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« Seigneur, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux » (Mt 14, 22-36)

« Seigneur, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux » (Mt 14, 22-36)

Un article rédigé par Père Michel Quesnel (50936) - RCF, le 5 août 2025 - Modifié le 5 août 2025
Prière du matin« Seigneur, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux » (Mt 14, 22-36)

« Seigneur, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux » (Mt 14, 22-36)

Méditation par le Père Michel Quesnel

Chant Final : "Sauve moi, Jésus Christ" de EMMANUEL (Communauté de l'-)

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Jésus avait nourri la foule dans le désert.
    Aussitôt il obligea les disciples à monter dans la barque
et à le précéder sur l’autre rive,
pendant qu’il renverrait les foules.
    Quand il les eut renvoyées,
il gravit la montagne, à l’écart, pour prier.
Le soir venu, il était là, seul.
    La barque était déjà à une bonne distance de la terre,
elle était battue par les vagues,
car le vent était contraire.

    Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux
en marchant sur la mer.
    En le voyant marcher sur la mer,
les disciples furent bouleversés.
Ils dirent :
« C’est un fantôme. »
Pris de peur, ils se mirent à crier.
    Mais aussitôt Jésus leur parla :
« Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
    Pierre prit alors la parole :
« Seigneur, si c’est bien toi,
ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
    Jésus lui dit :
« Viens ! »
Pierre descendit de la barque
et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
    Mais, voyant la force du vent, il eut peur
et, comme il commençait à enfoncer, il cria :
« Seigneur, sauve-moi ! »
    Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit
et lui dit :
« Homme de peu de foi,
pourquoi as-tu douté ? »
    Et quand ils furent montés dans la barque,
le vent tomba.
    Alors ceux qui étaient dans la barque
se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent :
« Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »

    Après la traversée, ils abordèrent à Génésareth.
    Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ;
ils firent avertir toute la région,
et on lui amena tous les malades.
    Ils le suppliaient de leur laisser seulement
toucher la frange de son manteau,
et tous ceux qui le faisaient furent sauvés.

Source : AELF

Méditation Père Michel Quesnel     

« C’est moi ». En grec, cela se dit de la même façon que « Je suis ». Et cela évoque inévitablement la scène du buisson ardent, dans le livre de l’Exode, où Dieu répond à Moïse qui lui demande son nom : « Je suis. » Dans cette scène de la Marche sur les eaux, Jésus jouit d’un privilège divin. On peut lire, en effet, dans le Psaume 28 : « La voix du Seigneur domine les eaux, le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre, le Seigneur domine la masse des eaux. » 

Pierre, d’ailleurs, ne s’y trompe pas. Il s’adresse à Jésus en l’appelant « Seigneur » : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » 

Cependant, bien que connaissant la force de Jésus et de toute l’aide qu’il peut lui apporter, il prend peur et il commence à enfoncer. Comme quoi sa confiance est loin d’être parfaite.

Nous-mêmes savons que Jésus est Dieu. Nous savons que nous pouvons mettre en lui toute notre confiance. Mais nous ne sommes pas plus lucides que Pierre. Devant les difficultés, figurées ici par la force du vent, nous pouvons flancher et nous enfoncer.

Les foules de Génésareth, où Jésus aborde, sont apparemment plus confiantes que Pierre. Elles amènent leurs malades à celui qui a marché sur la mer, et elles savent que toucher la frange de son manteau est suffisant pour être guéri.

C’est parfois cela dans l’Eglise. Les responsables n’ont pas en Dieu une totale confiance. Les pauvres et les petits ont une foi plus assurée. Ils sont nos modèles.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin
©RCF
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