" Venez à moi, vous tous qui peinez " (Mt 11, 28-30)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus prit la parole :
« Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter,
et mon fardeau, léger. »

Source : AELF

Méditation    Frère Pierre Januard 

Jésus se présente comme doux et humble de cœur. Il est humble. Dans la langue de l’évangile, le mot humble dit qu’il s’abaisse, ou même qu’il est humilié. Il est humble comme Marie, sa mère, dans le chant du magnificat : « Le Seigneur s'est penché sur son humble servante », littéralement, sur l’humiliation de sa servante. Il y a peut-être quelque chose du trait de caractère que Joseph, homme juste, discret et travailleur, et Marie, qui est au service du Seigneur, ont transmis à Jésus. Et c'est toujours très instructif d’écouter les paroles de Jésus en pensant à l'éducation si sainte qu'il a reçu de Marie et Joseph au cœur de la sainte famille. Mais il y a ici bien davantage. Il en va du 3projet divin. Comme le dit saint Paul dans l'hymne aux Philippiens « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix ». L'humilité de Jésus, c’est Dieu qui s’est fait homme, le plus pauvre, né dans une étable, il a vécu notre vie d'homme, il est mort comme un esclave, sur une croix. L'humilité de Marie, c'est sa participation à cet abaissement de son fils puisqu'elle se tient là, dans l’étable de Bethléem comme au pied de la croix. Toutes nos vanités humaines semblent alors bien dérisoires. Frère et sœurs du Christ, à notre tour, contemplons et prenons part à cette humilité qui vient de Dieu.