« Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme » (Jn 3, 7b- 15)
Méditation de l'évangile (Jn 3, 7b- 15) par la pasteure Magali Girard
Chant final : "Fais-moi renaître d’en haut" par Collectif Béatitudes
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à Nicodème :
« Il vous faut naître d’en haut.
Le vent souffle où il veut :
tu entends sa voix,
mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va.
Il en est ainsi
pour qui est né du souffle de l’Esprit. »
Nicodème reprit :
« Comment cela peut-il se faire ? »
Jésus lui répondit :
« Tu es un maître qui enseigne Israël
et tu ne connais pas ces choses-là ?
Amen, amen, je te le dis :
nous parlons de ce que nous savons,
nous témoignons de ce que nous avons vu,
et vous ne recevez pas notre témoignage.
Si vous ne croyez pas
lorsque je vous parle des choses de la terre,
comment croirez-vous
quand je vous parlerai des choses du ciel ?
Car nul n’est monté au ciel
sinon celui qui est descendu du ciel,
le Fils de l’homme.
De même que le serpent de bronze
fut élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui tout homme qui croit
ait la vie éternelle. »
Source : AELF
Méditation Pasteur Magali Girard
Le dialogue entre Jésus et Nicodème, qui a reconnu la valeur de son interlocuteur et sa sagesse, mets ici en scène l’enseignement de Jésus à l’égard de tous. L’évangéliste souligne la position de Nicodème pour nous faire comprendre la situation : Jésus enseigne même à ceux qui savent.
La différence avec la connaissance de Nicodème c’est que Jésus et ses disciples parlent de leur propre expérience, de leur propre connaissances tandis que les maîtres qui enseignent habituellement utilisent comme source de leur enseignement l’héritage de la tradition orale et écrite des anciens avant eux. La différence est importante. C’est celle de deux conceptions de la connaissance et de la transmission. L’une, celle de Jésus est basée sur l’expérience personnelle et le témoignage l’autre sur le raisonnement et la mémorisation de la sagesse accumulée. Les deux ne s’excluent d’ailleurs pas. Le point de départ seul diffère.
C’est ce que Nicodème a compris et qui lui permet d’avoir une attitude d’écoute et de dialogue avec Jésus alors que leurs raisonnements semblent si contradictoires à première vue. Le changement qui est mis ici en avant et souligné par l’évangéliste n’est donc pas incompréhensible mais il nécessite une remise en question d’une manière de comprendre le monde, d’enseigner, de transmettre qui est telle que l’on peut parler de nouvelle naissance. C’est ce à quoi Jésus nous exhorte en nous demandant de « naître d’en haut », on peut comprendre aussi « de nouveau ». La naissance n’est pas de l’ordre de la volonté de chacun. Elle est plutôt à comprendre comme un cadeau, une possibilité qui nous est offerte sans que nous puissions ni y participer ni la mériter. Pour naître de nouveau il nous faut donc être dans une attitude d’accueil et d’ouverture à ce qui vient. Une attitude de confiance et de foi qui ne nous est pas plus facile qu’à Nicodème. Puissions-nous garder comme lui l’esprit curieux et la question facile pour mieux nous ouvrir à ce que l’Esprit nous soufflera !
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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