« Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un... » (Lc 14, 1-6)
« Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? »
Méditation de l'évangile (Lc 14, 1-6) par le père Joseph Leleu
Chant final "Son nom est Jésus" par Samuel Olivier
© alek krivec - UNSPLASHÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 14, 1-6)
Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens
pour y prendre son repas,
et ces derniers l’observaient.
Or voici qu’il y avait devant lui
un homme atteint d’hydropisie.
Prenant la parole,
Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens
pour leur demander :
« Est-il permis, oui ou non,
de faire une guérison le jour du sabbat ? »
Ils gardèrent le silence.
Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller.
Puis il leur dit :
« Si l’un de vous a un fils ou un bœuf
qui tombe dans un puits,
ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer,
même le jour du sabbat ? »
Et ils furent incapables de trouver une réponse.
Commentaire du Père Joseph Leleu
L’évangile d’aujourd’hui ressemble à celui de lundi. Nous sommes le Shabbat, et l’on veut voit si Jésus va guérir un homme, et donc en quelque sorte travailler, en ce jour de repos sacré.
Les choses changent toutefois par rapport à lundi. Aujourd’hui, il s’agit d’un homme, non d’une femme ; la scène se passe dans une maison, non dans une synagogue ; et la maladie semble être une simple pathologie, non l’effet d’une action directe du démon.
Lundi, l’évangile nous invitait à percevoir l’urgence vitale qu’est le besoin de Dieu en chacun, et combien cette urgence vitale s’impose par rapport au repos sabbatique.
Aujourd’hui, Jésus recentre donc la problématique sur la maladie elle-même.
En posant la question « est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du Shabbat ? », Jésus semble au fond nous demander si la souffrance humaine n’est pas en tant que telle une urgence vitale.
Finalement, comment entrer dans le repos du septième jour si la souffrance et la maladie d’un être humain semblent le maintenir dans une espèce de sixième jour inachevé de la Création ?
Il est bon et nécessaire de sanctifier le jour du Seigneur par le repos sabbatique, mais Jésus lui-même n’entrera dans le grand repos qu’une fois allé au bout du don de sa vie sur la Croix. C’est le Samedi Saint que Jésus se repose, car sur la Croix il s’est fait proche de tous ses frères et sœurs humains.
Quant à nous, souvenons-nous de la dignité infinie de toute personne humaine, du commencement au terme de sa vie, et tâchons d’être mieux attentifs aux souffrances de nos frères et sœurs. Nous ne pourrons évidemment pas tout résoudre, et peut-être pas guérir notre prochain à la manière de Jésus. Mais nous pouvons tous être des témoins actifs et engagés de l’amour de Dieu pour tous.
Aujourd’hui, ayons peut-être une attention particulière pour une personne plus pauvre que nous, ou en souffrance. Au moins, prions pour elle, et demandons à Jésus de prendre soin d’elle.


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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