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"Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous" (Jn 16, 5-11)
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"Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous" (Jn 16, 5-11)

Un article rédigé par Bernard Devert (50596) - RCF, le 16 mai 2023  -  Modifié le 16 mai 2023
Prière du matin "Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous" (Jn 16, 5-11)

"Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous"

 

Méditation de l'évangile (Jn 16, 5-11) par le père Bernard Devert

 

Chant final: "Voici qui tu es" par le groupe BE WITNESS

David-Zawila-UNSPLASH David-Zawila-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé,
et aucun de vous ne me demande : “Où vas-tu ?”
Mais, parce que je vous dis cela,
la tristesse remplit votre cœur.
Pourtant, je vous dis la vérité :
il vaut mieux pour vous que je m’en aille,
car, si je ne m’en vais pas,
le Défenseur ne viendra pas à vous ;
mais si je pars, je vous l’enverrai.
Quand il viendra, il établira la culpabilité du monde
en matière de péché, de justice et de jugement.
En matière de péché,
puisqu’on ne croit pas en moi.
En matière de justice,
puisque je m’en vais auprès du Père,
et que vous ne me verrez plus.
En matière de jugement,
puisque déjà le prince de ce monde est jugé. »

Source : AELF

Méditation Père Bernard Devert

Où vas-tu ?

Comme les disciples, nous n’osons pas demander. Il est de ces paroles que nous espérons, mais aussi que nous redoutons, conscients de ce qu’il faudrait quitter de nos ambiguïtés pour se laisser habiter par l’Esprit de Vérité.

La Vérité dérange.

Avec empressement, c’est un comble, nous recourons à la vile interrogation de Ponce Pilate s’adressant au supplicié : Qu’est-ce que la vérité.

Jésus ne répond pas. Il est l’Homme vrai. Le voici condamné non pour avoir dénoncé nos mensonges, mais pour avoir fait surgir des espaces lumineux qui nous invitent à sortir de nos nuits où, tels des funambules et des équilibristes, nous essayons vaille que vaille de rester dans un entre soi.

Cette attitude n’est pas sans risques, alors pour ne plus les courir, on fait taire Celui qui est la vie, la voie et la vérité, pour laisser la victoire à ce qui est sombre.

Christian Bobin, dans son livre « la Présence pure », dit que lorsque la vérité entre dans les cœurs, elle est comme cette petite fille qui, entrant dans une pièce, fait aussitôt paraître vieux tout ce qui s’y trouve !

Et si ce matin, le Seigneur nous invitait à reconnaître ce que nous voyons dans nos espaces de vie et plus encore dans ce que nous désirons vivre.

Quel est le désir de vérité qui nous tenaille ?

Que d’arrangements pour laisser place au vieil homme ; c’est précisément là qu’il convient de se poser la question : « où vas-tu » ?

Nous savons bien qu’Il nous conduit dans ce passage, la Pâque où les finitudes auxquelles nous tenons plus que nous ne le pensons, sont susceptibles de se fracasser contre l’infini qui nous est proposé.

Alors, nous entendons ce craquement de l’âme qui, paradoxalement, ne fait pas de bruit pour introduire dans nos vies l’esprit d’une transformation intérieure qui se manifeste dans les choses les plus concrètes.

Pas de grands mots, une conversion qui n’est pas sans apporter une paix intérieure pour marcher vers un chemin de vie où, dans le silence, sans avoir osé la question « où vas-tu », voici qu’elle se présente comme le « fil rouge » de notre vie.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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