le suicidé » a été interdite avant même d’avoir été jouée. Ce n’est qu’après la mort de son auteur, en 1978, qu’elle a été représentée pour la première fois. La pièce décrit la trajectoire de Sémione Sémionovitch, chômeur écrasé par le système soviétique, qui décide de mourir. Au dernier moment, il découvre qu’il est vivant et comprend qu’il est enfin libre.

En 2023, la pièce semble d’une actualité incroyable. Avec la mise en scène par Jean Bellorini, directeur du théâtre national populaire (TNP) de Villeurbanne, la fiction théâtrale entre en dialogue avec la réalité la guerre en Ukraine, aux frontières de l’Europe. "Le suicidé, vaudeville soviétique" est une pièce universelle, où se succèdent et se répondent de manière assez étonnante et jubilatoire, le comique et le tragique. Un spectacle plein de vie sur des sujets graves, tragiques. C’est le même rythme de la vie et de l’histoire qui est donné à voir et à ressentir.

En 2022, on a célébré les 100 ans de la mort de Marcel Proust. Celui dont on a dit qu'il a révolutionné l'écriture romanesque suscite encore aujourd'hui une véritable passion. De quoi parle son célèbre roman "À la recherche du temps perdu" ? Qu'est-ce que ce "temps perdu" ? Avec Sylvie Touchebœuf, agrégée de littérature, conférencière et passionnée par l'univers proustien, Monserrata Vidal revient sur la vie de Proust, une vie d'écriture, une vie tournée vers l'écriture.

En 2022, on a célébré les 100 ans de la mort de Marcel Proust. Celui dont on a dit qu'il a révolutionné l'écriture romanesque suscite encore aujourd'hui une véritable passion. De quoi parle son célèbre roman "À la recherche du temps perdu" ? Qu'est-ce que ce "temps perdu" ? Avec Sylvie Touchebœuf, agrégée de littérature, conférencière et passionnée par l'univers proustien, Monserrata Vidal revient sur la vie de Proust, une vie d'écriture, une vie tournée vers l'écriture.

Invité: Alain Grenouilleau, historien

Invité: Alain Grenouilleau, historien

Quand pourrons-nous partir à la retraite, cesser enfin de travailler ? Derrière les inquiétudes que soulève la réforme des retraites, à nouveau à l'ordre du jour en France, se trouve une question intemporelle. Pourquoi faut-il travailler ? Les textes les plus anciens sur les origines de l'humanité abordent la question du travail. À la fois malédiction divine et moyen de rédemption, il est aussi, dans le Nouveau Testament, présenté comme un service que se rendent les êtres humains entre eux. Pour en parler, Monserrata Vidal reçoit l'historien Olivier Grenouilleau, auteur de "L’invention du travail" (éd. Cerf, 2022).

Dans le débat entre foi et raison, l'intérêt n'est pas tant de les opposer mais de voir comment elles s'articulent. On peut aussi dépasser ce besoin de prouver scientifiquement l'existence de Dieu. Et se tourner vers ce que les récentes découvertes en neurosciences nous montrent : la grande complexité de l'être humain. Depuis 30 ans, on sait que le psychisme, les émotions et la vie spirituelle agissent sur la biologie. Une nouvelle approche scientifique de l'humain, où les croyances ont toute leur place. C'est le point de vue que défend le Père Thierry Magnin, docteur en physique et en théologie, président recteur délégué aux humanités à l’université catholique de Lille, auteur de "Foi et neuroscience - Dialogue sur l’homme vivant" (éd. Salvator, 2022).

Loin d'être un jeu rhétorique subtil mais un peu vain, la poésie contemporaine cherche à dire une voix de spiritualité , cherche une voie vers la spiritualité. Paul Claudel, Philippe Jaccottet, Jean-Pierre Lemaire , Christian Bobin et d'autres encore, en ont fait, et en font aujourd'hui l'expérience. Pascal Riou, poète, qui a reçu le prix Verlaine décerné par l'Académie française pour son recueil D'Age en âge, nous parle aujourd'hui de son expérience de lecteur et son travail d'écrivain.

Loin d'être un jeu rhétorique subtil mais un peu vain, la poésie contemporaine cherche à dire une voix de spiritualité, cherche une voie vers la spiritualité. Paul Claudel, Philippe Jaccottet, Jean-Pierre Lemaire, Christian Bobin et d'autres encore, en ont fait, et en font aujourd'hui l'expérience.


Monserrata Vidal reçoit Pascal Riou, poète, enseignant, auteur du recueil « D'âge en âge » (éd. Conférence, 2018 - prix Verlaine de l’Académie française) ; Pascal David, dominicain, philosophe, qui signe un article dans le Cahier de L’Herne « Christian Bobin » (2019).



