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Qu'est-ce que l'Apocalypse ?

RCF,  - Modifié le 10 novembre 2022
B comme BibleBIBLE | L'Apocalypse de Jean ou le mal démasqué

L'Apocalypse selon saint Jean commence avec cette phrase : "Heureux celui qui lit, heureux ceux qui écoutent les paroles de la prophétie et gardent ce qui est écrit en elle, car le temps est proche." L'Apocalypse, c'est d'abord un message d'espérance pour ceux qui sont dans l'épreuve, une invitation à ne pas se décourager. Explications du Père Jacques Descreux, auteur de "L'Apocalypse de Jean" (éd. Cabédita).

William Blake, Le grand Dragon rouge et la femme enveloppée de soleil ©Wikimédia commonsWilliam Blake, Le grand Dragon rouge et la femme enveloppée de soleil ©Wikimédia commons

On associe souvent l'apocalypse à la fin des temps. En réalité le mot signifie en grec "dévoilement". Par ailleurs, le P. Descreux précise que si l'on dit "Apocalypse de Jean" il s'agit de "celle du Christ qui se révèle". Quant à son auteur, Jean, il ne s'agit pas de l'évangéliste, ni de l'auteur des épîtres de Jean", dont le style est très différent. Ce n'est pas non plus le compagnon du Christ, "puisqu'il parle des apôtres comme de figures du passé". Le Jean de l'Apocalypse a sans doute vécu à la fin du Ier siècle, explique le théologien.

 

Les sept messages de l'apocalypse

 

L'apocalypse délivre sept messages à l'Église. Le texte met en garde contre l'usure du temps qui érode la foi. Il dénonce le doute devant la crainte de la mort. Il alerte sur la consommation de nourriture quand elle devient idolâtrie. Elle prévient des faux prophètes qui éloignent de Dieu. Elle incite à ne pas se fier à sa bonne réputation pour se croire quelqu'un de bien. Elle déconseille de se fier à son argent pour comme garantie de sécurité. Elle enjoint à se pas adopter de position médiane, modérée.

 

Le mal dans l'apocalypse

 

L'apocalypse affronte réellement le sujet du mal et explique que Dieu "rétablira sa justice". L'humanité y est d'ailleurs vue "comme victime du mal avant d'en être la complice", explique le P. Descreux. Le mal, présenté sous les traits du dragon, est ici de l'ordre du mensonge, "une apparence sans réalité, une non création qui a pourtant des effets".

 

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