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RCF "Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera" (Jn 12, 24-26)
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"Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera" (Jn 12, 24-26)

Un article rédigé par Mgr Emmanuel Gobilliard (50843) - RCF,  -  Modifié le 10 août 2021
Prière du matin "Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera" (Jn 12, 24-26)

"Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera" 

Méditation de l'évangile  (Jn 12, 24-26) par Mgr Emmanuel Gobilliard

Chant final: "Serviteurs dans la foi" par la communauté du Chemin Neuf

David-Zawila-UNSPLASH David-Zawila-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Amen, amen, je vous le dis :
si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas,
il reste seul ;
mais s’il meurt,
il porte beaucoup de fruit.
    Qui aime sa vie
la perd ;
qui s’en détache en ce monde
la gardera pour la vie éternelle.
    Si quelqu’un veut me servir,
qu’il me suive ;
et là où moi je suis,
là aussi sera mon serviteur.
Si quelqu’un me sert,
mon Père l’honorera. »

 

Source : AELF

Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard

Aujourd’hui je voudrais orienter cette prière du matin à l’intention de tous ceux qui souffrent et qui ont le sentiment qu’il n’y a plus d’espoir. Ils n’arrivent pas à entrevoir le bout du tunnel parce que leur souffrance semble insurmontable. Un peu comme celle de Jésus au moment de la passion. C’est cet Évangile qui me fait penser à tous ceux qui souffrent. Cette parabole du grain tombé en terre, en effet, est d’un étonnant réalisme. Nous la vivons lorsque, comme pour le grain dans la terre, tout est noir, obscur. Dans la terre, comme au Golgotha, il n’y a pas beaucoup de lumière et de gloire. Et nous sommes seuls, tentés de croire que Dieu nous a abandonnés. C’est vrai aussi de ceux qui avaient de grands projets pour l’Église, de tous ces acteurs pastoraux, ces prêtres, ces diacres, ces laïcs qui sont un peu désabusés par la situation que nous vivons. Dans ce cas, nous n’avons pas d’autre issue que de sortir de nous-mêmes, comme le grain de blé quand il germe, de mourir à toutes les perspectives que nous avions imaginées, à toutes les belles idées reçues, pour entrer dans le scandale de la croix, de l’anéantissement et de l’humiliation, dans le mystère pascal. Le disciple n’est pas au-dessus du maitre ! Nous ne sommes capables d’aimer que lorsque nous avons perdu tout le reste, notre fierté et les revendications de notre moi, lorsque nous avons fait l’expérience de notre misère et de notre péché, lorsque nous n’avons pour seul recours que le regard d’amour du Père, reflété dans les yeux du Fils bien-aimé. Le père Paul Baudiquey, dans un magnifique commentaire de la parabole du père miséricordieux et du tableau de Rembrandt, l’a dit de façon magnifique : « Son visage d'aveugle ! II s'est usé les yeux à son métier de Père. Scruter la nuit, guetter, du même regard, l'improbable retour ; sans compter toutes les larmes furtives... il arrive qu'on soit seul ! Oui, c'est bien lui, le Père, qui a pleuré le plus.

Je regarde le fils. Une nuque de bagnard. (...) Le naufragé s'attend au juge, "traite-moi, dit-il, comme le dernier de ceux de ta maison".

II ne sait pas encore qu'aux yeux d'un père comme celui-là, le dernier des derniers est le premier de tous. II s'attendait au juge, il se retrouve au port, échoué, déserté, vide comme sa sandale, enfin capable d'être aimé… »

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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