"Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang ..." (Jn 6, 52-59)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange,
lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel :
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain
vivra éternellement. »

Voilà ce que Jésus a dit
alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.

Source : AELF

Méditation Père Jean-Marie Petitclerc   

            Tant d’images de victimes de violences, de la guerre hantent aujourd’hui nos mémoires. Nous avons conscience que la séparation de la chair et du sang est synonyme de mort.

            Voilà pourquoi la réunification de la chair et du sang est signe de résurrection. Voici donc le chrétien invité à communier au corps et au sang du Christ réunifiés, et ainsi obtenir la vie éternelle.

            Vivre l’Eucharistie, c’est être ainsi invité à manger ce pain devenu grâce à l’esprit de sanctification, corps du Christ et boire ce vin devenu sang du Christ.

            Le corps, comme je le disais hier, c’est que qui nous permet d’être présent. Devenir corps du Christ, c’est donc accepter la mission de continuer de le rendre présent dans le monde. Mais la notion de « corps » possède aussi une dimension sociale. Ainsi on parle, par exemple, du corps des sapeurs-pompiers, pour désigner cet ensemble d’hommes de femmes appelés à une même mission consistant à sauver. Voilà pourquoi c’est l’Église que l’on définit comme Corps du Christ. Car aucun d’entre nous ne peut avoir la prétention de rendre Christ présent à lui seul, car c’est par la qualité des relations de fraternité que l’on tisse avec les autres qu’on est en capacité de témoigner.

            Le sang, c’est le signe de la vie. Communier au sang du Christ, c’est sentir la vie divine couler dans nos veines. Mais le sang a aussi une dimension sociale. Dire que deux enfants sont de même sang, c’est signifier qu’ils appartiennent à la même famille. Communier au sang du Christ c’est se reconnaître frère de Jésus Christ, fils d’un même Père.

            Voilà pourquoi on peut dire avec le même degré de vérité que l’Église fait l’Eucharistie et que l’Eucharistie fait l’Église.

            Puissions-nous, chaque fois que nous communions, affirmer notre sentiment d’appartenance à l’Église du Christ en partageant sa mission d’annonce de la Bonne Nouvelle de la résurrection à nos contemporains !