"L’Esprit Saint vous enseignera tout"
Méditation de l'évangile (Jn 14, 15-16.23b-26) par le père Sebastien Antoni
Chant final : "Saint Esprit je t'adore" par Hélène GOUSSEBAYLE
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si vous m’aimez,
vous garderez mes commandements.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.
Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »
Source : AELF
Méditation Père Sébastien Antoni
« Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur… Je ne vous laisserai pas orphelins. »
Ces mots de Jésus, dans l’Évangile de Jean, sont comme un écho entre le don de l’Esprit et cette promesse bouleversante de Jésus : vous ne serez pas orphelins.
Un peu plus loin, Jésus précise que l’Esprit enseignera tout et rappellera ses paroles. Et pourtant, quand l’Esprit arrive, au jour de la Pentecôte, c’est le fracas. Une sorte de tempête. Et là, au milieu du tumulte, une phrase me surprend :
« Comment se fait-il que nous les entendions chacun dans notre langue maternelle ? »
C’est là, je crois, que se cache un mystère précieux : dans ce lien premier, intime, presque charnel, de la langue maternelle. Celle qu’on entend avant même de comprendre, dans la voix d’une mère, ses berceuses, sa manière de nommer le monde. C’est là que naît la confiance.
Alors, comment ne pas être touché de voir que, le jour de la Pentecôte, chacun entend les merveilles de Dieu dans sa propre langue ? L’Esprit ne parle pas dans une langue unique ou sacrée, mais dans toutes. Il rejoint chacun dans ce qu’il a de plus personnel, de plus familier.
Il y a là un message fort. L’Évangile ne cherche pas à nous éloigner, mais à se faire proche. Accessible. Compréhensible. La fidélité à l’Évangile passe peut-être, justement, par cette capacité à le proclamer dans la langue de chacun, pour que personne ne se sente exclu ou mis à distance, surtout par une langue morte, que très peu comprennent vraiment…
Ce n’est pas une question de tradition contre modernité. C’est une question de fidélité au geste même de Dieu : celui de se faire proche, de se faire comprendre. L’Esprit n’enferme pas dans une seule langue ; il ouvre à toutes, pour que chacun entende, et comprenne, qu’il n’est pas orphelin. Parole de Dieu contre parole d’hommes… sur ce sujet. Qui choisirons nous d’écouter pour ne pas nous tromper ?
L’Esprit, le Consolateur, ravive en nous ce peau à peau avec Dieu. Il y a, avant toute parole humaine, une langue plus ancienne encore. Une langue éternelle. Celle du Royaume. Non pas un lieu lointain ou à venir, mais une présence. Une permanence.
Ce Royaume, Jésus l’annonce dans chacune de ses paroles. Et, avant de partir, il promet à ses disciples un relais fidèle : l’Esprit de Vérité. Celui qui nous rappelle d’où nous venons — et que ce lieu d’origine ne vieillit pas, ne s’efface pas. Nous ne pouvons en être coupés.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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