Qui était Jean Perriolat, le Drômois qui sera béatifié le 13 décembre ?

Jamais sans son sourire. C'est ainsi que l'on connait Jean Perriolat, le Romanais, mort à l'âge de 25 ans au camp de Mauthausen en 1945. Il sera élevé au rang de bienheureux le 13 décembre 2025 en la cathédrale Notre-Dame de Paris, aux côtés de 49 autres personnalités martyrs français du nazisme. 

Ouvrier du cuir à Romans-sur-Isère

Né en 1920 à Romans-sur-Isère, Jean Perriolat a, comme beaucoup de jeunes de son âge, travaillé dans l'industrie du cuir, très présente dans la cité drômoise. Il est rejoint l'usine Cuirs Meillon. En parallèle, il adhère en 1937 à la Jeunesse ouvrière chrétienne, dont il devient responsable fédéral. Mais rapidement, il est réquisitionné pour le Service de travail obligatoire. Il est emmené à Breslau le 23 mars 1943. 

Organisateur de messes et responsable d'actions catholiques

Dans la continuité de son action en Drôme, Jean Perriolat poursuit ses engagements catholiques et plus particulièrement jocistes. Il organise des messes spéciales pour les Français, devient responsable de l'action catholique. 

Mais ses activités ne sont pas vues d'un bon œil par les nazis. Un décret contre l'Action catholique française pousse à son arrestation le 26 novembre 1944, en compagnie d'une douzaine d'autres personnes pour les mêmes motifs. Il est envoyé au camp de concentration de Gross-Rosen. L'arrivée des Russes poussent les nazis à fuir avec les prisonniers. Jean Perriolat est emmené au camp de Mauthausen où il décède le 14 avril 1945, moins d'un mois avant la fin de la guerre. 

Son nom et son histoire restent bien présents à Romans et plus largement dans le diocèse de Valence. Il a sa figurine au cœur de la crèche de la cathédrale de Valence. Une plaque commémorative du bienheureux Jean Perriolat sera aussi inauguré en sa mémoire à la maison paroissiale à Romans-sur-Isère ce dimanche 14 décembre.