"Vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde"
Méditation de l'évangile (Jn 15, 18-21) par la pasteure Héléna Vicario
Chant final : "Le serviteur" par CELEBRATIO
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si le monde a de la haine contre vous,
sachez qu’il en a eu d’abord contre moi.
Si vous apparteniez au monde,
le monde aimerait ce qui est à lui.
Mais vous n’appartenez pas au monde,
puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ;
voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître.
Si l’on m’a persécuté,
on vous persécutera, vous aussi.
Si l’on a gardé ma parole,
on gardera aussi la vôtre.
Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom,
parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »
Source : AELF
Méditation Pasteure Héléna Vicario
Dans le même Evangile, Jean affirme « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique pour que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».
Le monde n’est donc pas un lieu à fuir. Certes, Jésus n’est pas naïf. Il sait que sa parole provoque des oppositions, et des oppositions violentes. Le seul nom de chrétien peut mettre en danger la vie de ceux qui le portent dans de nombreux pays de la planète. Pourtant Jésus ne parle pas de se retirer du monde.
Simplement il dit aux chrétiens : ce n’est pas de votre faute si on vous persécute, si on vous violente ou si simplement il vous semble parfois ne pas être adapté à la vie en société. Si votre chef ne comprend pas pourquoi vous ne saisissez pas l’opportunité qui vous est offerte pour dénigrer l’équipe adverse, pourquoi vous luttez pour le bien être de collègues que vous ne connaissez pas, ce n’est pas votre faute, c’est juste que vos valeurs détonnent et peuvent être explosives.
En affirmant que les chrétiens ne sont pas du monde, Jésus les invite à avoir une pensée en décalé, créative, une pensée qui s’écarte de ce qui est attendu.
Si nous nous conformons à ce que la société nous demande ou même à ce que notre entourage veut pour nous, sans esprit critique, nous ne sommes pas forcément sur le bon chemin. Si notre parole recueille un large consensus, et perd tout pouvoir interpellant, alors interrogeons-nous.
Mais si la violence déferle sur nous, ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. Peut-être que par notre attitude ou notre parole, nous avons débusqué la violence latente, contenue, pernicieuse à l’œuvre dans notre société et que celle-ci pour revenir dans l’ombre et continuer à faire des victimes impunément cherche à nous détruire.
Mais ce déferlement de violence, Jésus l’a vécu le premier et Il en est ressorti victorieux. Si des forces de destruction sont à l’œuvre une grande force de résurrection l’est aussi. Et elle passe d’abord par notre cœur, emprunte nos mains et parle par notre bouche.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
Découvrez aussi la page Prière du jour pour prendre un temps de recueillement au quotidien.
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