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Soeurs auxiliatrices à Marseille: un siècle au chevet des blessés de la vie

Un article rédigé par Sophie Lecomte - Dialogue RCF (Aix-Marseille), le 9 mai 2023 - Modifié le 9 mai 2023
Carrefour CatholiqueSoeurs auxiliatrices à Marseille: un siècle au chevet des blessés de la vie

Un siècle de présence à Marseille! C'est cet anniversaire que s’apprêtent à fêter les sœurs auxiliatrices les 13 et 14 mai prochains.

Comment les sœurs de cette congrégation fondée par une chti Eugénie Smet se sont-elles retrouvées à Marseille? Quel est leur quotidien dans la cité phocéenne? 

On le découvre dans “carrefour catholique” avec Soeur Emmanuelle Maupomé, supérieure de la communauté de Marseille.

c/soeurs auxiliatrices de Marseillec/soeurs auxiliatrices de Marseille

Elles sont entre cinq et sept à Marseille et habitent au cœur du centre diocésain le Mistral. Avec tous les services et les salariés qui y travaillent, elle contribuent à “donner une âme” au lieu en y priant et en y vivant. Certaines exercent aussi des missions extérieures, comme Soeur Christine et Soeur Marie qui sont médecins, Soeur Julie qui est bénévole à l’amicale du Nid, qui s'occupe de personnes prostituées, Soeur Jeanne accompagne des familles en deuil au moment des funérailles et Soeur Emmanuelle Maupomé, la supérieure de Marseille, est pédopsychiatre de formation. Dans cette lignée, elle est à la tête du service diocésain de protection de l’enfance et des personnes vulnérables depuis la rentrée 2022.

 

Leur ordre est emprunt de spiritualité ignatienne, avec cette idée de trouver Dieu en toute chose et dans chaque étape de la vie. La prière quotidienne est centrale pour creuser en soi cette présence de Dieu.

 

Un nom qui suscite la curiosité

 

Concernant le nom de leur congrégation, “soeurs auxiliatrices des âmes du purgatoire”, il comporte une part de mystère sur lequel Soeur Emmanuelle accepte de lever le voile, en souriant. “ C’est un nom qui fait beaucoup parler, c’est pour ça qu’on y tient car c’est un support de dialogue intéressé et intéressant, explique-t-elle, au XIXè siècle, en France, les âmes du purgatoire, c’était une réalité spirituelle très présente dans la vie de tous les catholiques (...).Ils étaient très attentifs, très désireux, très préoccupés par le sort des âmes du purgatoire avec le sentiment d’une solidarité avec ces âmes-là et le désir d’être en communion avec elles”.

 

Quant au terme de purgatoire, il n’est pas simple à définir tant il semble appartenir à des temps bien éloignés de notre XXIème siècle. Pour Soeur Emmanuelle, “cette notion a une histoire dans la foi catholique. Dans l’imaginaire collectif, c’est un temps de purification après la mort, un temps qui n’est pas l’enfer mais qui prépare à entrer au paradis. On l’a associé dans les peintures, les sculptures, à un lieu un peu sévère, un peu dur, parfois un “mini enfer” ou “un enfer transitoire”. Une notion souvent négative mais “en même temps il y a toujours eu dans la tradition catholique aussi un courant plus mystique qui a fait du purgatoire, plutôt un lieu de “purification spirituelle” au sens positif, c’est à dire un lieu où l’âme aidée par la grâce du Christ se laisse envahir de plus en plus par l’Amour de Dieu”.

 

Un travail de l’Amour, qui continue après la mort. Les sœurs auxiliatrices aident, ces âmes, sur terre, en priant pour elles et en étant proches de “celles et ceux qui sont dans ce temps de croissance, de purification et de passage pour laisser l’Amour et la vie prendre toute leur place”

 

Une arrivée à Marseille voulue par les marseillais

 

Quant à leur arrivée à Marseille, elle s’est faite par un concours de circonstances. Il y a 150 ans, les sœurs auxiliatrices venaient régulièrement à Marseille pour prendre le bateau pour la Chine rejoindre une congrégation installée là-bas. Elles étaient accueillies dans des familles marseillaises. Pour l’anecdote, elles montaient souvent à Notre Dame de la Garde le matin de leur départ pour confier ce voyage en Chine, l’aventure de toute une vie. 

 

Grâce à ce lien tissé petit à petit avec les marseillais et la ville de Marseille, les auxiliatrices se sont installées dès 1880 pour s’occuper des malades pauvres dans les quartiers, répondant à l’appel des marseillais eux-même. Des lettres de cette époque en attestent. Elles finissent par s’installer dans la cité phocéenne dès 1922/1923 dans le quartier du Camas.

 

A l’occasion de l’anniversaire des 100 ans de mission des sœurs auxiliatrices à Marseille, deux temps forts sont prévus les 13 et 14 mai.

 

13 mai: célébration à ND de la Garde avec Mgr Aveline à 17h30

14 mai: à partir de 14h30 exposition et gâteau d’anniversaire au Centre le Mistral.

Renseignements ici

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