Nous fêtons aujourd’hui sainte Jeanne d’Arc, elle est l’une des trois saintes patronnes de la France.
« Ne te chaille pas de ton martyre. Prends tout en gré, Dieu t’aidera ; tu t’en iras par grande victoire au Paradis. » Ce sont les mots que saint Michel, sainte Catherine et sainte Marguerite auraient adressés à Jeanne d’Arc lors de son procès. Héroïne nationale et sainte, plus de cinq siècles après sa mort, Jeanne d’Arc continue de fasciner.
Son épopée commence à Domrémy-la-Pucelle, dans les Vosges. Fille de paysans, Jeanne entend, à 13 ans, des voix célestes. À 15 ans, elle décide d’y répondre. Sa mission ? Libérer la France de l’envahisseur anglais et faire sacrer le dauphin Charles à Reims. Après plusieurs refus, Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, finit par lui accorder une escorte, un cheval et une armure. Selon la légende, elle se rend ensuite à Sainte-Catherine-de-Fierbois, en Touraine, pour y retrouver une épée cachée dans l’église. Puis elle passe par l’Île-Bouchard, ultime halte avant de rencontrer Charles VII à Chinon.
Gentil dauphin, je te dis de la part de Messire Dieu que tu es vrai héritier du trône de France.
Le royaume de France est à feu et à sang. Les anglais occupent une partie de la France après leur victoire à Azincourt en 1415. Le pays est plongé dans une guerre civile, déchiré entre Armagnacs (partisans du futur Charles VII) et les Bourguignons (alliés des Anglais). C'est dans ce contexte que la jeune Lorraine se rend à la Cour du dauphin.
Le 25 février 1429, face au dauphin, elle déclare : « Gentil dauphin, je te dis de la part de Messire Dieu que tu es vrai héritier du trône de France. » Jeanne lui promet la victoire et le sacre. Déclarée saine d’esprit après examen, elle se voit confier une armée. En avril, elle prend la tête des troupes françaises et marche sur Orléans, assiégée. En dix mois, la Pucelle libère la ville, galvanise les troupes et remporte plusieurs batailles clés, à Meung-sur-Loire, Beaugency ou encore Patay.
Le 21 novembre 1430, Jeanne est capturée lors d’une embuscade à Compiègne. Livrée aux Anglais, elle est jugée à Rouen par un tribunal ecclésiastique dirigé par l’évêque de Beauvais, Pierre Cauchon, partisan bourguignon. Accusée d’hérésie, de sorcellerie et de désobéissance à l'Eglise, la jeune fille de 19 ans impressionne par sa ténacité. Ignorante en droit, illettrée, elle tient pourtant tête aux juges.
Elle est condamnée à mort et brûlée vive le 30 mai 1431, place du Vieux-Marché à Rouen. En 1450, Charles VII entre à Rouen. Il ordonne une enquête sur le procès de Jeanne. Six ans plus tard, en 1456, le verdict tombe : le jugement de 1431 est annulé. Jeanne est officiellement réhabilitée. Elle sera béatifiée en 1909, puis canonisée en 1920. Chaque année, la France célèbre sa mémoire le 11 mai (commémoration de la libération d'Orléans), l'Eglise le 30 mai.
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