Padre Pio : le confesseur le plus célèbre du catholicisme

Un article rédigé par Nina Borowski - RCF, le 24 septembre 2018 - Modifié le 5 octobre 2024

Le 23 septembre marque la mort du Padre Pio, survenue en 1968. Célèbre pour ses stigmates mais aussi pour ses talents de confesseurs, ce prêtre capucin italien a fondé la "Maison pour le soulagement de la souffrance", un établissement hospitalier de recherche. Quelle est l'histoire de ce saint? Quel héritage a t-il laissé à l'Église catholique? Portrait d’une des figures les plus rayonnantes du catholicisme. 

Padre Pio a porté un message spirituel de compassion et de miséricorde au sein de l’Église catholique. ©WikipediaPadre Pio a porté un message spirituel de compassion et de miséricorde au sein de l’Église catholique. ©Wikipedia

Homme de prière proche des pauvres, particulièrement populaire comme confesseur, Padre Pio a porté un message spirituel de compassion et de miséricorde au sein de l’Église catholique. Ce prêtre capucin italien canonisé en 2002, est célébré tous les 23 septembre, date de sa mort. 

D'une enfance pieuse à l'ordination

Né en 1887, Padre Pio gradit au sein d’une famille religieuse. Son vrai nom Francesco Forgione lui a été donné en hommage à Saint François d’Assise. Petit garçon très pieux, il éprouva une proximité avec le surnaturel et sut très vite qu'il allait se donner à Dieu. En 1903, Padre Pio rejoignit l'Ordre des frères mineurs capucins dont il se sentait proche : "Je suis un pauvre frère qui prie" a t-il déclaré alors. Le novice religieux fut ordonné prêtre à la cathédrale de Bénévent en 1910. 

Transverbération et stigmates

Le , alors qu'il confessait les jeunes scolastiques de la communauté religieuse, Padre Pio aurait manifesté des symptômes de transverbération : son cœur aurait été transpercé par un dard spirituel et un saignement réel se serait produit. Le 20 septembre 1918, les premières stigmates christiques de Padre Pio seraient apparues à ses mains, ses pieds et à son thorax. 

"Je m'aperçus que mes mains, mes pieds, ma poitrine étaient percés et ruisselaient de sang !

Le prêtre a décrit ces manifestations : "Je vis devant moi un personnage mystérieux dont les mains, les pieds, la poitrine, ruisselaient de sang. Je sentis mon cœur blessé par un dard de feu… Ce personnage disparut de ma vue et je m'aperçus que mes mains, mes pieds, ma poitrine étaient percés et ruisselaient de sang !"

Dès les premiers jours de ces stigmates, Padre Pio tenta de dissimuler les plaies, mais les religieuses du couvent s'aperçurent de ses plaies et ébruitèrent la nouvelle qui se répandit très vite. Le supérieur des capucins ainsi que le Saint-Siège décidèrent de faire examiner Padre Pio afin de vérifier si les stigmates étaient d'origine naturelle ou surnaturelle. Après de nombreuses enquêtes, les autorités religieuses considérèrent le prêtre comme un charlatan et en 1931, et lui interdirent de célébrer des messes, à l’exception de messes privées dans la chapelle du couvent.

Une vie de charité

Durant 50 ans, Padre Pio se consacra à une vie de labeur aux services des autres et de pitié. En le Saint-Siège autorisa de nouveau Padre Pio à célébrer des messes publiques et à entendre des confessions. La grande spiritualité de ses homélies lui voulut une grande notoriété et il fut également sollicité par plusieurs centaines de milliers de personnes souhaitant être confessé. 

Le prêtre s’engagea également à soulager les souffrances et les misères de nombreuses familles, et fonda en 1954, la “Maison du Soulagement de la Souffrance ”. Le petit dispensaire se transforma peu à peu en grand centre hospitalier de recherche et reçoit encore aujourd'hui près de 55 000 personnes par an. 

Le 22 septembre 1968, jour du cinquantenaire de ses stigmates, Padre Pio célébra sa dernière messe solennelle et déclara : "Cinquante ans de vie religieuse, cinquante ans cloué à la croix, cinquante ans de feu dévorant pour toi, Seigneur, pour les êtres que tu as rachetés." Le soir même, il reçut l'extrême onction et s'éteignit à l'âge de 81 ans. Le prête fut enterré à l’église de Santa Maria delle Grazie à San Giovanni Rotondo. 

Après sa mort, sa dévotion se diffusa dans le monde entier. Béatifié en 1999, il fut déclaré saint par Jean-Paul II en

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