En 2025, la mi-Carême a lieu le jeudi 27 mars. Si cette date marque le milieu du Carême, période importante dans la religion chrétienne, la mi-Carême n’est pas en soi une fête religieuse. Explications.
Vingt jours (sans compter les dimanches) se sont écoulés depuis le mercredi des Cendres — qui marque le début du Carême — célébré le 5 mars 2025. Dans 20 jours (toujours sans compter les dimanches), ce sera le dimanche de Pâques, le 20 avril.
Ce jeudi 27 mars, les chrétiens sont donc à la moitié du Carême. Ce temps liturgique durant lequel ils se préparent à célébrer Pâques, le moment le plus important dans la religion chrétienne.
Cela concerne plus de deux milliards de chrétiens dans le monde. Habituellement en effet, catholiques et protestants fêtent Pâques avant les chrétiens orthodoxes. Mais en 2025, les trois confessions chrétiennes célèbrent le même jour la fête de la résurrection du Christ.
La mi-Carême a beau être étroitement liée à la tradition chrétienne, elle ne correspond pas à une fête religieuse. C’est une tradition héritée du Moyen Âge en France, qui se rapproche de l’esprit de carnaval du mardi-gras.
Traditionnellement, le jour qui précède le mercredi des Cendres, le mardi-gras, est un jour de carnaval où l’on se déguise. C’est aussi un jour où l’on mange "gras", par opposition aux jours du Carême où l’on mange "maigre". Durant le Carême en effet, les chrétiens sont invités à pratiquer le jeûne — qui est avec l’aumône et la prière l’un des trois piliers de cette période de 40 jours.
Le mardi-gras comme le jour de la mi-Carême, il s’agissait aussi de consommer le stock de denrées alimentaires périssables avant les périodes d’abstinence. La mi-Carême peut donc être vue comme un jour de relâche dans l’austérité du Carême.
Si la mi-Carême n’est pas une fête religieuse, on peut considérer qu’il s’agit d’un point d’étape au cœur de ces 40 jours que la tradition chrétienne compare à une traversée du désert. Le Carême est en effet une période d’introspection où les chrétiens sont invités à être attentifs à leur vie intérieure.
À la mi-Carême, le chrétien peut donc se demander où il en est. "Ai-je progressé dans ma vie spirituelle ? Mes efforts de Carême m’ont-ils aidé(e) à me rapprocher de Dieu ? Qu’ai-je appris de moi, de mon rapport à Dieu et aux autres depuis le mercredi des Cendres ? Ai-je gagner en pauvreté intérieure, en humilité ?"
Le jeûne comme l’aumône ou la prière sont des moyens qui aident le croyant à faire une plus grande place à la spiritualité dans son quotidien. Pendre dix minutes par jour en silence pour faire la prière du matin, lire l’Évangile du dimanche mais aussi casser la routine, passer moins de temps devant les écrans, se priver d’un carré de chocolat et offrir à Dieu ce petit sacrifice… Autant d’efforts qui permettre d’ouvrir son esprit à autre chose et de se rendre compte que la nouveauté est toujours possible dans nos vies.
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