« Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? » (Mt 20, 1-16)
« Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? » (Mt 20, 1-16)
Méditation de l'Évangile par le père Sébastien Antoni
Chant Final : "Resplendis" de Be Witness
michal-bielejewski-UNSPLASHÉvangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
au maître d’un domaine qui sortit dès le matin
afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d’accord avec eux
sur le salaire de la journée : un denier,
c’est-à-dire une pièce d’argent,
et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures,
il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
Et à ceux-là, il dit :
“Allez à ma vigne, vous aussi,
et je vous donnerai ce qui est juste.”
Ils y allèrent.
Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures,
et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore,
en trouva d’autres qui étaient là et leur dit :
“Pourquoi êtes-vous restés là,
toute la journée, sans rien faire ?”
Ils lui répondirent :
“Parce que personne ne nous a embauchés.”
Il leur dit :
“Allez à ma vigne, vous aussi.”
Le soir venu,
le maître de la vigne dit à son intendant :
“Appelle les ouvriers et distribue le salaire,
en commençant par les derniers
pour finir par les premiers.”
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent
et reçurent chacun une pièce d’un denier.
Quand vint le tour des premiers,
ils pensaient recevoir davantage,
mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
En la recevant,
ils récriminaient contre le maître du domaine :
“Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure,
et tu les traites à l’égal de nous,
qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !”
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux :
“Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi.
N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
Prends ce qui te revient, et va-t’en.
Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ?
Ou alors ton regard est-il mauvais
parce que moi, je suis bon ?”
C’est ainsi que les derniers seront premiers,
et les premiers seront derniers. »
Source : AELF
Méditation Père Sébastien Antoni
Il n’est jamais trop tard.
C’est le cœur de la parabole des ouvriers embauchés à toutes les heures du jour.
Jusqu’à quand peut-on espérer changer quelque chose dans notre vie ?
Donner un nouveau souffle à notre couple, à notre travail, à nos relations ?
Ne sommes-nous pas parfois tentés de dire : « C’est trop tard. C’est fichu » ?
Et pourtant, Jésus nous dit tout l’inverse.
Rien n’est jamais perdu.
Devant Dieu, ce n’est pas la quantité qui compte,
mais la qualité de ce que nous vivons.
Même quelques instants vécus pleinement peuvent donner sens à toute une vie.
Mais cela dérange notre logique.
Comme les ouvriers de la première heure, on trouve cela injuste :
« Pourquoi sont-ils payés autant que nous ? »
Parce que Dieu ne retire rien à personne,
il donne de lui-même pour que personne ne manque de l’essentiel.
Il ne cherche pas l’équilibre des comptes,
il cherche notre bonheur.
Et dans l’économie de Dieu, le profit ne se mesure pas en rendement,
mais en joie partagée, en liberté retrouvée, en cœurs relevés.
Dieu ne produit pas du gain :
il produit de la vie.
Et il ne ferme jamais la porte trop tôt.
Jamais.
Car le vrai bénéfice,
c’est de nous voir heureux.


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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Prière du Matin : bien commencer sa journée en méditant avec l’Évangile du jour
