« Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le...» (Jn 6, 35-40)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
Mais je vous l’ai déjà dit :
vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
Tous ceux que me donne le Père
viendront jusqu’à moi ;
et celui qui vient à moi,
je ne vais pas le jeter dehors.
Car je suis descendu du ciel
pour faire non pas ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé :
que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés,
mais que je les ressuscite au dernier jour.
Telle est la volonté de mon Père :
que celui qui voit le Fils et croit en lui
ait la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

Source : AELF

Méditation Père Jean-Marie Petitclerc   

            Nous sommes huit milliards d’individus sur cette terre … Et aucun ne te ressemble. Tu es complètement unique … Mais tu sais qu’au terme de ta vie, il y a la mort. Telle est l’angoisse existentielle qui habite le cœur de tout homme. L’animal ne sait pas qu’il va mourir : il peut vivre a 100 à l’heure à H moins 2. Mais l’homme, lui, sait qu’il va mourir. Quel peut être donc le sens de son existence, à la fois complètement singulière et marquée par la finitude?

            Combien ai-je pu rencontrer, dans ma pratique du métier d’éducateur spécialisé, d’adolescents sombrant dans la consommation de drogues ou plongeant dans la récidive délinquante, synonyme de montée d’adrénaline, pour fuir ce questionnement existentiel.

            Et voici que Jésus nous indique quelle est la volonté du Père de tous les hommes : qu’il ne perde aucun de ceux qui lui ont été confiés, et qu’ils soient tous appelés à la résurrection.

            Voilà donc que celui qui croit, nous assure-t-il, a la vie éternelle. Il n’utilise pas le temps du futur « aura », mais celui du présent « a ». Autrement dit, la vie humaine possède une dimension d’éternité, et cette dimension est celle de l’amour… cet amour que la mort ne peut détruire. La personne disparue continue de vivre dans le cœur de tous ceux qu’elle a aimés, de tous ceux qui l’ont aimée.

            Croire en la résurrection ne signifie pas attente passive de retrouvailles glorieuses. Croire en la résurrection signifie  volonté de maintenir les liens avec le défunt, jusqu’au jour où notre cœur, à son tour fatigué de battre, ira se consumer dans cette grande lumière, dont nous savons qu’elle ne peut s’éteindre, car elle a pour nom l’Amour … et que cet Amour, c’est Dieu !