" On viendra de l’orient et de l’occident, prendre place..." (Lc 13, 22-30)
" On viendra de l’orient et de l’occident, prendre place au festin dans le royaume de Dieu "
Méditation de l'évangile (Lc 13, 22-30) par le père Joseph Leleu
Chant final : "Ma joie" (Ste Thérèse de Lisieux)
© michal bielejewski - UNSPLASHÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 13, 22-30)
En ce temps-là,
tandis qu’il faisait route vers Jérusalem,
Jésus traversait villes et villages en enseignant.
Quelqu’un lui demanda :
« Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »
Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite,
car, je vous le déclare,
beaucoup chercheront à entrer
et n’y parviendront pas.
Lorsque le maître de maison se sera levé
pour fermer la porte,
si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte,
en disant :
“Seigneur, ouvre-nous”,
il vous répondra :
“Je ne sais pas d’où vous êtes.”
Alors vous vous mettrez à dire :
“Nous avons mangé et bu en ta présence,
et tu as enseigné sur nos places.”
Il vous répondra :
“Je ne sais pas d’où vous êtes.
Éloignez-vous de moi,
vous tous qui commettez l’injustice.”
Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents,
quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes
dans le royaume de Dieu,
et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors.
Alors on viendra de l’orient et de l’occident,
du nord et du midi,
prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers,
et des premiers qui seront derniers. »
source AELF
Commentaire du Père Joseph Leleu
« Je ne sais pas d’où vous êtes. »
Cette phrase que Jésus laisse entendre qu’il pourrait nous dire au soir de notre vie a quelque chose d’effrayant. Et la perspective de pleurer et de grincer des dents pour l’éternité n’est guère plus réjouissante.
Pourtant, ces mots sont dans l’évangile. Ils n’y sont pas pour nous faire peur. Si Dieu voulait nous faire peur, il n’avait pas besoin de se faire l’un de nous en Jésus-Christ, il lui aurait suffi de déclencher des catastrophes naturelles ! Ces mots sont dans l’évangile pour nous avertir.
Jésus veut aujourd’hui nous avertir que l’accès au paradis n’est pas automatique. Du reste, son interlocuteur avait déjà commencé à comprendre la chose, puisqu’il lui pose la question : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Et Jésus confirme que pour « beaucoup », ça va être difficile.
Comment comprendre cela ? Alors que nous croyons fermement que Dieu nous aime tous, et veut que tous les hommes soient sauvés, comme le dit Paul à Timothée.
Deux pistes :
D’une part, c’est par Amour que Dieu nous appelle au salut, pas par force. Il ne nous contraindra pas. Nous pouvons faire un mauvais usage de notre liberté et refuser l’amour de Dieu.
D’autre part, n’oublions pas que du point de vue de Dieu, un seul homme qui se damne, c’est déjà « beaucoup » trop, car à ses yeux chacun de nous est unique et a une valeur infinie.
Mais Jésus ajoute un élément, quand il dit « Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice. » Le critère du salut n’est pas arbitraire. Pour être sauvé, il faut donc agir avec justice. Or pour agir véritablement avec justice, il faut être juste, car nous agissons selon ce que nous sommes.
Et comment être justes ? En accueillant en nous la présence vivifiante du seul vrai Juste, le Christ, qui nous réconcilie avec le Père et nous ouvre la porte du Ciel.
Puissions-nous aujourd’hui à nouveau tourner notre cœur vers Jésus, le guetter dans les recoins de nos vies, et nous laisser aimer par lui. Pour cela, pas de secret : il faut prier. C’est-à-dire nous rendre disponibles à sa présence, et lui dire notre amour.
Jésus, fils de Dieu, sauveur, prends pitié de moi, pécheur.


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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