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Malestroit : vie et mort d'une résistante mystique, Jean De Saint-Chéron

Malestroit : vie et mort d'une résistante mystique, Jean De Saint-Chéron

Un article rédigé par MV - RCF, le 9 août 2025 - Modifié le 9 août 2025
Prix littéraire de la liberté intérieure"Malestroit", de Jean de Saint-Cheron (éd. Grasset)

Parmi les différentes ouvrages sélectionnés pour concourir au prix littéraire de la liberté intérieure figure le roman « Malestroit » écrit par Jean de Saint-Chéron et publié aux éditions Grasset. Cette huitième édition est organisée par l’émission télévisée « Le Jour du Seigneur », et RCF Notre dame est partenaire de cette opération. Une belle initiative pour mettre en avant des ouvrages qui éveillent chez le lecteur un goût particulier, celui de la liberté intérieure.

Malestroit est le nom du village où se déroule l'enquêteMalestroit est le nom du village où se déroule l'enquête

Lire le roman « Malestroit » c’est faire un chemin avec ce qui nous dépasse. L’auteur fait découvrir une héroïne du XXème siècle qui l’a interpellé, nous faire part de son émerveillement, mais aussi de ce qui tout au long de son enquête, va l’interpeller.  
L’intrigue se déroule à « Malestroit » du nom du petit village situé dans le Morbihan, à une trentaine de kilomètres au nord de Vannes. Avec ce titre un peu énigmatique , Jean de Saint-Chéron raconte la vie d’Yvonne, mystique, résistante, supérieure de ce couvent breton situé à Malestroit…Une femme engagée auprès des plus pauvres, de son couvent, et des soldats en danger.  Au fil du récit, le lecteur est invité à composer et recomposer le portrait de cette femme -  héroïne décorée de la légion d’honneur par le général de Gaulle. 
Mais si Jean de Saint-Chéron choisit de dessiner le portrait d’Yvonne Beauvais, c’est parce qu’il est intrigué par sa vie mystique. Les notes, lettres, et documents qu’il a pu consulter retrace ses actions, ses souffrances, mais aussi les phénomènes étranges qui ont assailli cette sœur hors du commun.  
Des phénomènes étonnants, presque désuets pour notre époque contemporaine, en tout cas hors du commun, extra-ordinaires. Avec Yvonne, c’est presque une plongée au moyen-âge.  En effet Yvonne-Aimée - du nom que lui donneront ses soeurs - a des visions, subi des stigmates, se trouve parfois en deux lieux - la bilocation, elle est parfois entourée soudainement de fleurs par dizaines…

Une mystique appelée à être sainte ?  Le Vatican a déjà clos le dossier de canonisation par un grand NIET, et ce refus net et définitif : «  Trop de miracles  ».
Dans un récit ni mièvre, ni hagiographique, ni totalement sceptique, l’histoire rassemble comme un puzzle des témoignages, des lettres, des impressions. L’auteur emmène le lecteur dans son enquête, pas à pas.

Au fil du récit, Yvonne-Aimée nous est de plus en plus proche, sa fantaisie, sa gaité, son entrain, mais aussi ses souffrances nous deviennent familière. Si bien qu’à la fin, nous comprenons qu’au-delà de la femme mystique qui attira curiosité et parfois défiance, il y a eu une Yvonne Aimée, débordante de charité, et d’engagement.

 

©Le Jour du Seigneur
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prix littéraire de la liberté intérieure
©Le Jour du Seigneur
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