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« On cherchait à l’arrêter, ...pas encore venue » (Jn 7, 1-2.10.14.25-30)

Un article rédigé par Jean-Marie Petitclerc (50913) - RCF, le 15 mars 2024 - Modifié le 15 mars 2024
Prière du matin« On cherchait à l’arrêter, ...pas encore venue » (Jn 7, 1-2.10.14.25-30)

« On cherchait à l’arrêter, mais son heure n’était pas encore venue » (Jn 7, 1-2.10.14.25-30)

 

Méditation du Père Jean-Marie Petitclerc

 

Chant Final : "Qui regarde vers lui resplendira" de EMMANUEL MUSIC

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus parcourait la Galilée :
il ne voulait pas parcourir la Judée
car les Juifs cherchaient à le tuer.
La fête juive des Tentes était proche.
Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem
pour la fête,
il y monta lui aussi,
non pas ostensiblement, mais en secret.

On était déjà au milieu de la semaine de la fête
quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors :
« N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ?
Le voilà qui parle ouvertement,
et personne ne lui dit rien !
Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu
que c’est lui le Christ ?
Mais lui, nous savons d’où il est.
Or, le Christ, quand il viendra,
personne ne saura d’où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria :
« Vous me connaissez ?
Et vous savez d’où je suis ?
Je ne suis pas venu de moi-même :
mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé,
lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais
parce que je viens d’auprès de lui,
et c’est lui qui m’a envoyé. »

On cherchait à l’arrêter,
mais personne ne mit la main sur lui
parce que son heure n’était pas encore venue.

Source : AELF

Méditation    Père Jean-Marie Petitclerc

            C’est à une véritable partie de cache-cache dans les rues de Jérusalem à laquelle nous assistons ce matin. Jésus, qui connaît les risques de l’arrestation, monte à la fête, non pas de manière ostensible, mais en secret. Mais une fois entré dans le temple, il ne résiste pas au désir d’enseigner, provoquant un double étonnement chez les juifs.

            Tout d’abord, comment celui qui est connu pour être un simple fils de charpentier peut-il tenir un tel discours ? Nous avons tellement pris l’habitude de n’accorder du crédit qu’à la parole de l’expert qu’il s’agit toujours d’opérer un déplacement pour nous convaincre qu’il n’est pas besoin parfois de faire de grandes études pour annoncer des vérités. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. » aimait répéter à qui voulait l’entendre le grand savant que fut Einstein !

            Deuxième source d’étonnement : Comment se fait-il que celui que l’on recherche partout puisse ainsi parler ouvertement ? Est alors émise l’hypothèse que les « chefs » avaient reconnu en ce Jésus le Messie attendu. Mais une telle hypothèse est aussitôt balayée, car ce Jésus, on sait d’où il est … alors que le Christ, lorsqu’il viendra, personne ne saura d’où il est. Et Jésus remet en cause cette pseudo-connaissance des juifs à son égard.

            Prenons conscience ce matin de la tentation de nous expliquer toute prise de parole uniquement par référence à l’origine sociale de celui qui tient le discours. Une telle tentation fait alors courir le risque de ne pouvoir véritablement s’ouvrir au discours de l’autre, incapables que nous sommes  d’en percevoir la nouveauté. Veillons aujourd’hui à être attentifs à la parole de ceux que nous croiserons sur notre route, en reconnaissant leur capacité à devenir pour nous des interprètes de la Parole de Dieu.

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