Cette émission a été enregistrée en 2019

Le 28 novembre dernier, le journaliste Victor Castanet a reçu le prix Albert-Londres pour son livre "Les fossoyeurs" (Fayard, 2022). Une enquête qui avait fait grand bruit sur la prise en charge des personnes âgées dans notre pays. Ce livre a révélé que "vieillir dans la dignité" n'est pas une évidence en France. "Vieillir dans la dignité - L'évidence d'un défi" (éd. Cerf, 2022), c'est le titre de l'ouvrage que publie Gilles Berrut. Professeur de médecine gériatrique, il livre lui aussi un constat sans concession sur les conditions de vie des aînés. Mais il formule aussi des propositions pleines d'espérance afin d'assurer une existence digne d'être vécue aux personnes âgées.

Le 28 novembre dernier, le journaliste Victor Castanet a reçu le prix Albert-Londres pour son livre "Les fossoyeurs" (Fayard, 2022). Une enquête qui avait fait grand bruit sur la prise en charge des personnes âgées dans notre pays. Ce livre a révélé que "vieillir dans la dignité" n'est pas une évidence en France. "Vieillir dans la dignité - L'évidence d'un défi" (éd. Cerf, 2022), c'est le titre de l'ouvrage que publie Gilles Berrut. Professeur de médecine gériatrique, il livre lui aussi un constat sans concession sur les conditions de vie des aînés. Mais il formule aussi des propositions pleines d'espérance afin d'assurer une existence digne d'être vécue aux personnes âgées.

Danser à l'hôpital. Thierry Thieû Niang n'est pas un patient ni un soignant ou un thérapeute mais un artiste. Il a été invité par l'hôpital Avicenne de Bobigny, en région parisienne, pour exercer son art devant les patients. Il raconte ses rencontres avec les malades, l'écoute, la parole et tout ce que la danse éveille chez les uns, chez les autres. "La danse est revenue dans cet endroit où l'on n'attend que la mort", dit-il. Son récit, "Agapè, danser à l'hôpital" (éd. Érès) est une vraie célébration de la vie ! Il répond à Sarah Brunel.

Auteure en 2008 de "Tunis, par hasard" (éd. Elyzad), Anne-Christine Tinel a pu réaliser au fil de ses œuvres son "obsession" d'écrivaine pour la question de l'oppression. Après la dictature tunisienne, elle raconte dans "Malena, c'est ton nom" (paru en septembre 2022), l'histoire tragique, cruelle, violente, de la dictature en Argentine, commencée en 1976. Ou comment la fiction parvient à atteindre et dire l'Histoire, "avec sa grande hache", comme le disait Georges Perec.

Le journaliste et critique littéraire au Monde et à La Croix, Patrick Kéchichian est mort le 18 octobre 2022. Converti au catholicisme, il a écrit de nombreux essais sur le christianisme, et notamment un "Petit éloge du catholicisme" (2009). Pour lui rendre hommage, RCF vous propose de réentendre l'entretien qu'il avait accordé à Monserrata Vidal, à l'occasion de la sortie de "Dieu, un personnage de roman ?" (éd. Lumen Vitae, 2016). 

Parler de Dieu comme d'un un personnage de roman, c'est laisser supposer que la littérature nous parlait mieux de Dieu que la théologie ou la philosophie... Cela peut sembler étrange ! Pourtant, la fiction romanesque, par l'imagination créatrice qu'elle suscite chez l'auteur et chez le lecteur, est finalement assez proche des récits bibliques.

Annie Ernaux a reçu le prix Nobel de Littérature, à l’âge de 82 ans. Elle s'est imposée dès 1974 avec son livre "Les Armoires vides" (éd. Gallimard) comme l'une des écrivains majeurs de la littérature autobiographique. Sans doute parce que lire son œuvre c'est entreprendre un voyage en soi-même...

En 2014, à l'occasion de la sortie du livre d'entretiens "Le Vrai Lieu - Entretiens avec Michelle Porte", Monserrata Vidal recevait Sylvie Touchebœuf, lectrice attentive de l'œuvre d'Annie Ernaux. RCF rediffuse ce programme pour nous aider à comprendre l'originalité de son projet d'écriture, distingué par le prix Nobel 2022.

Annie Ernaux a reçu le prix Nobel de Littérature, à l’âge de 82 ans. Elle s'est imposée dès 1974 avec son livre "Les Armoires vides" (éd. Gallimard) comme l'une des écrivains majeurs de la littérature autobiographique. Sans doute parce que lire son œuvre c'est entreprendre un voyage en soi-même...

En 2014, à l'occasion de la sortie du livre d'entretiens "Le Vrai Lieu - Entretiens avec Michelle Porte", Monserrata Vidal recevait Sylvie Touchebœuf, lectrice attentive de l'œuvre d'Annie Ernaux. RCF rediffuse ce programme pour nous aider à comprendre l'originalité de son projet d'écriture, distingué par le prix Nobel 2022.