"Tu es le Christ, le Messie de Dieu. – Il faut que le Fils..."(Lc 9, 18-22)
"Tu es le Christ, le Messie de Dieu. – Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup"
Méditation de l'évangile (Lc 9, 18-22) par Monseigneur Emmanuel Gobilliard
Chant final : "O Jésus doux et humble de cœur" par Emmanuel
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart.
Comme ses disciples étaient là,
il les interrogea :
« Au dire des foules, qui suis-je ? »
Ils répondirent :
« Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ;
et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Pierre prit la parole et dit :
« Le Christ, le Messie de Dieu. »
Mais Jésus, avec autorité,
leur défendit vivement de le dire à personne,
et déclara :
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Source : AELF
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus s’interroge, sur la société de son temps, sur ce qu’on dit de lui, sur ce qu’on pense de Dieu.
A Jésus, les apôtres répondent que pour les uns il est Jean Baptiste, pour les autres Elie, pour d’autres encore Jérémie ou l’un des prophètes. Si on faisait aujourd’hui un sondage, comme on en fait beaucoup, en demandant : pour vous qui est Dieu ? Les réponses seraient : « pour les uns une création de l’homme, pour les autres une force vitale, pour d’autres le hasard ou la fatalité. La vérité dépendrait de ce que pensent la majorité et on verrait en gros titre dans les journaux des affirmations du style : la majorité des chrétiens ne croient pas en la Résurrection du Christ. Mais Dieu ne dépend pas de ce que je pense de lui. Je peux bien penser que Jésus soit Jean Baptiste, la réalité, c’est qu’il est Jésus, le Fils de Dieu, le sauveur. Et même si la majorité de ceux qui se disent chrétiens ne croient pas à la résurrection, cela n’affecte pas la résurrection elle-même. Et même si la majorité pense que je suis une femme. La vérité c’est que je suis un homme. Des opinions ne font pas la vérité. C’est l’un des enseignements de l’Évangile d’aujourd’hui. Dieu est Dieu, un point c’est tout. Et si Dieu est Dieu, il dépasse infiniment tout ce que je peux comprendre de lui, tout ce que je peux penser de lui, tout ce que je peux dire de lui. En revanche si ce que je pense de lui, ne change pas ce qu’il est, ce que je pense de lui, affecte ma vie et le sens que je lui donne. La relation personnelle que j’ai avec Jésus, les liens que j’établis avec lui, vont avoir une conséquence importante sur ma vie. Le Seigneur veut entrer en relation avec chacun de nous, pour notre bien, pour notre bonheur, pour que nous menions une vie équilibrée. Le souci de Jésus à l’époque, le souci de saint François de Sales, ce n’est pas l’influence que je peux avoir sur Dieu, mais bien l’influence que Dieu doit avoir sur ma vie, et cette influence est considérable, si, dans ma liberté souveraine, j’accepte d’être mû par l’Esprit Saint, si j’accepte que l’Esprit saint dirige ma vie vers la sainteté, vers le bonheur tel qu’il est présenté dans l’Évangile
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