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Soeur Anita, une iranienne à Beyrouth : "J'ai changé toute une vie pour Jésus"
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Soeur Anita, une iranienne à Beyrouth : "J'ai changé toute une vie pour Jésus"

Un article rédigé par Amélie Gazeau - RCF,  -  Modifié le 12 décembre 2021
Témoin Soeur Anita, l'engagement indéfectible d'une iranienne auprès des libanais

Accompagner les pauvres et les malades, c'est le cœur de la vocation des Filles de la Charité. Sœur Anita est iranienne. À 38 ans seulement, elle est à Beyrouth depuis ses 18 ans au service de la communauté. Elle revient sur son parcours hors du commun au micro de Pauline de Torsiac.

Soeur Anita / Pauline de Torsiac / RCF Soeur Anita / Pauline de Torsiac / RCF

Après le chaos, la reconstruction au Liban

 

Sœur Anita fait partie de la communauté des Filles de la Charité du Proche-Orient depuis 15 ans. Après avoir travaillé pour la crèche gérée par la communauté, Sœur Anita est dorénavant directrice d'une école proche du port de Beyrouth qui a été le théâtre d'une terrible explosion le 4 août 2020. Malgré les dommages importants, la rentrée 2021 a pu se faire dans des conditions presque normales.

 

Les enfants ont souffert des explosions de 2020. Certains ont perdu des membres de leur famille, d'autres leur maison. "Nous avons un cheminement à faire avec ces enfants pour qu'ils deviennent vraiment des enfants heureux. Il nous reste beaucoup de travail à faire sur le plan humain mais déjà nous sommes là et ils sont là" explique Sœur Anita. La communauté des sœurs a également été durement touchée. Une des sœurs, sœur Sophie, iranienne également a été tuée dans les explosions.

 

La vie de Fille de la Charité n'est pas facile mais elle est très belle. C'est une vocation qui demande beaucoup d'énergie, de patience, d'amour et de dépassement.

 

Sœur Anita, chrétienne et iranienne

 

Sœur Anita est fille unique issue d'une famille iranienne très pratiquante, extérieure à l'Église catholique, qui suit le rite assyro-chaldéen. Son oncle et son cousin sont évêques. Sœur Anita a dû "quitter une Église pour aller vers une autre". La communauté chrétienne étant minime en Iran son choix a été plutôt bien accueillie par ses proches. "Le Seigneur ouvre le chemin quand on le veut" explique-t-elle.

 

"Je voyais les sœurs par la fenêtre" se souvient Sœur Anita. Enfant, son école est voisine de la maison des Filles de la Charité en Iran. Anita est intriguée par les sœurs et leurs "costumes". Petit à petit, elle s'est rapprochée des sœurs sans pouvoir se projeter dans leur vie jusqu'au jour où à 17 ans Anita leur dit "j'ai envie de faire comme vous". Lorsqu'elle rencontre les sœurs qui s'occupent des lépreux en Iran, la jeune Anita a une révélation "je devais le faire" raconte-t-elle.

 

A sa majorité elle enfin a pu quitter le pays pour Beyrouth et entamer sa formation avec les filles de la charité : une nouvelle vie et une nouvelle famille l'attendent. "Il y avait des moments durs pour rentrer dans cette mentalité. Je voyais des sœurs descendre elles se mettaient en silence pendant une heure devant le Saint Sacrement et je ne savais pas ce que ça voulait dire et personne n'arrivait à me l'expliquer puisque je ne parlais pas la langue" se souvient Sœur Anita. Depuis, Sœur Anita œuvre tous les jours au développement et à l'éducation des petits Libanais. "Une vie très belle" mais éprouvante d'autant plus avec la crise actuelle que traverse le pays.

 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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