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« Ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés...» (Lc 7, 36-50

Un article rédigé par Baujard Monique (59821) - RCF, le 19 septembre 2024 - Modifié le 19 septembre 2024
Prière du matin« Ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés...» (Lc 7, 36-50)

« Ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour » (Lc 7, 36-50)

 

Commentaire par Monique Baujard

 

Chant Final : "Je te donne tout" de Luc Dumont

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
  un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui.
Jésus entra chez lui
et prit place à table.
  Survint une femme de la ville, une pécheresse.
Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien,
elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.
  Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds,
et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus.
Elle les essuyait avec ses cheveux,
les couvrait de baisers
et répandait sur eux le parfum.

  En voyant cela,
le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même :
« Si cet homme était prophète,
il saurait qui est cette femme qui le touche,
et ce qu’elle est : une pécheresse. »
  Jésus, prenant la parole, lui dit :
« Simon, j’ai quelque chose à te dire.
– Parle, Maître. »
  Jésus reprit :
« Un créancier avait deux débiteurs ;
le premier lui devait cinq cents pièces d’argent,
l’autre cinquante.
  Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser,
il en fit grâce à tous deux.
Lequel des deux l’aimera davantage ? »
  Simon répondit :
« Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce
de la plus grande dette.
– Tu as raison », lui dit Jésus.
  Il se tourna vers la femme et dit à Simon :
« Tu vois cette femme ?
Je suis entré dans ta maison,
et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ;
elle, elle les a mouillés de ses larmes
et essuyés avec ses cheveux.
  Tu ne m’as pas embrassé ;
elle, depuis qu’elle est entrée,
n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
  Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ;
elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.
  Voilà pourquoi je te le dis :
ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés,
puisqu’elle a montré beaucoup d’amour.
Mais celui à qui on pardonne peu
montre peu d’amour. »
  Il dit alors à la femme :
« Tes péchés sont pardonnés. »
  Les convives se mirent à dire en eux-mêmes :
« Qui est cet homme,
qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
  Jésus dit alors à la femme :
« Ta foi t’a sauvée.
Va en paix ! »

Source : AELF

Méditation Monique Baujard

Après que Jésus ait guéri un malade, puis rappelé un mort à la vie, nous voilà devant une situation où il accorde le pardon des péchés. L’histoire de la femme qui baigne les pieds de Jésus avec ses larmes, les essuie avec ses cheveux et lui verse un baume précieux est connue de tous. Le pharisien chez qui Jésus est entré pour le repas, n’y comprend rien. Si Jésus est un prophète, il devrait savoir que cette femme est une femme de mauvaise vie et il devrait refuser tout contact avec elle. Ainsi le pharisien, à son tour, se pose la question de l’identité de Jésus. Ici, Jésus ne fait pas de geste spectaculaire, il n’y a pas de guérison physique tangible. Il est question d’une guérison intérieure par le pardon des péchés. Un pardon qui, lui aussi, remet les personnes debout, redonne du souffle à une vie, rétablit les liens avec la communauté. Un pardon tellement lié à la vie que seul Dieu peut l’accorder. Alors quand Jésus dit à la femme : « Tes péchés sont pardonnés », tous les convives s’interrogent : qui est-il pour pouvoir pardonner ? S’il est vraiment envoyé de Dieu, pourquoi se mêle-t-il aux pécheurs ? Pour les pharisiens, fins connaisseurs de la religion juive, les questions de pur et d’impur sont importantes. Pourquoi Jésus se laisse-t-il toucher par une femme impure ? Jésus explique à Simon le pharisien et à ses convives que les gestes de la femme sont des gestes d’amour. Elle se sait pardonnée, elle sait que beaucoup lui a été pardonnée. Elle rend grâce avec les moyens qui sont les siens pour ce don de Dieu et, sans prononcer un mot, elle signifie qu’elle reconnaît en Jésus plus qu’un prophète. Là où les pharisiens restent des spectateurs incrédules, la femme reconnaît le Christ et agit avec toute la liberté que sa foi lui confère.

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