Directeur de l’organisation protestante Semis (Société évangélique Mission intérieure de Strasbourg), Marc Ostertag a mis ses compétences professionnelles au service des plus démunis. Animé depuis l'enfance par une passion de la rencontre, il évoque son parcours.
Il a connu les débuts du quartier Cronenbourg-Cité Nucléaire, dans les faubourgs de Strasbourg, où sa famille est venue s'installer dans les années 60. Un quartier classé plus tard Zone urbaine sensible (ZUS). Dans les années 60, c'était un nouvel ensemble qui naissait sur un territoire anciennement ouvrier. Qui dit nouveau quartier dit nouvelles églises. Grâce à ses parents pasteurs, le jeune Marc a connu une enfance "très ouverte", dans "une paroisse très colorée". Il y avait là des gens "d'un peu de partout" qui essayaient de retrouver la foi. Qu'importe les chapelles, ce que le jeune Marc retient c'est le naturel avec lequel chacun vivait et partageait sa quête spirituelle. Pourtant il l'admet, cela n'a pas toujours été simple d'être vu comme "le gentil" du quartier, parce que fils de pasteur. "Non je n'ai pas honte de l'Evangile, s'est-il dit, c'est une chance là où je suis né."
L'association des disciples, installée à Cronenbourg, Marc Ostertag la connaissait depuis longtemps. Ce n'est qu'à son retour à Strasbourg, après plusieurs années passées dans divers villes de France, qu'il s'y engage. "Je suis venu apporter une écoute et un regard un peu différencié sur la recherche de travail." Passionné par les différences culturelles, les rencontres, il effectue en quelque sorte un retour aux sources en s'invesstissant dans la vie de son quartier. La direction de la SEMIS, qu'il prend en mai 2016, n'est que le prolongement de son engagement. L'organisation est une importante institution à Strasbourg. Aide alimentaire, vestiaire, entretient du lien social, solidarité intergénérationnelle... La Semis et ses partenaires accompagnent "les gens qui ont des difficultés sociales majeures mais aussi multiples".
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