Occultisme : comment passer de l'ombre à la lumière

Publiée le 16 mars, une enquête franco-américaine pointe la nette progression des croyances occultes. Des questions auxquelles sont confrontées de plus en plus d'Églises chrétiennes. Olivier Raoul-Duval, pasteur à Marseille, explique qu’il a découvert la banalisation de ces pratiques au cours de son ministère, des questions dont il a particulièrement compris “à la fois l’importance et la nocivité”.

Pour sa part, Marie-Pierre Bavuz accueille en accompagnement spirituel “des chrétiens liés à un passé occulte et cherchant à être libérés”. Pourtant dans une société qui se veut rationnelle, il n’est pas toujours facile de définir ce que sont l’occultisme et l’ésotérisme et surtout comment les reconnaître. Marie-Pierre précise qu’il y a souvent l’idée de secret, de savoirs cachés et d'emprise derrière l’ésotérisme. Il  y a aussi une échelle dans ces pratiques, cela va de choses très difficiles et très lourdes en lien avec une histoire familiale, à des actes qui paraissent plus banals et populaires comme consulter une voyante ou un coupeur de feu. “C’est souvent le même principe qui se met en place, précise-t-elle, c’est-à-dire qu’on désire vivre des expériences paranormales et surnaturelles”.

Olivier Raoul-Duval est étonné par l’importance prise par l’ésotérisme notamment dans les rayons des librairies. “Un rayon souvent plus développé que celui consacré au christianisme, poursuit-il, ce qui signifie qu’il y a une grande puissance financière derrière”. Le pasteur reconnaît aussi “qu’on est dans une société dure où les gens sont en difficulté et cherchent des réponses à leur mal-être avec l'idée que les sciences occultes répondraient aux problèmes de mal-être et de dépression de manière magique et presque instantanée ou contre  de l’argent car si on paye ça veut dire que c’est sérieux”. 

De son côté, Marie-Pierre Bavuz souligne la confusion liée à “l’énorme proposition de solution pour aller mieux, pour trouver l’amour ou encore pour être riche”. Pour elle, “c’est là que le danger vient car la personne va perdre son libre-arbitre, consulter plusieurs fois et c’est là qu'une dynamique d’addiction se met en place”.

Mais que dit la Bible de ces pratiques? Sont-elles dangereuses?

Sur cette question le pasteur est formel : “dans la Bible c’est une question assez centrale, depuis le premier livre de la Genèse jusqu’à l’apocalypse. Jésus passe de la mort à la résurrection, de l’ombre à la lumière (...), Dieu est toujours du côté de la vie”. Il poursuit avec le Deutéronome, le dernier livre du Pentateuque, qui précise qu’il ne faut jamais avoir de lien avec ce qui est de l’ordre de la mort ou ce qui est secret ou caché.

Comment discerner face à des pratiques occultes et cachées?

Olivier Raoul-Duval précise qu’il rencontre ces personnes sous emprise lors de rendez-vous d’accompagnement spirituel. Il parle d’un véritable “esclavage où certains perdent le sommeil, leur argent et la santé”.

Marie-Pierre complète en expliquant que “la personne est dans une forme de tension intérieure et elle n’est plus en paix”. Une confusion mêlée à la culpabilité qui tourmente et désoriente. La personne peut également se sentir isolée avec la crainte d’être jugé à l’extérieur et notamment en paroisse.

Olivier et Marie-Pierre se veulent pourtant rassurants, une libération est possible à condition de se placer sous le regard du Christ. Après un temps d’écoute et de relecture de l’histoire de la personne, des temps de prières personnelles sont proposés. Après s’ouvre toute un chemin de reconquête de confiance en Jésus. Un chemin sur lequel raisonne particulièrement cette phrase du Christ, “la Vérité vous rendra libre”.

Pour plus de renseignements: rdvmarseille@liberer.fr