« Va, vends ce que tu as. Puis viens, suis-moi » (Mc 10, 17-27)
Méditation par Soeur Catherine de Coster
Chant Final : "Dieu de l’impossible" de Dan Luiten
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus se mettait en route
quand un homme accourut
et, tombant à ses genoux, lui demanda :
« Bon Maître, que dois-je faire
pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
Jésus lui dit :
« Pourquoi dire que je suis bon ?
Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
Tu connais les commandements :
Ne commets pas de meurtre,
ne commets pas d’adultère,
ne commets pas de vol,
ne porte pas de faux témoignage,
ne fais de tort à personne,
honore ton père et ta mère. »
L’homme répondit :
« Maître, tout cela, je l’ai observé
depuis ma jeunesse. »
Jésus posa son regard sur lui,
et il l’aima.
Il lui dit :
« Une seule chose te manque :
va, vends ce que tu as
et donne-le aux pauvres ;
alors tu auras un trésor au ciel.
Puis viens, suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre
et s’en alla tout triste,
car il avait de grands biens.
Alors Jésus regarda autour de lui
et dit à ses disciples :
« Comme il sera difficile
à ceux qui possèdent des richesses
d’entrer dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles.
Jésus reprenant la parole leur dit :
« Mes enfants, comme il est difficile
d’entrer dans le royaume de Dieu !
Il est plus facile à un chameau
de passer par le trou d’une aiguille
qu’à un riche
d’entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés,
les disciples se demandaient entre eux :
« Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et dit :
« Pour les hommes, c’est impossible,
mais pas pour Dieu ;
car tout est possible à Dieu. »
Source : AELF
Méditation Sœur Catherine de Coster
Un homme vient à Jésus et l’interroge : Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? Question légitime qui habite peut-être notre cœur aussi … et comme l’homme riche, nous pensons être de bons croyants, car nous accomplissons les préceptes de la Loi : nous ne tuons pas, ne volons pas, essayons de ne pas mentir, de ne pas faire de tort aux autres, d’honorer nos parents.
Mais, quand les exigences de l’amour deviennent trop élevées, que nous n’y arrivons pas, alors nous désespérons de nous-mêmes et comme l’homme de l’Evangile, nous devenons sombres et tristes.
Mais pourquoi donc avoir la mine défaite et nous attrister ? Avons-nous oublié que l’Evangile est une Bonne Nouvelle ? N’avons-nous pas senti le regard aimant de Jésus qui se pose sur nous, inconditionnellement ? Il le regarda et l’aima.
Dans notre vie de disciple, tout commence avec ce regard premier de Jésus posé sur nous, sans aucun mérite de notre part. Il ne s’agit plus alors de « gagner » la vie éternelle par nos actes, à la force du poignet, en accomplissant la Loi !
Il s’agit de nous laisser d’abord toucher par ce regard, de nous laisser aimer par Jésus, et en réponse à son trop grand amour, de nous engager dans l’accomplissement de la Loi. La loi devient alors pour nous réponse d’amour … et comme l’amour est infini, notre réponse peut, elle aussi, devenir sans limite. Risquons tout, vendons tout et donnons tout parce qu’Il nous a tant aimé … Laissons-nous entraîner au-delà de la loi, vivons selon l’Esprit qui est bien plus grand, bien plus vivant, bien plus audacieux que la Loi.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
Découvrez aussi la page Prière du jour pour prendre un temps de recueillement au quotidien.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !