Passion de notre Seigneur Jésus Christ (Jn 19, 38-42)
Passion de notre Seigneur Jésus Christ
Méditation de l'évangile (Jn 19, 38-42) par le père Arnaud Alibert
Chant final: "Jésus" par le groupe Glorious
Après cela, Joseph d’Arimathie,
qui était disciple de Jésus,
mais en secret par crainte des Juifs,
demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.
Et Pilate le permit.
Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant
la nuit – vint lui aussi ;
il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès
pesant environ cent livres.
Ils prirent donc le corps de Jésus,
qu’ils lièrent de linges,
en employant les aromates
selon la coutume juive d’ensevelir les morts.
À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin
et, dans ce jardin, un tombeau neuf
dans lequel on n’avait encore déposé personne.
À cause de la Préparation de la Pâque juive,
et comme ce tombeau était proche,
c’est là qu’ils déposèrent Jésus.
Source : AELF
Méditation Père Arnaud Alibert
Le Samedi saint, journée de silence. Chaque mot est presque de trop.
Le rappel de la Passion du Christ au dimanche des Rameaux, et encore hier à l’office du vendredi saint nous assomme ! Le Messie est mort. Après avoir souffert, il fut mis au tombeau. Comme Isaïe l'avait annoncé.
L’être humai n’a pas dompter la bête qui rugit en lui et a commis le pire…
Et pourtant Dieu aime chacun d’entre nous.
Essayons alors de voir qu'il n’y a pas que le pire de l’homme sur terre. Le meilleur est parfois si proche de nous !
Là même, au pied de la croix !
Il y a des mains humaines qui font preuve d’une délicatesse infinie. Ces mains amies s'agitent comme la chorégraphie d’un ballet qui annoncerait la rédemption.
Les mains de Joseph d'Arimathie se sont jointes devant Pilate pour supplier de pouvoir s’occuper du corps de Jésus.
Les mains de Nicodème sont allées chercher les aromates.
Leurs mains de travailleurs ont pris le corps sans vie de Jésus et l’ont déposé dans un linge comme on fait la toilette d’un enfant.
Ces mains sauront être fermes pour porter Jésus jusqu’au tombeau.
Reprenant leur délicatesse, elles lieront de fines bandelettes sur ses membres, comme on le fait avec les rubans d’un cadeau pour un enfant.
Ces mains humaines disent l’amour et la reconnaissance. Elles parlent pour nous. Oui, nous pouvons nous taire aujourd'hui, car ces mains disent l’essentiel:
« Ô Jésus, reste avec nous, nous avons tant besoin de toi. Nous croyons en toi. Au seuil de ton tombeau, nous ne savons pas comment notre histoire peut continuer, mais nous y croyons. Permets-nous de pleurer et d’espérer à la fois.
Peut-être que demain, nous verrons, nous comprendrons, nous saurons. »
Mais pour l'heure, nous baissons les yeux. Et là ce ne sont plus les mains de Joseph et Nicodème qui parlent pour nous. Nous les voyons partir sur la pointe des pieds... sur la pointe des pieds, comme quand on va au reposoir pour une ultime prière. Et là, ne plus rien dire...
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