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RCF " Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme... " (Mc 10, 32-45)
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" Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme... " (Mc 10, 32-45)

Un article rédigé par De Coster Catherine (Soeur) (61666) - RCF, le 29 mai 2024  -  Modifié le 29 mai 2024
Prière du matin « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme... » (Mc 10, 32-45)

« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré »

Méditation de l'évangile (Mc 10, 32-45) par la Sœur Catherine de Coster

Chant final : "Le serviteur" par Celebratio

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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ;
Jésus marchait devant eux ;
ils étaient saisis de frayeur,
et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte.
Prenant de nouveau les Douze auprès de lui,
il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
    « Voici que nous montons à Jérusalem.
Le Fils de l’homme sera livré
aux grands prêtres et aux scribes ;
ils le condamneront à mort,
ils le livreront aux nations païennes,
    qui se moqueront de lui, cracheront sur lui,
le flagelleront et le tueront,
et trois jours après, il ressuscitera. »

    Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée,
s’approchent de Jésus et lui disent :
« Maître, ce que nous allons te demander,
nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
    Il leur dit :
« Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
    Ils lui répondirent :
« Donne-nous de siéger,
l’un à ta droite et l’autre à ta gauche,
dans ta gloire. »
    Jésus leur dit :
« Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire,
être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
    Ils lui dirent :
« Nous le pouvons. »
Jésus leur dit :
« La coupe que je vais boire, vous la boirez ;
et vous serez baptisés du baptême
dans lequel je vais être plongé.
    Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche,
ce n’est pas à moi de l’accorder ;
il y a ceux pour qui cela est préparé. »

    Les dix autres, qui avaient entendu,
se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
    Jésus les appela et leur dit :
« Vous le savez :
ceux que l’on regarde comme chefs des nations
les commandent en maîtres ;
les grands leur font sentir leur pouvoir.
    Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi.
Celui qui veut devenir grand parmi vous
sera votre serviteur.
    Celui qui veut être parmi vous le premier
sera l’esclave de tous :
    car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi,
mais pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

Source : AELF

Méditation   Sœur Catherine de Coster

Le temps pascal et la Pentecôte ne sont pas encore très loin derrière nous. Mais l’Evangile de ce jour nous ramène avant la joie de la Résurrection. Nous avons plus de chance que les disciples pour comprendre ce mystère de la Passion et de la résurrection, car nous avons reçu, par la main des évangélistes, la relecture de l’ensemble du Mystère.

Dans le récit que nous entendons aujourd’hui, pour la troisième fois, Jésus annonce qu’il monte à Jérusalem et qu’il y sera livré, condamné à mort, bafoué, flagellé et tué … Les disciples peuvent bien être effrayés, d’autant que cette fois-ci leur maître les associe à sa marche vers la Passion : voici que nous montons à Jérusalem !

Jésus est le marcheur infatigable qui sillonne villes et villages pour y annoncer la Bonne-Nouvelle du Royaume. Qui veut être son disciple doit marcher à sa suite, monter avec lui à Jérusalem, boire à sa coupe et passer par son baptême. Pour le suivre, il s’agit d’entrer dans la condition de serviteur, et Jésus précise qu’il n’y de service que dans le don de sa vie.

Certes, servir est d’une certaine manière prendre le pouvoir, mais c’est le prendre pour le perdre. Jésus, le Serviteur, ne crie pas, il n’élève pas la voix, ne brise pas le roseau froissé, n’éteint pas la mèche qui faiblit … Il ne s’assied pas sur un trône pour siéger dans sa gloire. Son trône n’est autre que la croix.

Notre Dieu est un Dieu dépossédé, crucifié, mis à mort. Son unique pouvoir est celui du dépouillement. Nous n’avons d’autre lieu, pour le contempler, que son humaine fragilité. Et le comble de cette fragilité se contemple sur la croix ! Cependant, dans la contemplation du Dieu nu de l’Evangile, n’oublions pas la Résurrection … Mais, là encore, le Ressuscité se présente à nous fragile et blessé.

Ainsi, le Dieu que propose Jésus est le plus fragile et le plus pauvre d’entre-nous tous. Notre Dieu se dépouille de tout pouvoir, de tout honneur, pour se tenir dans le lieu de notre humanité fragile, nue, éphémère. C’est là que le Fils de l’Homme aime s’asseoir, c’est là qu’il nous attend dès aujourd’hui.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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