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RCF "N’empêchez pas les enfants de venir à moi..." (Mt 19, 13-15)
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"N’empêchez pas les enfants de venir à moi..." (Mt 19, 13-15)

Un article rédigé par Mgr Emmanuel Gobilliard (50843) - RCF,  -  Modifié le 14 août 2021
Prière du matin "N’empêchez pas les enfants de venir à moi..." (Mt 19, 13-15)

"N’empêchez pas les enfants de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent"

Méditation de l'évangile (Mt 19, 13-15) par Mgr Emmanuel Gobilliard

Chnat final: "Laissez venir à moi" par Cécile et Jean Noê lKlinguer

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    on présenta des enfants à Jésus
pour qu’il leur impose les mains en priant.
Mais les disciples les écartèrent vivement.
    Jésus leur dit :
« Laissez les enfants,
ne les empêchez pas de venir à moi,
car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
    Il leur imposa les mains,
puis il partit de là.

 

Source : AELF

Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard

Le royaume des cieux est pour les enfants, et pour ceux qui leur ressemblent. Pourtant toute l’œuvre d’éducation, entreprise par les parents, poursuivie par les éducateurs, les professeurs des écoles et les enseignants, et tous ceux qui accompagnent nos jeunes, est justement de les faire sortir de l’enfance, de leur apprendre à se décentrer, à grandir, à évoluer et finalement à entrer dans le monde des adultes, pour qu’ils puissent construire leur vie, librement, par eux-mêmes, qu’ils soient autonomes. Alors, le Seigneur veut-il que nous régressions, que nous retombions en enfance ? Bien sûr que non ! Lorsque le Seigneur parle de l’enfance, il ne veut pas que nous redevenions des enfants au sens psychologique, mais au sens spirituel. Tout en grandissant, tout en acquérant de l’autonomie, nous devons continuer à faire confiance, et à avoir besoin. Être capable de tendre la main, d’avoir besoin. Ne pas se prendre justement pour le centre du monde, mais accepter de se laisser porter, c’est une attitude difficile mais ô combien féconde. Notre monde a tendance à tout vouloir contrôler, à se prendre pour Dieu, à courir après la performance à tout prix ! L’Évangile d’aujourd’hui, en mettant en avant les petits enfants, nous rappelle la richesse de la vulnérabilité qui fait notre humanité. Il m’arrive parfois de me sentir tout petit et tellement dépendant des autres. Je suis entouré de dizaines de milliers de personnes qui m’entourent et me soutiennent, sans même que je m’en aperçoive. Ils ont construit ma voiture, ils me permettent d’être soigné, d’être éduqué. Grâce à eux je peux me nourrir, m’habiller, partir en vacances, être en sécurité. Dans cette prière d’aujourd’hui, je vous invite à prendre conscience de ce soutien, du soutien de tous ceux qui travaillent pour nous, qui nous procurent des services essentiels, et qu’on critique souvent. Nous trouvons cela normal et c’est dommage. Ne nous habituons jamais ! ne soyons pas blasés ! Sachons remercier. C’est le sens du la prière que nous faisons au début du repas. Oui, merci Seigneur pour tout ce que tu nous donnes à travers tous ceux qui nous entourent. Apprends-nous à rendre grâce, à remercier, à continuer à avoir besoin aussi, à continuer à faire confiance, comme le petit enfant blotti contre sa mère, à te faire confiance, parce que même si tous nous abandonnent, même si nous n’avons pas tout ce que nous voudrions, et même si nous n’avons plus de parents, tu seras toujours là, tu seras toujours Notre Père.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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