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Prière de Taizé: "Ne crains pas, je suis là"

RCF,  - Modifié le 27 juin 2021
La prière des Frères de TaizéPrière de Taizé: Ne crains pas, je suis là
Faisons simplement résonner cette parole, quel que soit notre contexte de vie. Oui, à nous aussi, Dieu veut nous dire: "Ne crains pas, je suis là."
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Pour toute la durée du confinement, et jusqu'au 29 mai, RCF retransmet tous les soirs de 20h30 à 21h un temps de prière en DIRECT de la communauté de Taizé. Le déroulement complet de la prière est disponible sur le site de Taizé.

 

CONFIEZ VOS INTENTIONS DE PRIÈRE AUX FRÈRES DE TAIZÉ - Les auditeurs de RCF sont invités à faire part de leurs intentions de prière, dont certaines pourront être lues à l'antenne. Toutes seront portées dans la prière par les frères de Taizé. Vous pouvez adresser vos ntentions à auditeur@rcf.fr 

 

méditation de Frère benoît

"Tu me guides, Seigneur, aux sentiers de justice. Passerais-je un ravin de ténèbre, je ne crains aucun mal car tu es près de moi." (Ps 23)

 

J’aimerais d’abord relire ce passage du Psaume 23 dans la version de la Traduction œcuménique de la Bible (TOB) : "Le Seigneur me conduit par les bons sentiers... Même si je marche dans un ravin d’ombre et de mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi ; ton bâton, ton appui, voilà qui me rassure."

Dans les trois premiers versets de ce psaume de David, c’est le pronom "Il" qui est utilisé pour parler de Dieu : "Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer." (Ps 23,1-2). Et voilà que, dans notre passage, on passe du "il" au "tu". "Le Seigneur me conduit" (v.3) puis "tu es avec moi" (v.4). C’est comme si, dans l’expérience de solitude que le psalmiste traverse visiblement, il a besoin de renouer un dialogue personnel avec son Dieu. Comme un enfant, saisi par la noirceur de la nuit, qui s’adresserait à ses parents dans l’obscurité : "Vous êtes bien là, n’est-ce pas ?"

En cette période où dans tant d’endroits du monde la peur est bien réelle devant la circulation du coronavirus, "passer un ravin de ténèbre" n’est pas qu’une image pour beaucoup, mais une expérience bien réelle. Vous vous souvenez peut-être du visage, aperçu aux nouvelles mi-mars, du premier médecin décédé en France du Covid-19, le Dr Jean-Jacques Razafindranazy.

Médecin urgentiste à la retraite, il avait repris du service au début de l’épidémie de coronavirus à l’hôpital de Compiègne. Et voici ce que sa fille, Lydie, a écrit pour lui rendre hommage : "Mon père, ce héros, médecin aux urgences de Compiègne, est parti trop vite à cause du coronavirus. Passionné par son travail, il n’a pas pris sa retraite. Laissant derrière lui une famille qui ne l’oubliera jamais."

Et en conclusion de son message, elle cite notre verset de ce soir : "Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton me rassurent." Peut-être pourrions-nous alors méditer ce soir ce verset du psaume 23 en faisant une place, dans notre cœur, à celles et ceux qui ont vécu l’épreuve de la maladie, de la souffrance, de la solitude. J’aimerais pouvoir leur dire : "Nous ne sommes pas seuls !" car le Seigneur est avec nous. Mais vivant en communauté, sous le même toit que mes frères, c’est presque trop facile à dire. Alors faisons simplement résonner cette parole, quel que soit notre contexte de vie. Oui, à nous aussi, Dieu veut nous dire : "Ne crains pas, je suis là."

 

Ce soir, le signe d’espérance n’est pas un témoignage individuel, mais le texte d’un "Appel commun des responsables religieux de l’Essonne". Des responsables chrétiens, juif, musulman et bouddhiste du département se sont associés pour écrire ce texte qui relaie une initiative mondiale, proposée pour la journée de demain aux croyants des diverses religions dans le monde entier.

Ils écrivent : "Avec tous les hommes et les femmes de bonnes volontés, croyants de traditions religieuses différentes, dans nos villages, nos quartiers, nos villes, avec nos voisins, nous vivons ensemble dans la vie ordinaire des jours comme en cette période d’épreuve avec la pandémie du coronavirus. Cette situation qui nous éprouve tous, nous rappelle notre fragilité et fait aussi grandir notre appartenance à la grande famille humaine.

Avec le Haut comité pour la fraternité, nous appelons les membres de nos différentes communautés religieuses à s’unir le jeudi 14 mai 2020 pour vivre une journée de prière, de jeûne et de charité, pour implorer Dieu d’aider l’humanité à surmonter la pandémie de coronavirus.

À midi ou à l’heure habituelle de sa tradition, chacun pourra prier avec les mots de sa tradition pour rejoindre l’immense supplication des hommes et demander à Dieu de prendre soin de la grande famille humaine, de renforcer nos liens de fraternité et de solidarité pour tenir bon dans l’épreuve et savoir tracer des chemins nouveaux pour les mois à venir."

Nous nous associerons demain à Taizé à cette initiative, par une intention spéciale lors de la prière de demain soir.

 

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