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« N’est-il pas le fils du charpentier ? Alors, d’où lui...» (Mt 13, 54-58)

« N’est-il pas le fils du charpentier ? Alors, d’où lui...» (Mt 13, 54-58)

Un article rédigé par Vicario Hélèna (61837) - RCF, le 1 août 2025 - Modifié le 1 août 2025
Prière du matin« N’est-il pas le fils du charpentier ? Alors, d’où lui...» (Mt 13, 54-58)

« N’est-il pas le fils du charpentier ? Alors, d’où lui vient tout cela ? » (Mt 13, 54-58)

Méditation par la Pasteure Héléna Vicario

Chant Final : "Aucun autre nom" de Glorious

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus se rendit dans son lieu d’origine,
et il enseignait les gens dans leur synagogue,
de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement
et disaient :
« D’où lui viennent cette sagesse
et ces miracles ?
    N’est-il pas le fils du charpentier ?
Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie,
et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?
    Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ?
Alors, d’où lui vient tout cela ? »
    Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
Jésus leur dit :
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays
et dans sa propre maison. »
    Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là,
à cause de leur manque de foi.

Source : AELF

Méditation  Pasteure Héléna Vicario

Combien de fois refusons-nous l’inattendu de Dieu? Il existe un biais cognitif bien connu des spécialistes où le cerveau qui est, au fond, friand des solutions faciles préfère simplifier la réalité plutôt qu’honorer la complexité du réel. D’où la tentation toujours présente de mettre des étiquettes sur les gens, de les faire entrer dans des catégories, de les enfermer dans des cages mentales pour leur ôter tout pouvoir d’interpellation. Cela s’appelle le biais de l’effet de simplification. Il est à l’œuvre dans notre vie de tous les jours. 

C’est ce que subit Jésus.  En effet, Jésus qui, s’il n’était pas reconnu comme Messie par tous ses contemporains, pouvait prétendre sans encombre aux titres de rabbi et de thaumaturge, se retrouve les ailes coupées par ceux qui l’ont côtoyé depuis l’enfance. On connaît ses parents, on connaît ses frères, comment serait-il celui qui montre le chemin vers Dieu, qui accomplit les signes de la présence de Dieu ? Ce n’est pas possible ! et pourtant ! 

Si les villageois de Nazareth se trompent à l’égard de Jésus au point que Jésus affirme : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. » c’est avant tout parce qu’ils se trompent de Dieu. Ils croient en un Dieu lointain, qui ne peut partager notre quotidien, un Dieu qui se manifeste dans les événements exceptionnels, dans les révélations extraordinaires, mais surtout pas dans les paroles d’un homme simple, le fils du charpentier. Pourtant s’ils avaient ouvert leur Bible au livre des rois qui narre la vie d’Elie le prophète, ils sauraient que Dieu ne se manifeste pas dans les tremblements de terre ou dans les embrasements, mais bien en toute délicatesse dans un silence léger (Premier livre des rois chapitre 19) Alors soyons attentifs dans notre quotidien aux paroles des plus simples, de ceux que nous serions tentés de mépriser, elles peuvent ouvrir la voie vers Dieu ! 

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin
©RCF
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