Sainte Marie-Madeleine Postel : les 100 ans de sa canonisation fêtés en 2025

Elle a été canonisée la même année que Thérèse de l’Enfant-Jésus. Sainte Marie-Madeleine Postel a été reconnue sainte par Pie XI le 24 mai 1925. Ce centenaire a été fêté toute cette année par la congrégation qu’elle a fondée : les sœurs de Sainte Marie-Madeleine Postel. « Notre fondatrice est celle qui nous unit et nous réunit, nous avons eu à cœur toute cette année de fêter cet anniversaire dans les différents pays », explique Sœur Cécile, responsable de la communauté de Saint-Sauveur-le-Vicomte. « C’est une grâce que ce jubilé tombe dans cette année de l’espérance, car c’était une vraie femme de foi, de courage et d’espérance. À chaque fois que ça n’allait pas, elle disait "Dieu le veut, je suis sûre" », raconte Sœur Léocadie, supérieure générale de la congrégation.

C’était une vraie femme de foi, de courage et d’espérance

Une grande éducatrice, sensible à toute misère

La sainte normande, morte à 90 ans, a vécu plusieurs vies. Née à Barfleur le 28 novembre 1756, Julie Postel commença par fonder une école pour enfants pauvres. « Pendant la révolution, en plus d’être enseignante, elle maintient la vie de l’Église dans le Val de Saire. Elle organise la catéchèse, elle porte la communion aux malades, elle cache chez elle le Saint-Sacrement, elle aide les prêtres réfractaires à partir en Angleterre… » , raconte Sœur Cécile. « C’était une grande éducatrice qui donnait aux enfants le goût de Dieu et du travail », souligne Sœur Anne, elle-même ancienne enseignante. En 1905, elle quitte Barfleur pour Cherbourg afin de fonder une congrégation pour l’éducation des jeunes. Après maintes tribulations, en 1832, elle achète l’abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte, une abbaye en ruines. Mais les ruines n’effraient pas cette femme de foi. À ses sœurs épouvantées devant ces gravats de pierre, elle répond : « Dieu ne nous appelle pas pour pleurer sur les ruines, mais si nous sommes fidèles, tout sera réparé, dépêchons-nous, rassemblons les pierres ».  

Dieu ne nous appelle pas pour pleurer sur les ruines, mais si nous sommes fidèles, tout sera réparé

Fondatrice d’une congrégation implantée dans 10 pays

La congrégation qu’elle a fondée changea plusieurs fois de nom, les Pauvres filles de la Miséricorde, prirent le nom des Sœurs des écoles chrétiennes de la Miséricorde, avant de devenir dans les années 70, les Sœurs de sainte Marie-Madeleine Postel.

Aujourd’hui, la congrégation compte 189 sœurs présentes dans 10 pays en Asie, Afrique, et Europe. « Nous sommes encore dans l’enseignement, la santé et le social. Notre charisme, c’est l’éducation de la jeunesse et le soulagement autant que possible de toute infortune », explique Sœur Léocadie, la supérieure générale, originaire du Congo Brazzaville. Dans la Manche, elles sont 27 religieuses dans la maison-mère à Saint-Sauveur-le-Vicomte, trois à Barfleur, et trois à la Chapelle-sur-Vire.

C’est dans l’abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte où la sainte s’est éteinte le 16 juillet 1846 que se clôturera ce centenaire. Les sœurs de sainte Marie-Madeleine Postel organisent ce dimanche 30 novembre une journée festive, avec notamment une messe à 11 h et des ateliers l’après-midi. 

Retrouvez le programme complet ici.