Messe en mémoire du Pape François : l'homélie de Mgr Terlinden

Il y a quelques mois, en septembre 2024, les membres de l'Eglise de Belgique - prêtres, religieux et religieuses, assistants paroissiaux.... - rencontraient le Pape François pour une matinée d'échange à la Basilique nationale du Sacré-Coeur à Koekelberg. C'est dans cette même Basilique que ce jeudi 24 avril, les évêques de Belgique et de nombreux fidèles étaient rassemblés pour rendre hommage au Pape décédé trois jours plus tôt. Se remémorant la visite de septembre, Mgr Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles, nous a rappelé le message que François avait livré alors. "Un message centré sur trois mots : évangélisation, joie et miséricorde. Un message profondément pascal", comme l'a fait remarquer Mgr Luc Terlinden. 

Evangélisation, joie et miséricorde 

L'archevêque de Malines-Bruxelles a ensuite développé ces trois mots-clés qui ont marqué le pontificat de François à travers ses paroles, ses actes et ses écrits. Le remerciant pour nous avoir rappelé notre mission première : l'annonce de l'Evangile sous toutes ses dimensions. Mais aussi de nous avoir enseigné la joie de l'Evangile. Et enfin de nous avoir rappelé la primauté de la miséricorde. 

"La mission et l'annonce de l'Evangile constituent le paradigme fondamentale de toute tâche de l'Eglise", nous rappelle Mgr Luc Terlinden. Une mission qui  n'est pas réservée à quelques-uns. Revenant sur la démarche synodale lancée par François, l'archevêque de Malines-Bruxelles nous a averti : nous avons la responsabilité de la poursuivre. Avec  un horizon : annoncer l'Evangile. Après avoir cité 'Evangelii Gaudium', le premier grand texte de François, Mgr Terlinden est revenu également sur l'héritage des encycliques Laudato Si et Fratelli Tutti. 

Ne prenons pas un air de Carême sans Pâques (Evangelii Gaudium) 

On se souvient toutes et tous du sourire et de la spontanéité du Pape François. A sa suite, Mgr Luc Terlinden, nous a invité à être les témoins d'une espérance joyeuse et contagieuse, et non pas les porteurs d'une morale triste et rigoriste. 

La miséricorde en fil rouge 

Enfin, dernier mot-clé du message de François : la miséricorde. Plus qu'un mot-clé, a d'ailleurs estimé l'archevêque de Malines-Bruxelles, mais le fil rouge du pontificat de François. "La miséricorde qui ne s'oppose pas à l'exigence de justice, ni à la nécessité de condamner les crimes et les abus", a déclaré Mgr Terlinden. Avant de rappeler le combat incessant de François pour le respect de la dignité des migrants. "L'Eglise ne peut être une forteresse repliée sur ses sécurités. Elle est appelées à devenir cet hôpital de campagne, ouvert et accueillant pour tous les blessés de la vie", a-t-il conclu.