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Redonner au corps son importance dans la prière

RCF,  - Modifié le 22 août 2021

Le corps a longtemps été mis de côté dans la tradition chrétienne, au profit de l'attitude intérieure. Or, les catholiques redécouvrent aujourd'hui combien le corps permet justement d'être uni dans sa relation à Dieu. C'est l'expérience que partage Annick Chéreau, qui a une longue pratique du yoga. Elle est l'auteure avec Pierre Milcent de l'ouvrage "Le corps, un chemin de prière" (éd. Tallandier).

Le corps, "un chemin qui permet d'arriver à une attitude intérieure juste" @ Corinne SIMON/CIRICLe corps, "un chemin qui permet d'arriver à une attitude intérieure juste" @ Corinne SIMON/CIRIC

S'inspirer yoga pour prier

 

Allier le corps et l'esprit, c'est ce que pratique Annick Chéreau depuis 20 ans, notamment au travers du yoga. Cette recherche d'unification de tout l'être nous semble souhaitable aujourd'hui. Or, il y a 20 ans, le yoga était mal vu par les catholiques. ​​​​​​​Cette façon d'approcher les traditions orientales passait pour une forme de syncrétisme. "Au fil des années on s'est rendu compte qu'il y avait des gestes que l'on pouvait faire et qui permettaient d'aller vers une ouverture au Seigneur et une confiance en lui à partir du corps."

 

Rendre au corps sa juste place

 

Dans la tradition chrétienne, le corps a longtemps été mis de côté. On a surtout accentué sur la disposition intérieure. "En fait on a toujours insisté dans l'Église, et à juste titre, sur l'attitude intérieure mais le corps n'était pas vu comme une aide, explique Annick Chéreau, un chemin qui permette justement d'arriver à une attitude intérieure juste et d'unifier la personne dans sa relation à Dieu."

 

"Le corps, un chemin de prière", le livre d'Annick Chéreau et Pierre Milcent

 

Annick Chéreau et Pierre Milcent se sont rencontrés au cours d'une session spirituelle. Ce frère carme, ancien professeur de yoga, avait pratiqué une méthode de restructuration psychologique à partir des travaux de Georges Pégand, lui-même très proche de Vittoz. Lors de cette session, Annick Chéreau a découvert "une relation au Christ et au corps mystique du Christ très forte", au point de se demander pourquoi elle était allée chercher jusque "dans les techniques orientales" ce qu'elle pouvait trouver dans la tradition chrétienne !

 

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