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"Venez, les bénis de mon Père" (Mt 25, 31-46)
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"Venez, les bénis de mon Père" (Mt 25, 31-46)

Un article rédigé par Mgr Emmanuel Gobilliard (50843) - RCF,  -  Modifié le 2 novembre 2021
Prière du matin "Venez, les bénis de mon Père" (Mt 25, 31-46)

"Venez, les bénis de mon Père"

Méditation de l'évangile (Mt 25, 31-46) par Mgr Emmanuel Gobilliard

Chant final: "Venez, les bénis de mon père" par le Choeur des petits chanteurs de Chaillot

David-Zawila-UNSPLASH David-Zawila-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

          En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
  « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
  Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
  il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
  Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
  Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
  j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
  Alors les justes lui répondront :
‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
  tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
  tu étais malade ou en prison...
Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
  Et le Roi leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.’ 

          Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
  Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
  j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
  Alors ils répondront, eux aussi :
‘Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?’
  Il leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’

          Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »

Source : AELF

Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard

Aujourd’hui nous commémorons les fidèles défunts et peut être qu’hier ou aujourd’hui êtes-vous allés vous recueillir sur la tombe de membres de vos familles qui ont rejoint la maison du Père. Cette prière de ce matin est pour eux, parce que nous pouvons toujours être en communion avec eux, par le Christ Jésus. C’est toute l’Église qui se tourne vers eux et leur offre sa prière. Oui il est important de prier pour eux, de célébrer la messe pour eux. Ce sont les seuls cadeaux qui nous puissions encore leur faire et qui ont, à leurs yeux parce qu’ils en connaissent la valeur, un prix infini. Aujourd’hui, la liturgie nous fait aussi le cadeau de cet évangile. Dans cet évangile, qui est une parabole, le Seigneur nous redit combien la vie éternelle est déjà commencée, combien l’amour, la charité à laquelle nous sommes appelés, nous pouvons les vivre dès maintenant. Nous pouvons même rencontrer Dieu lui-même. Nous serons certes en présence de Dieu après notre mort où nous pourrons le voir sans voile, mais dès aujourd’hui nous pouvons jouir de sa présence réelle, non seulement dans l’Eucharistie, mais dans la présence du frère, du pauvre. De même que le Seigneur, à l’occasion du Jeudi Saint, de l’institution de l’Eucharistie ne dit pas « ceci représente mon corps » mais bien : « Ceci est mon corps », ici, il ne dit pas : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits c’est à mon représentant que vous l’avez fait ». Il dit bien : « c’est à moi que vous l’avez fait ». La présence de Jésus dans le petit, dans le pauvre, dans le frère ou la sœur qui me crie sa souffrance, est une présence réelle. Dès maintenant nous pouvons le rencontrer dans l’Eucharistie, mais aussi dans tout homme et toute femme. Sa présence est voilée par la pauvreté ou la faiblesse, par la souffrance et la détresse. C’est aussi pour cela que les disciples n’ont pas su reconnaitre la grandeur de Dieu dans la faiblesse de la croix. Il est pourtant là ! dans l’humiliation de la croix, dans l’humiliation de tous ceux qui ont été maltraités, humiliés, rabaissés, agressés. Le royaume de Dieu, ce n’est pas de se grandir, de vouloir être le premier. C’est, comme Jésus l’a fait, de s’abaisser, de se mettre au service, avec simplicité, avec humilité. Seigneur apprends-nous à aimer comme toi.

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