« Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part » (Lc 10, 38-42)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    En ce temps-là,
    Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
    Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
    Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
    Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
    Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »

Source : AELF

Méditation Sœur Catherine de Coster

 Marthe et Marie sont toutes deux dans la joie de cette rencontre avec le Seigneur. Avec elles, commençons notre journée, heureux de prendre un peu de temps pour et avec lui.

Marthe, empressée de lui préparer à manger prend soin de Jésus comme le samaritain, dans l’Evangile de dimanche dernier, a pris soin de l’homme blessé. Et Marie, assise aux pieds du Seigneur se nourrit de sa Parole.

Ces deux visages de femmes sont nécessaires pour accueillir vraiment Jésus. Si nous négligeons Marthe, qui servira Jésus et les frères ? Qui répondra à Jésus lorsqu’il nous dit « donne-moi à boire ? » ou encore « J’ai soif ». Et qui donnera à manger à l’un de ces petits qui sont les siens ?

Si nous oublions Marie, qui goûtera au don de la vie, puisque Jésus qui se donne est vraie nourriture et vraie boisson pour la vie éternelle ? 

Pour être les disciples de Jésus, soyons comme des hommes et des femmes qui mènent la vie de Marthe, au service de nos frères et sœurs humains, et qui donnent du temps à la prière à la manière de Marie aux pieds du Seigneur. 

Car pour accueillir l’Ami véritable, il nous faut être non seulement des adorateurs en Esprit et en Vérité, capables d’écouter la Parole, de la laisser prendre en notre cœur et en notre chair. Mais il nous faut être aussi des serviteurs de la vie, agenouillés aux pieds des plus petits de nos frères humains. Cette posture, nous l’apprenons dans la contemplation du Christ Serviteur de l’Amour, et inséparablement, le service de nos frères peut devenir contemplation du visage du Christ, en eux. 

Seigneur, que notre prière devienne acte d’amour et notre service de l’humanité prière.